Idées reçues sur les coopératives agricoles
Dominique Chargé, Éditions Le Cavalier Bleu, 2022, 136 pages
Dominique Chargé, Éditions Le Cavalier Bleu, 2022, 136 pages
Le premier numéro de la Revue des études coopératives (REC), daté d’octobre-décembre 1921, s’ouvre sur une Lettre à nos lecteurs dont les premières lignes sont les suivantes : « La Revue des études coopératives tient au moment de son apparition à exposer à ses lecteurs les raisons qui ont décidé de sa constitution et les buts qu’elle poursuit. Sans doute on voudra d’abord savoir qui nous sommes.
Une introduction au texte de Jacques Moreau, 1991, « De la banalisation de l’économie sociale », Recma, n° 37(1), p. 8-11.
À la fin des années 1980, le grand mouvement de libéralisation de l’économie est en marche, et cette évolution – souhaitée par les uns et crainte par les autres – prend à revers l’ESS, dont les entreprises ont tendance à se focaliser sur les produits et les services au détriment du fonctionnement coopératif (sociétariat et démocratie coopérative). Comme si la standardisation des conditions de production des biens et des services devait nécessairement entraîner une banalisation des coopératives ou des mutuelles.
La tribune de Jacques Moreau (citant la position d’Étienne Pflimlin, alors président du Crédit mutuel, qui explique comment son organisation incarne « l’anti-banalisation ») rappelle fort opportunément que la thématique de la banalisation fait partie des controverses qui jalonnent l’existence de l’ESS, dès lors que les entreprises de ce secteur s’adaptent aux marchés dans lesquels elles opèrent.
Le dossier sur l’ESS au Maghreb publié dans ce numéro coordonné et présenté par Patricia Toucas-Truyen et François Doligez illustre un processus de transition démocratique qui déborde l’ESS maghrébine mais auquel celle-ci contribue. Et sans doute n’est-ce pas un hasard si les articles de ce dossier sont signés par huit femmes pour quatre hommes.
Ce numéro comprend des articles qui témoignent de la diversité et de la complexité de l’économie sociale. Il illustre assez bien l’identité de la Recma. La Recma est d’abord une revue à caractère scientifique.
Depuis quelques années, deux éléments semblent se conjuguer dans le domaine de la coopération agricole. Les crises agricoles font naître des interrogations tant de la part des adhérents que des pouvoirs publics sur le fonctionnement des coopératives. Par ailleurs, la loi « pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine et durable », promulguée le 1 er novembre 2018, suscite des questionnements au moment où une ordonnance est en cours d’élaboration.
PROPOSITION DE LOI COOPERATIVE UTOPIQUE
Octobre 2018
Présentation générale
(le texte intégral est à consulter dans le fichier pdf ci-joint)