Coopération

L’habitation communautaire au Québec, un bilan des trente dernières années

Cet article vise à tracer un bilan de l’expérience québécoise en habitation communautaire (coopérative et associative). Une première partie brosse un portrait actuel du secteur. Une deuxième partie présente l’analyse des innovations sociales portées par ce mouvement, qui concernent les rapports de production, de consommation et de gouvernance du logement social. Ces innovations participent d’un modèle de développement qui se caractérise par une gouvernance distribuée en réseau et marquée par des relations partenariales avec l’Etat. La troisième partie présente certaines des retombées du logement communautaire et expose quelques défis auxquels se confronte maintenant le secteur. La conclusion revient sur les valeurs qui ont animé le mouvement au cours des trente dernières années et qui sont toujours d’actualité.

Numéro de revue: 
313
Année de publication: 
2009
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Auteur(s): 
Marie J. Bouchard

La coopérative comme outil du développement durable: le cas des coopératives d’apiculteurs au Mexique et au Guatemala

L’article s’intéresse aux conditions qui permettent aux coopératives d’apiculteurs du Mexique et du Guatemala de contribuer au développement durable. Les liens possibles entre coopératives agricoles et développement durable sont d’abord présentés, en revisitant les statuts de ces organisations et leurs engagements dans différents mouvements du développement durable. L’analyse comparée des organisations apicoles de Mésoamérique révèle une diversité de situations et d’engagements, étudiés plus en détail pour trois coopératives du commerce équitable. Les résultats montrent le rôle clé du projet économique visant à améliorer la qualité du produit pour favoriser l’autonomie des coopératives. Mais cet engagement technique et commercial doit aussi s’insérer dans la construction d’un projet plus global faisant converger les projets d’adhérents hétérogènes pour gérer la diversité des ressources locales influençant la production de miel, et notamment la biodiversité.

Numéro de revue: 
313
Année de publication: 
2009
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PDF icon 313_036057.pdf130.34 Ko
Auteur(s): 
Jean-Marc Touzard et Rémy Vandame

Leclerc, enquête sur un système

Frédéric Carluer-Lossouarn. Editions Bernard Gobin, 2008, Rennes.

Ecrit par Frédéric Carluer-Lossouarn, journaliste à Linéaires et spécialiste de la grande distribution, cet ouvrage est un éclairage sur une organisation à l’identité coopérative a priori plutôt discrète, le mouvement Leclerc. Si le titre et la quatrième de couverture pourraient apparaître comme racoleurs, il s’agit bien d’une véritable enquête journalistique, avec les qualités de précision et d’investigation que l’on est en droit d’attendre de ce type de travail.

Mieux formuler l’innovation dans les Scic

Le 17 mars, l’Inter-réseau Scic, représenté notamment par Alix Margado (CGScop) et Franck Thomas (FNCuma), réunissait une soixantaine de participants (représentants de Scic, du GNC, de la DIIESES, du mouvement Scop et autres partenaires actifs ou observateurs attentifs) à une journée d’étude sur le concept d’« innovation » dans les sociétés coopératives d’intérêt collectif. Cette réunion prolongeait les travaux menés en mars 2008 pour dessiner un portrait économique type des Scic, au cours desquels il était apparu que le vocabulaire employé variait considérablement entre les acteurs et les partenaires des 132 structures multi-sociétaires en activité.

Taxis paris solidaires, une histoire coopérative du taxi parisien et du groupement Gescop

Laurent Lasne. Editions Le Tiers Livre, 2007, 312 pages.

Le taxi est, par excellence, un révélateur de l’évolution sociale, économique et technique de la société et des luttes sociales qui la traversent. Dans Taxis paris solidaires, Laurent Lasne nous propose de découvrir une histoire coopérative du taxi parisien en retraçant l’histoire de ce métier et surtout des hommes qui ont mené la course sur la chaussée souvent glissante (et pas seulement du fait du pavage en bois de l’avenue des Champs-Elysées dans les années 1880). C’est aussi l’histoire du rapport entre capital et travail, ainsi que celle de la participation. De l’ère de la traction hippomobile à celle du guidage par GPS, certains ont choisi de prendre « la route alternative de la coopération », comme le souligne Jean-François Morève, alors directeur de Gescop – la plus importante société coopérative française (Scop) en nombre d’associés –, dans son avant-propos. 

Godin, inventeur de l’économie sociale : mutualiser, coopérer, s’associer

Jean-François Draperi. Ed. Repas, collection « Pratiques utopiques », 2008.

Faut-il remiser au musée de la coopération et de l’économie sociale, après avoir déjà tout dit et tout écrit à leur propos, le Familistère de Guise et son créateur, Jean-Baptiste Godin? Assurément non, comme le démontre Jean-François Draperi dans son livre Godin, inventeur de l’économie sociale. L’auteur met en lumière la modernité de cet « expérimenteur « qui « a mis ses idées en pratique avec les hommes (et les femmes, autre anticipation de Godin et non des moindres) avec lesquels il bâtit, bien au-delà du travail, une véritable contre-société coopérative », comme le souligne l’éditeur dans son avant-propos. Plus que l’aventure du Familistère (mais faut-il parler d’aventure pour une organisation qui a vécu un siècle dont quatre-vingts ans sans Godin ? Aventure humaine, à ne pas en douter), le livre offre aux lecteurs un portrait à multiples facettes de celui que Jean-François Draperi considère comme « l’un des fondateurs de l’économie sociale et sans doute le plus moderne d’entre eux ».

L’expérience coopérative, regards et interrogations

Jean Lacroix. Alexis, 2007, 170 pages.

L’ouvrage de Jean Lacroix est un recueil d’articles qui prend place parmi de nombreux travaux de l’auteur principalement consacrés à la coopération et particulièrement aux coopératives de consommateurs. Cette oeuvre témoigne d’un parcours à la fois académique et hautement professionnel. Après avoir suivi les enseignements de Georges Lasserre à Lyon, Jean Lacroix a soutenu à Paris en 1956 un doctorat en sciences économiques sur « La distribution coopérative « (Ed. de Minuit, 1957). Il travaillait déjà depuis 1951 à l’Union des coopérateurs de Lorraine et devait accéder en 1985 à la présidence du comité national de la fédération (FNCC). Il a ainsi balayé le XXe siècle entier grâce à des travaux historiquement enracinés dans le XIXe proche, qui se poursuivent aujourd’hui par une ouverture au XIXe siècle, auquel le recueil s’adresse. Son article sur l’économie sociale, paru en 1985 dans un numéro spécial de la Recma en hommage à G. Lasserre, témoigne instamment de cette ouverture. Il s’y interroge sur la « profondeur « du concept et semble faire écho aux efforts actuels du Ceges, qui appelle à nouveau chercheurs et praticiens à une tentative de coordination (« Regards croisés », janvier, octobre 2008).

La FNCuma s’engage dans le plan de performance énergétique

Dans le cadre du plan de relance de l’économie, Michel Barnier, ministre de l’Agriculture, et Jean- Pierre Carnet, président de la Fédération nationale des coopératives d’utilisation de matériel agricole (FNCuma), ont signé le mardi 3 février une convention de partenariat. Cette collaboration vise à démultiplier des actions permettant de répondre aux enjeux de performance énergétique des agroéquipements.

Ap2E propose dix mesures pour une "banque éthique et coopérative"

Agir pour une économie équitable (Ap2E) rappelle opportunément qu’il n’y a pas eu de fusion des Banques populaires et des Caisses d’épargne le 26 février, jour de la nomination de François Pérol. Aucun des 7 millions de sociétaires de ces banques coopératives n’a pu encore exprimer son droit d’intervention et c’est par la loi que se fera la nouvelle banque, qui concernera 34 millions de Français.