Coopération

Le coopérativisme agricole argentin, du xix e siècle aux défis contemporains

Cet article présente une synthèse de l’histoire de la coopération agricole en Argentine des origines jusqu’à nos jours, sur fond d’évolution du modèle agricole national. Quatre grandes étapes se détachent : les premières expériences associatives à caractère coopératif sont apparues à la fin du XIX e siècle, lorsque l’Argentine est devenue un pays agricole exportateur. Ensuite, le mouveme coopératif s’est développé et consolidé à la faveur de la croissance du marché intérieur pendant la première moitié du XX e siècle. Lors de la seconde moitié du XX e siècle, l’endettement et les difficultés des petits et moyens producteurs ont provoqué une stagnation progressive et un débat organisationnel. Au cours de la période récente, dans un secteur agricole dominé par l’agrobusiness, le coopérativisme a connu divers états successifs : crise, disparition et/ou reconversion.

 

Numéro de revue: 
346
Année de publication: 
2017
Auteur(s): 
José Martín Bageneta

Structures coopératives et valorisation économique de la biodiversité : cas de la filière d’huile d’argan au Maroc

Cet article analyse l’efficacité des structures coopératives en matière de développement local mais aussi en matière de préservation de la biodiversité et de valorisation économique de celle-ci. A travers une étude menée au sein de la forêt d’arganiers au sud-ouest marocain, l’auteur illustre comment la production  archaïque de l’huile d’argan et sa commercialisation informelle limitent les rendements et les bénéfices qui en découlent, maintiennent la persistance de la   pauvreté et favorisent la pression sur la ressource naturelle. Le groupement de femmes productrices en coopératives permet d’améliorer la qualité du produit, de préserver la ressource, mais également de structurer la fi lière et de lui apporter une reconnaissance institutionnelle qui valorise le produit fi ni sur le marché formel national et international.

 

Numéro de revue: 
346
Année de publication: 
2017
Auteur(s): 
Adil Roumane

La société anonyme à participation ouvrière (Sapo) : entre centenaire et nouvel horizon

Cet article étudie la Société anonyme à participation ouvrière (Sapo) au moment où celle-ci fête son centenaire, et alors que la loi sur l’ESS de 2014 n’a pas promu ce statut d’entreprise participative. Les auteurs étudient dans un premier temps la Sapo comme objet juridique, notamment en la comparant à la Société coopérative de production (Scop), puis s’intéressent au processus historique qui a conduit à la création et à l’évolution de cette formule juridique à partir de 1917. Enfin, au travers de l’étude des deux Sapo Ambiance Bois et Nova Construction, l’intérêt très actuel des Sapo est souligné dans deux situations. D’abord dans le cadre d’une reprise d’entreprise par ses salariés, ensuite pour faciliter une pratique autogestionnaire au long cours.

 

Numéro de revue: 
346
Année de publication: 
2017
Auteur(s): 
Roger Daviau et Michel Lulek

Cuba : interrogations autour de la fermeture de la coopérative Scenius

A Cuba, les coopératives ont le droit de fonctionner hors du cadre étatique depuis la loi de décembre 2012 qui a autorisé, à titre transitoire et expérimental, la création de coopé­ratives non agricoles, dans un contexte de dégel des relations avec les Etats-Unis. Il y en existe aujourd’hui environ 400. L’idée du gouvernement de Raul Castro était alors de concéder une certaine privatisation de ­l’activité économique, dans un cadre collectif promouvant des idéaux – en l’occurrence coopératifs – compatibles avec ceux de la Révolution.

SCOP-TI en difficulté : appel au socio-financement

Trois ans après sa fondation, la société coopérative provençale de thé et infusions SCOP-Ti, fondée en 2014 par   les anciens salariés de Fralib à Gémenos (Bouches-du-Rhône), reste financièrement fragile. Afin de pouvoir  assurer la publicité de ses produits et consolider leur place sur le marché de la grande distribution, la coopérative a décidé en juin de lancer une vaste campagne de financement participatif. Celle-ci a déjà rapporté plus de 110 000 euros en deux mois.

SCOP-TI en difficulté : appel au socio-financement

Trois ans après sa fondation, la société coopérative provençale de thé et infusions SCOP-Ti, fondée en 2014 par   les anciens salariés de Fralib à Gémenos (Bouches-du-Rhône), reste financièrement fragile. Afin de pouvoir  assurer la publicité de ses produits et consolider leur place sur le marché de la grande distribution, la coopérative a décidé en juin de lancer une vaste campagne de financement participatif. Celle-ci a déjà rapporté plus de 110 000 euros en deux mois.

Les coopératives jeunesses de services (CJS) (4) : quel bilan à la fin de l’été ?

Ce concept, venu du Québec il y a une vingtaine d’années, a le vent en poupe et la faveur de la presse régionale dans les dix régions où fonctionnent des CJS (Site : Cooperer.coop/les-cooperatives-jeunesse-de-services). Durant l’été 2017, quarante-sept CJS ont été créées (trente-deux en 2016) pour aider des jeunes âgés de 15 à 19 ans à organiser collectivement leurs jobs estivaux. Il s’agit généralement de proposer des services (bricolage, jardinage, animation, nettoyage, garde d’enfants...) à des particuliers ou à des structures comme des maisons de retraite.

La coopérative Sodiaal face à la crise laitière

La coopérative Sodiaal, qui rassemble 20 000 des 60 000 producteurs laitiers français, occupe le huitième rang des coopératives françaises. Propriétaire des marques Candia, Entremont et Yoplait, elle est aussi la troisième coopérative laitière européenne et la cinquième mondiale. En dépit (ou à cause) de cette prospérité, elle a dû faire face à la grogne des producteurs très malmenés par la chute des cours du lait qui a suivi la fin de la politique européenne des quotas laitiers en avril 2015.