Article Recma

Les entreprises sociales en quête de professionnalisation, l’exercice difficile des associations d’aide à domicile aux personnes âgées

Le secteur de l’aide à domicile aux personnes âgées fait ressortir plusieurs modèles d’emploi, entre modèle « professionnel » et modèle « flexible ». Les auteurs s’appuient sur une enquête menée en 2002 auprès de vingtquatre structures d’offre de service à domicile aux personnes âgées dans les départements du Maine-et-Loire et de la Loire-Atlantique. Elles montrent une étroite dépendance entre les modèles d’emploi et le type de service proposé par les organisations. Il apparaît ainsi que le type de service « aide à domicile », inventé par l’économie sociale et solidaire, tente un compromis entre la logique professionnelle des services dits hospitaliers et la logique de la domesticité des services domestiques. Par là même, en structurant une relation de service dans le monde domestique, l’économie sociale et solidaire s’engage vers une professionnalisation de ces métiers. Après l’étude des processus entrepreneuriaux à l’oeuvre dans le domaine des services à domicile aux personnes âgées (cf. « Recma », n° 293), ce nouvel article s’intéresse aux salariés prestataires du service.

Numéro de revue: 
294
Année de publication: 
2004
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Auteur(s): 
Clergeau C., Dussuet A.

Les instruments de fonds propres des coopératives : vingt ans d’innovation législative

"Depuis une vingtaine d’années, les modes de représentation du capital social des coopératives ont été bouleversés par plusieurs lois que nous rappelle le texte : nouveaux instruments financiers, nouveaux mécanismes de rémunération du capital, toujours dans le but de favoriser la réunion de nouveaux capitaux au sein des coopératives. Dépassant le sentiment général d’une faible utilisation de ces instruments, tout particulièrement des nouvelles parts sociales introduites en 1992, l’auteur dresse un bilan qui conduit à nuancer cette appréciation. Les divers instruments sont utilisés inégalement ; le plus largement approprié est sans doute le titre participatif. La variété des utilisations s’explique essentiellement par la diversité des besoins, le secteur bancaire étant le plus demandeur. Les deux autres familles coopératives économiquement très développées que sont l’agriculture et le commerce ont privilégié une autre technique, la filialisation, qui soulève ses problèmes propres. La question de l’impact de ces innovations sur les principes coopératifs n’est pas passée sous silence."

Numéro de revue: 
295
Année de publication: 
2005
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Auteur(s): 
Hiez D.

Loyauté et identité coopérative, l’implantation d’un nouveau paradigme coopératif

Comment mettre la loyauté au coeur de l’organisation coopérative, c’est la question centrale de cet article. L’auteur montre que loyauté et identité coopérative trouvent des fondements communs, et défend l’idée selon laquelle la coopérative, en prenant appui sur ce concept, peut trouver les moyens de dépasser la crise identitaire qui l’affecte. Une nouvelle pierre est apportée à la construction d’un nouveau paradigme coopératif, qui prend vie dans une recherche-action menée depuis plusieurs années, au Québec, à la caisse Desjardins de Saint-Roch-de-l’Achigan. Pour l’organisation coopérative, l’enjeu est d’asseoir un véritable avantage concurrentiel, par des pratiques cohérentes qui soutiennent la loyauté des employés et des clients-membres.

Numéro de revue: 
295
Année de publication: 
2005
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Auteur(s): 
Côté D.

Economie solidaire et nouvelles formes de gouvernance au Sud, les associations de développement local au Maroc

Les acteurs de la société civile jouent un rôle essentiel dans les politiques de développement des pays du Sud. Issue d’interactions entre dynamiques transnationales, logiques nationales et initiatives locales, l’aide tend à se décentraliser, privilégiant l’appropriation des processus de développement sur le terrain. En lien avec les autorités publiques et les entreprises privées, divers types d’associations constitutives de la société civile participent à de nouveaux modes de gouvernance. L’hétérogénéité prime là où l’on rencontre aussi bien des organisations non gouvernementales (ONG), nationales ou étrangères, que des associations de quartier, communautaires ou rurales, des réseaux informels. L’article apporte une grille de lecture en appui sur trois critères : origines et fondements de l’association, degré d’hybridation des ressources, finalité de l’association. En la confrontant au contexte marocain, les auteurs proposent une typologie des associations de développement local qui décline différents niveaux d’autonomie.

Numéro de revue: 
295
Année de publication: 
2005
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Auteur(s): 
Baron C., Hattab-Christmann M.

Les coopératives face aux normes comptables internationale, le cas de l’IAS 32

Cet article retrace deux années de campagne et de mobilisation du mouvement coopératif face à une norme comptable internationale qui représentait une menace pour l’avenir des coopératives. Le projet d’amendement à la norme IAS 32 préconisait que tout instrument financier pouvant faire l’objet d’un remboursement à la demande du porteur soit considéré comme une dette, quelle que soit sa nature juridique. Les parts sociales des coopératives, remboursables sous certaines conditions en vertu du principe de libre adhésion et de retrait, se trouvaient donc concernées : dans les termes de la nouvelle norme, elles ne devaient plus apparaître dans le capital, mais dans les dettes. Les auteurs soulignent les effets pénalisants pour les coopératives, avant de développer l’argumentaire apporté pour faire évoluer le texte. Le processus d’élaboration des normes comptables internationales est complexe, impliquant de multiples instances. L’article éclaire particulièrement le rôle joué par le mouvement coopératif pour améliorer la connaissance de la réalité et de la spécificité coopératives auprès des acteurs concernés par le dossier.

Numéro de revue: 
295
Année de publication: 
2005
Auteur(s): 
Detilleux J.-C. Naett C.

La Scic, une coopérative encore en devenir

La société coopérative d’intérêt collectif (Scic) compte trois années d’existence, et cinquante-cinq Scic sont aujourd’hui agréées. L’article vise à faire le point de la mise en oeuvre sur le terrain de cette façon d’entreprendre caractérisée par le multisociétariat. Si les champs d’activité des Scic peuvent être regroupés en deux grandes familles : services à la personne et de proximité et environnement, l’auteur note une diversification des activités et une nouvelle structuration par filières. Il apparaît également que les Scic agréées ont pour la plupart bénéficié de l’antériorité d’une structure, qu’elles soient issues de sa transformation ou qu’elles en reçoivent le soutien. Les échecs existent cependant et les principales difficultés rencontrées sont recensées. L’Inter-réseaux Scic (IRS) apporte des occasions d’échanges et de travaux en commun et devrait se structurer à terme autour de lignes directrices et d’actions au service du développement des Scic.

Numéro de revue: 
295
Année de publication: 
2005
Auteur(s): 
Margado A.

Gouvernance territoriale et mouvements d’économie sociale et solidaire

Cet article prend pour objet la gouvernance, non entendue dans son sens libéral, mais comme une répartition des pouvoirs fondée sur la démocratie participative incluant l’ensemble des acteurs concernés. Situant cette gouvernance dans les territoires locaux, il questionne l’autonomie des expériences de l’économie sociale et solidaire. Revendiquée par les individus et les associations, reconnue par l’Etat, cette autonomie est un principe de la démocratie que caractérise la séparation entre société civile et Etat. L’auteur montre pourtant qu’elle est en danger dans des gouvernances institutionnelles où s’effacent les conflits et se brouillent les frontières entre les acteurs.

Numéro de revue: 
296
Année de publication: 
2005
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PDF icon 296_042055.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Eme B.

Economie sociale et solidaire, territoires et proximité

Si le territoire s’est révélé un objet de recherche autonome pour l’économie contemporaine, il constitue aussi une entrée originale pour problématiser l’économie sociale et solidaire (ESS). Dans un premier temps, l’article présente une grille de lecture des différentes approches économiques, qui permet de dégager six questions pertinentes pour l’ESS. La catégorie « territoire » se prêtant ainsi à des interprétations croisées, les auteurs extraient du questionnement précédent, en lien avec les différentes contributions de ce numéro de la «Recma», deux axes essentiels de recherche: d’une part, la gouvernance territoriale des organisations de l’ESS, analysée sous l’angle de la prise de décision entre parties prenantes et des politiques publiques ; d’autre part, les territoires cognitif et axiologique de l’ESS, explorés à travers la mise en oeuvre de ressources cognitives par les acteurs et leurs croyances partagées ou distribuées."

Numéro de revue: 
296
Année de publication: 
2005
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Auteur(s): 
Colletis G., Gianfaldoni P., Richez-Battesti N.

Genèse et élaboration du système de protection sociale au Québec

Au-delà des spécificités associatives, coopératives et mutualistes, ces diverses formes d’interpénétrations entre l’économie sociale et l’Etat témoignent plutôt de la légitimité et de la capacité de l’économie sociale à définir et à représenter les différents besoins et les intérêts économiques multiples de la nation face à un Etat qui, en fonction de son intérêt du moment, tantôt la combat, tantôt l’ignore et tantôt la reconnaît et la soutient.

Numéro de revue: 
294
Année de publication: 
2004
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Auteur(s): 
Marshall D.

Les jeunes et la vie associative, attraits et usages

Les pratiques citoyennes des jeunes ne sont pas toujours faciles à cerner, ce qui explique des discours relativement contradictoires. Sujets de critiques ou à l’inverse célébrés, les jeunes laissent perplexes bien des acteurs sociaux. Pourtant, leurs comportements citoyens reflètent les évolutions qui traversent l’ensemble de la société française : un attachement au vote mais un usage parcimonieux, une participation protestataire croissante et un investissement dans le monde associatif. Cet article s’intéresse plus particulièrement aux pratiques associatives des jeunes et propose d’en dessiner les contours. Il met en évidence l’attrait des jeunes pour ce secteur et la diversité de leurs pratiques associatives, souvent présentées comme relevant uniquement de la consommation de loisirs. En examinant plus particulièrement le bénévolat des étudiants ou les pratiques associatives des jeunes ruraux, l’auteur souligne des motivations différentes en fonction du type d’association et de la situation des jeunes.

Numéro de revue: 
294
Année de publication: 
2004
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PDF icon 294_063073.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Becquet V.