Article Recma

L’économie sociale, une alternative au capitalisme

Thierry Jeantet. Economica, 2008, 80 pages.

Dans une première partie (« Le capitalisme comme il va »), Thierry Jeantet souligne qu’en poursuivant l’accumulation du capital le capitalisme ne peut éviter de se projeter en avant, comme dans « une marche forcée » qui suscite une imagination débordante et une transformation permanente. Le capitalisme ne constitue pas un système stable : concurrence interne, OPA hostiles… Il témoigne ainsi d’une grande plasticité, il est protéiforme (p. 5).

Mesurer le bénévolat pour en améliorer la connaissance et satisfaire à une recommandation internationale

En décembre 2008, le Bureau international du travail (BIT) a recommandé d’adjoindre à l’enquête emploi un bref questionnaire pour mesurer le travail bénévole. L’article examine en premier lieu les faiblesses méthodologiques des enquêtes sur le bénévolat en France et dans quelques pays anglo-saxons, pour montrer la nécessité d’une standardisation. Puis il propose une approche critique du questionnaire proposé par le BIT et quelques suggestions pour son application en France. Enfin, à partir d’une enquête récente (Tchernonog, 2007), la valeur monétaire du bénévolat en France est calculée selon quatre variantes, montrant le rôle crucial du choix du salaire fictif.

Numéro de revue: 
314
Année de publication: 
2009
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PDF icon 314_084104.pdf145.33 Ko
Auteur(s): 
Edith Archambault, Lionel Prouteau

Approche théorique de la gouvernance des organisations non lucratives

Cet article développe une approche théorique de la structure de gouvernance des organisations non lucratives. Celles-ci sont analysées comme structures de gouvernance renforçant la norme de réciprocité (généralisée ou équilibrée) et rendant possible la mutualisation des ressources. Leur structure de gouvernance présente des traits spécifiques relatifs aux finalités formelles de l’organisation, à sa forme de propriété, à ses prétendants résiduels, à ses procédures de prise de décision, à ses formes d’imputabilité, à sa division des pouvoirs, à ses procédures de contrôle, ainsi qu’aux incitations qu’elle génère. Ces traits facilitent l’action collective orientée vers l’intérêt général, l’intérêt mutuel ou l’action tribunitienne. Les organisations non lucratives sont à même d’opérer dans des environnements complexes, mobilisant des ressources provenant d’opérations marchandes, de subventions publiques ou de la réciprocité (bénévolat, dons), tout en poursuivant des objectifs civiques ou démocratiques. Leur structure de gouvernance leur permet de demeurer comparativement plus efficaces que d’autres formes organisationnelles, même si les organisations non lucratives peuvent connaître des échecs susceptibles de saper leur capital-confiance et leur efficacité.

Numéro de revue: 
314
Année de publication: 
2009
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PDF icon 314_063083.pdf73.07 Ko
Auteur(s): 
Bernard Enjolras

Les déterminants de la fidélité des adhérents de coopératives agricoles

La relation entre l’agriculteur-adhérent et sa coopérative semble avoir changé de nature. Les adhérents de première génération adhéraient à la coopérative locale et pour la totalité de leur production. Aujourd’hui, ils adoptent des comportements beaucoup plus opportunistes et, bien qu’adhérents d’une coopérative, n’hésitent pas à rechercher l’offre la plus avantageuse. Ce comportement de l’adhérent est d’autant plus fréquent dans le secteur approvisionnement-céréales, caractérisé par un accroissement de la volatilité des prix des matières premières. Les dirigeants de coopératives agricoles doivent donc être capables de retenir leurs adhérents. Cet article montre que la fidélité de l’agriculteur à sa coopérative dépend certes de caractéristiques individuelles ou liées à son exploitation agricole, mais aussi de variables psychologiques sur lesquelles les dirigeants peuvent agir : l’implication de l’agriculteur et la confiance qu’il témoigne à l’équipe dirigeante.

Numéro de revue: 
314
Année de publication: 
2009
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PDF icon 314_047062.pdf201.12 Ko
Auteur(s): 
Valérie Barraud-Didier, Marie-Christine Henninger

L’économie sociale et solidaire face aux mutations des services à la personne

Cet article analyse la place de l’économie sociale et solidaire (ESS) dans les services à la personne en France. Historiquement centrale et construite autour d’un objectif partagé avec les pouvoirs publics de recherche commune d’utilité sociale, cette place est aujourd’hui mise en cause par une régulation de plus en plus marchande et concurrentielle. Pour autant, l’utilité sociale n’est pas absente du développement actuel de ces services, dont le modèle n’est pas stabilisé, mais elle évolue autour de différentes dimensions, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles réflexions quant au positionnement de l’ESS.

Numéro de revue: 
314
Année de publication: 
2009
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PDF icon 314_032046.pdf56.43 Ko
Auteur(s): 
Patrick Haddad

Le rôle de l’économie sociale et solidaire dans les territoires: six études de cas comparées

L’analyse de la place et du rôle de l’économie sociale et solidaire (ESS) sur quatre zones d’emploi de la région Rhône-Alpes et deux villes européennes (Berlin et Barcelone) montre la diversité des modèles de participation de l’ESS à la régulation territoriale, entendue comme la manière d’influencer le développement territorial par l’orientation des choix socioéconomiques. Cette participation tient à la fois au poids et à l’influence des acteurs dans le cadre du passage d’une intégration sectorielle à une insertion plus transversale. Celle-ci renvoie aux nouvelles logiques du développement local qui insistent sur l’approche globale et transversale de la population comme du territoire, sur la valorisation des externalités positives et sur les synergies entre activités marchandes et non marchandes. Cette évolution nécessite néanmoins la médiation d’acteurs institutionnels susceptibles de faciliter le passage de l’intérêt collectif à l’intérêt général.

Numéro de revue: 
314
Année de publication: 
2009
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PDF icon 314_018031.pdf53.03 Ko
Auteur(s): 
Amélie Artis, Danièle Demoustier, Emmanuelle Puissant

Les défis du capitalisme coopératif. Ce que les paysans nous apprennent de l’économie.

Préface de Philippe Mangin. Georges Lewi, Pascal Perri, 2009, Pearson, 214 pages

80 milliards d’euros de chiffre d’affaire, 150 000 salariés, 40 % de l’agroalimentaire du pays avec des marques comme Candia, Béghin Say, Loïc Raison, D’Aucy … : la coopération agricole française est un poids lourd… très largement méconnu. Deux spécialistes du marketing et de la stratégie économique sollicités par Coop de France en livrent une introduction riche, bien documentée et vivante.

Débat du GNC: "capitalisme coopératif" versus "capitalisme financier"?

Près de cent vingt personnes ont assisté au débat organisé par le Groupement national de la coopération (GNC) le 9 juin 2009 sur le thème: « Face à la crise, les autres réponses des coopératives ». A la table, les présidents Jean-Claude Detilleux (Groupe Crédit coopératif ), Yves Zehr (Coop Alsace), Marie-Noëlle Lienemann (Fédération nationale des coopératives HLM), Charles-Henri Montaut (Union technique bâtiment) et Michel Prugue (Maïsadour) ont librement échangé avec Jean Arthuis et Didier Migaud (respectivement présidents de la commission des Finances du Sénat et de l’Assemblée nationale), sous la direction fringante de Guillaume Delacroix, journaliste aux Echos.