Coopération

Les supermarchés participatifs : retour aux sources de la coopération de consommation ?

Dans le sillage du supermarché partici­patif La Louve, devenu en quelques mois une institution sociale et conviviale du XVIIIe arron­dissement de Paris, d’autres projets de magasins coopératifs ont fleuri dans une vingtaine de villes françaises : à Bordeaux (Supercoop), Bayonne (Otsokop), Nantes (Scopéli), Toulouse (La Chouette Coop), Montpellier (La Cagette), Grasse (La Meute), Grenoble (L’Eléfàn), au printemps dernier SuperQuinquin a ouvert dans un quartier populaire de Lille.

La Journée de la coopération

Le 1er juillet 2017 s’est tenue la Journée internationale des coopératives, instituée par l’Alliance coopérative internationale (ACI) en 1995, à l’occasion de son centième anniversaire. A cette occasion, l’ACI proposait aux coopératives de s’engager, sur la plate- forme Coopsfor2030.coop, à participer à la mise en œuvre des objectifs de développement durable (ODD), définis par l’ONU en septembre 2015.

Du nouveau pour L’Economie sociale partenaire de L’Ecole de la République (L’Esper)

Du 13 au 20 mars, la nouvelle édition de la « Semaine de l’ESS à l’école » s'est déroulé un peu partout en France pour élargir le champ de la sensibilisation des élèves à une économie citoyenne, démocratique et solidaire. Porté pendant quatorze ans par l’Office central de la coopération à l’école (OCCE) et Coop FR (organisation représentative du mouvement coopératif français), cette année l’événementa fortement mobilisé l’association L’Esper (L’Economie sociale partenaire de L’Ecole de la République).

Co-op Bank, la descente aux enfers ?

Longtemps fleuron de The Co-operative Group, The Co-operative Bank est à vendre. Créée en 1872 par The Co-operative Wholesale Society (CWS) basée à Manchester, en Angleterre, The Co-operative Bank avait pour objectif de répondre prioritairement aux besoins de financement des coopératives et des mutuelles ainsi que de leurs membres. Aujourd’hui connue sous le nom de Co-op Bank, elle s’est bâti une réputation d’entreprise innovante. Première banque à rémunérer les comptes courants en 1982 et à s’afficher banque éthique en 1992, elle s’est dotée d’une charte basée sur les valeurs coopératives ­d’entraide, de responsabilité individuelle, de démocratie, d’égalité et d’équité. C’est ainsi qu’elle promeut l’honnêteté et la transparence dans les relations avec ses clients et ses fournisseurs, la protection de l’environnement, celle des droits humains, le bien-être animal, règles qu’elle met en pratique en refusant par exemple d’investir dans un certain nombre de secteurs (armement, génie génétique, activités pouvant aggraver le changement climatique, expérimentation animale). Cette démarche éthique a contribué à valoriser une image que ses déboires récents risquent de ternir quelque peu. Après la découverte inopinée de pertes très importantes en 2013 dues principalement à une politique d’acquisitions aux conséquences mal évaluées, la banque n’a dû son salut qu’à  l’intervention de hedge funds, notamment le fonds vautour Aurelius Capital Management. En dépit du redressement opéré à partir de 2014, elle a continué à cumuler des pertes importantes, 473 millions de livres en 2016, après une perte de 610 millions en 2015.

Devant cette situation, et face à l’impossibilité de satisfaire aux exigences en matière de fonds propres imposées par les nouvelles normes bancaires internationales, le conseil d’administration de la banque s’est vu contraint en février 2017 de prendre la décision de mettre  en vente Co-op Bank. Ses actionnaires, les hedge funds qui l’avaient sauvée de la faillite en 2013 – elles détiennent 80 % du capital – et Co-op Group, ne sont pas en mesure d’injecter les capitaux additionnels requis. Est-ce la fin d’une histoire vieille de près de 150 ans ?

 

Numéro de revue: 
344
Année de publication: 
2017
Auteur(s): 
Marcel Hipszman

Le programme pilote de promotion du sac écologique en toile. Une expérience de l’ESS à Kénitra

Située à une quarantaine de kilomètres de Rabat, la capitale du Maroc, Kénitra s’étend sur la rive sud de l’Oued Sebou, à 12 km de l’embouchure sur l’océan Atlantique. La ville est limitée au nord par la plaine du Gharb, au sud par la forêt Maâmora, à l’ouest par les cordons dunaires, et à l’est par le lac El Merja. Kénitra, qui abrite 423 890 habitants, est considérée comme l’une des plus importantes villes du nord-ouest du Maroc, et est l’ancienne capitale de la région du Gharb, dont elle concentre la moitié de la population aujourd’hui. Elle représente également un site de relais de la métropole Casablanca-Rabat. Au niveau économique, Kénitra abrite une industrie importante dans les secteurs agroalimentaire, automobile, papier, textile. Concernant le secteur coopératif dans la ville de Kénitra, il compte 319 coopératives et 13 138 adhérents.

Lors de la campagne nationale de ramassage et d’élimination des sacs en plastique à travers le Royaume du Maroc, plus de mille tonnes y ont été collectées. En prolongement de ladite campagne, le programme pilote de promotion du sac écologique en toile a été lancé afin, tout d’abord, d’encourager l’utilisation des sacs écologiques, mais aussi de renforcer la capacité de production des coopératives. De par son important poids démographique, et donc en raison de sa pollution accentuée par les sacs en plastique, la ville de Kénitra a été  sélectionnée parmi les villes concernées par le programme pilote.

 

Numéro de revue: 
344
Année de publication: 
2017
Auteur(s): 
Bouhdoud Ouafaa

L’apport des banques populaires au progrès économique et social en Bulgarie entre les deux guerres (1919-1938)

Issue d’une longue tradition mutualiste et solidaire de la population, la fi nance sociale en Bulgarie a émergé dans des conditions politiques et économiques particulières. Le crédit coopératif a joué un rôle clé dans l’établissement du système fi nancier et économique de la Bulgarie entre les deux guerres (1919­1938). L’objectif de cet article est d’apporter un éclairage sur l’essor des banques populaires et leur impact sur l’économie dans la période de l’entre­deux­guerres. Au début des années 1930, les banques populaires étaient devenues la forme coopérative la plus développée en Bulgarie, particulièrement dans les villes.

Numéro de revue: 
344
Année de publication: 
2017
Auteur(s): 
Tsvetelina Marinova, Nikolay Nenovsky

Les coopératives jeunesse de services importées du Québec. Pour un rapprochement des acteurs « économiques » et « éducatifs » de l’ESS ?

Les coopératives jeunesse de services (CJS) se présentent comme un projet d’éducation des jeunes à l’entrepreneuriat coopératif. Importé du Québec, ce projet est expérimenté en Bretagne depuis 2013. Il rassemble dans un partenariat inhabituel des acteurs « économiques » de l’ESS (coopératives, pôle de développement de l’ESS, chambres régionales de l’ESS (Cress), etc.) et des acteurs « éducatifs » de l’ESS (structures d’éducation populaire/jeunesse) qui vont faciliter, le temps d’un été, la création et le développement d’une coopérative par des jeunes de 16 à 18 ans.
Cet article interroge les perceptions de ces deux familles d’acteurs sur les CJS et, ce faisant, les rapports qu’ils peuvent entretenir dans une participation commune à ce projet. Il apparaît que ce travail en partenariat leur permet de déconstruire leurs préjugés et d’inventer de nouvelles manières de travailler ensemble.

 

Numéro de revue: 
344
Année de publication: 
2017
Auteur(s): 
Sandrine Rospabé, Emmanuelle Maunaye, Hélène Le Breton