Coopération

Les coopératives dans la perspective de l’élection présidentielle de 2017

Les candidats à l’élection présidentielle de 2017 ne peuvent ignorer le poids économique que représentent les coopératives. Il leur suffit pour cela de consulter le « Panorama sectoriel des entreprises coopératives », édition 2016, publié par Coop FR. Souhaitant aller plus loin dans la perspective de ce rendez-vous majeur de la vie politique française, Coop FR a lancé la campagne Coop2017 afin de sensibiliser les candidats au modèle coopératif.

Le Sommet international des coopératives de Québec : entre affirmation du pouvoir des coopératives et questions d’avenir

Québec a accueilli pour la troisième fois les coopérateurs du monde entier à l’occasion du Sommet international des coopératives qui s’est déroulé du 11 au 13 octobre 2016 au  entre des congrès de la ville. Cette manifestation internationale est devenue un rendez-vous fédérateur incontournable pour les coopératives et les mutuelles, qui ont répondu présentes en grand nombre.

Le droit coopératif à l’honneur à Montevideo

Du 16 au 18 novembre 2016, Montevideo (Uruguay) accueillait concomitamment deux événements majeurs dédiés au droit coopératif : le premier Forum international sur les législations coopératives (1st International Forum on Co-operative Law), organisé par le comité juridique de l’Alliance coopérative internationale (ACI) et le Congrès des juristes des Amériques (Continental Congress on Co-operative Law).

Les enjeux du périmètre des coopératives Histoire, réflexions et limites

La coopération française travaille depuis plus de vingt ans à la définition de son périmètre économique, enjeu essentiel pour les entreprises coopératives. En l’absence d’un compte satellite de l’économie sociale et solidaire (ESS), elle s’est organisée, avec les pouvoirs publics et les acteurs de l’ESS, en définissant un périmètre « élargi » qui prend en compte le « cœur coopératif » et les filiales des coopératives. Le mouvement coopératif est confronté aux divergences de périmètres économiques entre les acteurs français et l’Observatoire national de l’ESS, lieu de convergence de la mesure et de l’observation de l’ESS. Cet article retrace les grandes étapes et les coulisses de la construction du périmètre coopératif tel qu’il est défini par Coop FR, organisation représentative du mouvement coopératif français. Il propose également des pistes de progression pour une meilleure visibilité des entreprises de l’ESS et des coopératives en particulier.
Le mouvement coopératif travaille depuis les années 1990 à la définition de son périmètre économique, en partenariat avec les pouvoirs publics et les acteurs de l’ESS. « Pour peser, il faut pouvoir se compter », répète-t-il depuis des années. Peser dans l’objectif de défendre les spécificités coopératives, d’avoir accès aux mêmes dispositions que les entreprises classiques en faveur du développement et de la création d’entreprise, de pouvoir se comparer avec les autres pays et les concurrents au niveau européen et mondial. Peser, enfin, pour promouvoir un modèle d’entre­prise démocratique. La production de données chiffrées est un enjeu technique, statistique et politique pour les coopé­ratives, comme pour l’économie sociale et solidaire. Elle est même « un moyen essentiel pour [les] faire reconnaître par les pouvoirs publics et par l’homme de la rue » (Archambault, 2006). La reconnaissance aujourd’hui des coopératives par les pouvoirs publics est le fruit d’un long travail. Lors de l’élaboration de la loi relative à l’ESS, promulguée en juillet 2014, le mouvement coopératif a dû se positionner comme un important contributeur à l’économie du pays.

 

Numéro de revue: 
342
Année de publication: 
2016
Auteur(s): 
Chrystel Giraud-Dumaire, Olivier Frey

Franc-maçonnerie et mouvement coopératif en région parisienne (1871-1914)

La franc-maçonnerie, dans la région parisienne, a entretenu, entre 1871 et 1914, des relations fluctuantes avec le mouvement coopératif. Toutefois, elle a participé manifestement, tant au niveau individuel que collectif, au renouveau du projet coopérateur après l’écrasement de la Commune. Même s’il est encore difficile d’évaluer avec précision le poids des Francs-maçons dans les milieux coopérateurs, il est en effet indéniable qu’un grand nombre de frères se sont intéressés autant aux pratiques coopératives qu’à la réflexion intellectuelle sur le sujet. Comme sociétés de pensée, les loges ont ainsi contribué par leurs travaux à promouvoir le mouvement ­coopérateur.

Numéro de revue: 
341
Année de publication: 
2016
Auteur(s): 
Eric Lebouteiller

L’habitat participatif, espace de souveraineté commune ou communauté sélective de l’économie solidaire ?

En France, l’habitat participatif visant à vivre autrement reste peu développé. Les projets font face à une complexité juridique et à un manque de reconnaissance. L’initiative de militants associatifs de l’agglomération caennaise, regroupés au sein de la coopérative d’habitants des Z’écobâtisseurs depuis 2011, l’illustre bien. Treize familles associées décident de construire des maisons individuelles groupées, tout en aménageant des espaces communs, souhaitant ainsi favoriser la coopération. Précurseur en France, l’initiative s’inscrit dans l’économie solidaire et intègre les préoccupations environnementales. Elle est toutefois aussi un groupe sélectif, tant les trajectoires sociales, politiques et culturelles  des habitants concernés sont homogènes. On note par ailleurs un repli des habitants sur la sphère privée et un délaissement des espaces communs, alors que ces derniers  expriment la recherche d’une autre manière d’habiter.

Numéro de revue: 
341
Année de publication: 
2016
Auteur(s): 
Julien Vignet

L’entreprise sociale en Chine : ressorts, développements et cadre juridique

Les entreprises sociales chinoises ont émergé dans un contexte de transition vers une économie de marché et de mutation du système de protection sociale. Dotées de caractéristiques communes aux ES occidentales, elles s’en distinguent toutefois par leurs dynamiques de développement complexes et plurielles – selon la finalité sociale, la nature, la forme juridique et le fonctionnement – et par un cadre légal et institutionnel insuffisant. Cet article revient sur ce développement en présentant une typologie des entreprises sociales selon leurs modalités de création et leur finalité, puis en présentant les principaux cadres réglementaires spécifiques à l’économie sociale et solidaire et aux entreprises sociales.

Numéro de revue: 
341
Année de publication: 
2016
Auteur(s): 
Xiaomin Yu

L’émergence des entreprises sociales rurales communautaires au Japon

Le Japon a un mouvement coopératif très dynamique, qui s’est traditionnellement développé à partir de deux modèles : celui de la coopérative agricole et celui de la coopérative de consommateurs. A ces deux modèles sont venues ensuite s’ajouter de nouvelles formes de coopératives inspirées par des valeurs différentes, telles que la coopérative de travailleurs ou la « coopérative communautaire », à laquelle cet article est consacré. Incarnant une forme d’entreprise sociale apparue en milieu rural pour répondre à des besoins ressentis par une communauté, ces coopératives partagent des caractéristiques communes avec les organisations du secteur à but non lucratif. Cet article analyse les origines historiques de ces organisations à partir de démarches apparues dans les années 1970, à l’initiative de producteurs et de consommateurs désirant promouvoir une agriculture biologique, jusqu’aux développements plus récents engagés dans des problématiques liées au développement communautaire, souvent en lien avec des collectivités locales.

Numéro de revue: 
341
Année de publication: 
2016
Auteur(s): 
Matsuyo Makion, Ken-Ichi Kitajima

L’émergence du modèle coopératif en Corée du Sud

Depuis une quinzaine d’années, et spécialement depuis l’introduction d’une loi coopérative générale en 2012, on assiste en Corée à un renouveau très intéressant du modèle coopératif. Celui-ci, qui a longtemps été identifié à une sorte d’agence publique en référence aux coopé­ratives traditionnelles du secteur primaire et bancaire mises en place par l’Etat dans les années 1960, tend désormais à être reconnu comme un modèle d’entreprise à part entière possédant certaines vertus, notamment en matière de création d’emplois ou de développement territorial. Cet article analyse l’émergence de cet intérêt nouveau pour le modèle coopératif en montrant comment il s’est construit de façon progressive à partir d’expériences pionnières apparues à partir de la fin des années 1980, de politiques publiques visant à promouvoir l’entreprise sociale, jusqu’à l’adoption de la loi de 2012 qui a généré un « choc coopératif ».

Numéro de revue: 
341
Année de publication: 
2016
Auteur(s): 
Eric Bidet, Hyungsik Eum