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Pourquoi la France a-t-elle si peu de fondations ?

Comme son titre l’indique, cette contribution analyse les raisons de la désaffection française vis-à-vis des fondations, la forme associative étant par ailleurs bien développée et presque toujours choisie pour promouvoir des causes d’intérêt général. Comparativement à quelques pays de niveau de richesse équivalent, l’écart en termes de nombre de fondations répertoriées est impressionnant. Si les racines de cette situation plongent dans l’histoire, il reste à comprendre pourquoi la France n’a pas participé au renouveau des fondations remarqué dans plusieurs pays, à partir des années 80 principalement. En distinguant les fondations reconnues d’utilité publique, les fondations d’entreprise et les fondations abritées par la Fondation de France en particulier, l’auteur analyse les freins d’origine juridique et sociologique. Créer une fondation est trop souvent une démarche contraignante et coûteuse. Par ailleurs, les impulsions données par l’Etat vont de pair avec un contrôle plutôt inhibant, et l’appropriation de cette forme juridique par les acteurs de terrain peine à se faire.

Numéro de revue: 
287
Année de publication: 
2003
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Auteur(s): 
Archambault E.

Sur l’économie sociale et solidaire

L’ouvrage de Danièle Demoustier « L’économie sociale et solidaire », dont la Recma s’est fait l’écho dans son dernier numéro, parce qu’il approche de façon rigoureuse un champ souvent difficile à cerner, fournit une importante matière à réflexion. Sa lecture a suscité de nombreuses interrogations chez l’auteur de cet article, qu’il livre à sa manière parfois provocante. Peut-on dessiner les contours d’une économie sociale et solidaire à partir d’un ensemble de statuts et d’un ensemble de projets ? Définir l’économie sociale à partir du statut juridique de ses organisations ne présente-t-il pas des limites ? L’économie sociale n’a-t-elle pas la reconnaissance institutionnelle qu’elle mérite ? Autant d’exemples de questions que soulève ce texte, autant de pistes de recherche à explorer.

Numéro de revue: 
286
Année de publication: 
2002
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Auteur(s): 
Espagne F.

Caisse d’épargne et ADIE : une configuration partenariale innovatrice

Alors que les forces du marché poussent les organismes de crédit coopératif vers la banalisation, on observe aussi des forces de réciprocité qui font émerger des partenariats entre ces organismes et des associations dans le champ du micro-crédit solidaire. Une configuration partenariale est étudiée dans cet article : la Caisse d’épargne Ile-de-France-Paris (CE IDF-Paris) et l’Association pour le droit à l’initiative économique (ADIE) Ile-de-France, partenaires dans l’offre de prêts à des micro-entrepreneurs. L’approche socio-économique permet de dégager les caractéristiques institutionnelles et organisationnelles de ce partenariat, de même que les perspectives ouvertes. Ainsi, si ce partenariat permet de mieux répondre aux besoins de personnes exclues du marché financier, il contribue ce faisant à l’actualisation du projet fondateur de la caisse.

Numéro de revue: 
286
Année de publication: 
2002
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Auteur(s): 
Malo M.-C. Lapoutte A.

Stratégies d’alliances et configurations des groupes coopératifs agricoles : les apports d’une analyse en termes de portefeuilles d’alliances

A partir d’une analyse des portefeuilles d’alliances horizontales d’une vingtaine de coopératives du Grand Ouest français, cet article a pour objectif d’analyser le rôle de ces pratiques dans le développement des coopératives et d’envisager les conséquences et les enjeux de cette « croissance contractuelle » sur l’évolution de la configuration des structures coopératives. Après avoir identifié cinq types de portefeuilles et constaté le rôle structurant des alliances dans le développement des coopératives, les auteurs proposent d’identifier quatre modèles de configurations émergentes qui permettent d’introduire une vision dynamique et stratégique des formes d’expansion des groupes coopératifs, là où les analyses classiques ne retiennent principalement que les aspects juridiques et financiers.

Numéro de revue: 
285
Année de publication: 
2002
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Auteur(s): 
Guillouzo R. Perrot P. Ruffio P.

L’entreprise coopérative comme alternative à la prestation de services publics : l’exemple canadien

Ce texte propose une réflexion sur les enjeux et les modalités de prestation de services publics par des organisations coopératives. Les auteurs s’attachent tout d’abord à décrire le contexte de cette problématique récente, autour de la dynamique de recomposition des rapports entre Etat, marché, économie sociale et coopérative. Pourquoi sous-traiter des services publics? Quelle place les coopératives peuvent-elles prendre dans la prestation de services publics ? Ces questions sont envisagées à la lumière de travaux de recherche présentés dans l’article. Dans un second temps, six expériences représentatives des trois niveaux de gouvernement canadien – municipal, provincial et fédéral – sont analysées. Les auteurs soulignent la diversité des modalités de sous-traitance développées au travers de ces expériences encore récentes. Certaines tendances sont également dégagées, relatives aux conditions de réussite et d’échec de telles expérimentations de sous-traitance de services publics sous forme coopérative.

Numéro de revue: 
286
Année de publication: 
2002
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Auteur(s): 
Vézina M. Girard J.-P.

Principe démocratique et décision en coopérative

A partir d’entretiens semi-directifs réalisés auprès des présidents de dix-huit coopératives vinicoles de Gironde, auxquels il a été demandé de décrire et de juger le processus de décision en vigueur dans leur coopérative, cet article montre que le taux de participation des administrateurs (assimilé au fonctionnement démocratique de la coopérative) et l’existence d’un directeur salarié constituent les deux principaux facteurs déterminant l’organisation du processus de décision des coopératives. En dépit de statuts identiques, les coopératives usent du principe démocratique de manière très inégale. Si les administrateurs, conformément aux statuts de la coopération, prennent l’essentiel des décisions stratégiques (76 %), leur contribution à l’ensemble du processus de décision est nettement plus discrète et limitée à quelques membres du bureau. Cependant, une participation plus intense n’a que peu de répercussions sur les modalités de la prise de décision (délais, opposition, votes négatifs, circulation de l’information).

Numéro de revue: 
285
Année de publication: 
2002
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PDF icon 285_013026.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Couret F.

Gérer et militer : une autre façon d’entreprendre pour les associations éducatives

"Après avoir étudié les patronages et les centres sociaux, l’auteur de cet article poursuit ses travaux sur les associations d’éducation populaire. A travers l’observation de nombreuses associations locales et d’une fédération nationale : la Fédération Léo-Lagrange, cette recherche vise à identifier comment sont gérées les initiatives collectives prises par des militants dans le secteur à but non lucratif. De l’artisan social à l’entrepreneur social, reste-t-il une place pour le projet associatif ? La problématique relevée par les premiers travaux apparaissait comme un noeud gordien : le développement des initiatives éducatives des associations, d’une part, leur reconnaissance par les pouvoirs publics, d’autre part, conduisent à une crise de sens (cf. Recma, n° 279) dans laquelle on ne sait pas qui instrumentalise (**). Cet article prolonge la réflexion en proposant une grille de lecture qui autorise le dépassement du conflit. En raison du volume de cet article, seule la première partie est publiée dans ce numéro ; la seconde partie paraîtra dans le numéro 287."

Numéro de revue: 
286
Année de publication: 
2002
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PDF icon 286_062070.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Rousseau F.

La coopération sociale en Italie, entre consolidation et transformation

"Ce texte présente les évolutions marquantes de la coopération sociale italienne à partir des données contenues dans le troisième rapport réalisé sur ce thème. Instituée juridiquement en Italie au début des années 90 (voir Recma, nos 258 et 266), acteur essentiel de l’aide sociale et de l’insertion, elle ne cesse de se développer aussi bien sur le plan quantitatif qu’en termes de visibilité dans l’ensemble du pays. A l’heure où la question de l’entreprise sociale vient sur le devant de la scène, l’article souligne comment l’expérience de la coopérative sociale a pu alimenter les réflexions. Les réseaux se multiplient également, et leur rôle de représentation de la coopération sociale au niveau local leur donne une dimension stratégique de plus en plus prégnante. Deux modèles de coopératives se dégagent; s’ils sont destinés à coexister, ils éclairent néanmoins un certain nombre de choix qui s’imposent aujourd’hui en matière de gouvernance, structure organisationnelle, appartenance à un réseau."

Numéro de revue: 
286
Année de publication: 
2002
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PDF icon 286_036046.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Zandonai F.

L’instrumentalisation des coopératives artisanales sous Vichy

Quels liens se sont établis entre le gouvernement de Vichy et la coopération artisanale ? Cette recherche inédite a le mérite d’explorer une période troublée de l’histoire de France, souvent tenue à distance jusque-là. En dépit de son image passéiste, Vichy affiche quelques ambitions modernisatrices, notamment dans le domaine des structures économiques. L’usage fait des coopératives artisanales en témoigne. Le nouveau service de l’artisanat, mis en place au ministère de la Production industrielle, s’attache à développer un réseau centralisé de coopératives permettant de relayer sur tout le territoire les programmes techniques qu’il conçoit. Comme le montre l’article, les réalisations restent très en retrait des ambitions des fonctionnaires de Vichy. Cette tentative d’instrumentalisation est freinée par ses lourdeurs et un désintérêt des artisans.

Numéro de revue: 
286
Année de publication: 
2002
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PDF icon 286_071080.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Perrin C.

Comment dévoiler les pratiques discriminatoires au travail ? Le rôle d’une association

Le marché du travail semble marqué par un recours accru aux pratiques discriminatoires. Dans le cadre des procédures de recrutement, les discriminations étudiées vont prendre des formes extrêmes impliquant l’exclusion de l’emploi de certaines catégories de la population. La présente contribution cherche à comprendre les manifestations d’un tel phénomène et le rôle qui est conféré dans ce cadre à une association telle que SOS Racisme. En particulier, du recueil de témoignages à l’intervention des membres de l’association, l’objectif a été de saisir les motivations qui pouvaient être avancées par les employeurs mis en cause ainsi que les réponses apportées par les membres de l’association. Mais, que ce soit dans les argumentaires des individus ou dans la capacité du droit à condamner réellement ce type de comportement, l’existence et les manifestations de la discrimination demeurent difficiles à appréhender, l’intervention d’un tiers pouvant alors apparaître comme indispensable.

Numéro de revue: 
286
Année de publication: 
2002
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PDF icon 286_081091.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Ghirardello A.

Le grand saut des organisations de producteurs agricoles africaine de la protection sous tutelle à la mondialisation

Dans le contexte de développement étatique qu’a connu l’Afrique subsaharienne des indépendances aux années 80, l’émergence du mouvement coopératif s’est réalisée sous contrôle de l’administration et les fonctions économiques officiellement reconnues et « dévolues » aux organisations de producteurs étaient strictement limitées. Parallèlement, les organisations locales prenaient en charge des actions sociales en s’efforçant de pallier la défaillance des pouvoirs publics. Avec la libéralisation économique et politique et le désengagement des Etats, les organisations de producteurs ont été confrontées brutalement à un nouvel environnement beaucoup plus concurrentiel et instable. Elles doivent cependant relever le défi du transfert de nombreuses fonctions économiques et faire face, dans le même temps, à des demandes sociales croissantes liées à la dégradation de nombreuses situations nationales. Les formes d’organisation de la période actuelle ne font pas référence à un modèle prédéfini, mais dépendent essentiellement des interactions entre les dynamiques propres aux organisations et les changements à l’oeuvre dans leur environnement économique, institutionnel et politique.

Numéro de revue: 
285
Année de publication: 
2002
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PDF icon 285_047062.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Bosc P.-M. Berthomé J. Losch B. Mercoiret M.-R.

Les coopératives vinicoles sont-elles encore des entreprises locales ? Etude des comportements spatiaux de sept coopératives vinicoles aquitaines

"L’article se propose d’étudier, au travers du cas de sept coopératives vinicoles aquitaines, les comportements spatiaux déployés par ces entreprises dans le cadre de leur fonctionnement. De l’analyse d’un ensemble de comportements (recrutement, choix des fournisseurs, démarche de commercialisation…), il ressort que certains d’entre eux sont déterritorialisés alors même que le fonctionnement des coopératives concernées se base sur un ancrage territorial fort. Cette déterritorialisation peut alors apparaître comme un facteur de remise en cause du rapport des coopératives à leur territoire ; or, elle renvoie au besoin de satisfaire des exigences économiques et en cela apparaît en réalité comme un moyen de mieux assurer la pérennité de la coopérative et de ses membres. Elle participe ainsi au renforcement des liens coopératives-territoire local, tout en traduisant des spécificités du territoire. En effet, la localisation d’une coopérative n’est pas sans effet sur le type de comportements qu’elle développe. "

Numéro de revue: 
285
Année de publication: 
2002
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PDF icon 285_027048.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Corade N.

Qualité et solidarité dans les coopératives viticoles : des enjeux communs en Afrique du Sud et en Languedoc

A l’échelle du globe, le secteur viticole est en pleine mutation. La mondialisation des marchés, l’augmentation de la production et l’évolution de la demande vers des vins de qualité conduisent les vignobles qui s’étaient spécialisés en vin de table à modifier en profondeur leurs systèmes techniques et leurs formes d’organisation. Cet article analyse comment les coopératives du Cap-Occidental, en Afrique du Sud, et du Languedoc, en France, qui dominent la production viticole dans les deux régions, s’adaptent à ces évolutions. Les coopératives sont vues comme des organisations cherchant à coordonner leurs environnements à la fois internes et externes pour anticiper et gérer les évolutions en cours à travers des innovations pouvant concerner plusieurs domaines. La comparaison des stratégies développées par les coopératives du Cap-Occidental et du Languedoc montre de quelle façon la « solidarité » émerge comme un facteur clé dans la transition vers des productions agricoles de qualité. Le statut coopératif peut néanmoins limiter la capacité d’adaptation des entreprises, ce qui amène à proposer un projet d’organisation renouvelé, basé sur un principe d’équité.

Numéro de revue: 
285
Année de publication: 
2002
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PDF icon 285_063074.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Chiffoleau Y. Dreyfus F. Ewert J. Martin C. Touzard J.-M. Williams G.

Les économies dissidentes

Dans cet article, l’auteur met en évidence la montée en puissance de pratiques économiques hybrides face aux défaillances économiques et sociales de l’économie de marché. Dans les pays industrialisés, on assiste à une prolifération de pratiques et d’organisations relevant du développement local et de l’économie solidaire et sociale. Ces modes de régulation de l’économie plurielle viennent combler l’incapacité du marché à être l’unique forme de coordination de la vie économique. Au Sud, malgré les réformes économiques menées sous le contrôle des institutions internationales, on constate que seules les formes de vie économique relevant de pratiques « informelles » jouent un rôle essentiel dans la régulation économique et la cohésion sociale des pays pauvres. Pour l’auteur, un changement de paradigme s’impose si l’on veut désormais penser les phénomènes économiques. La théorie des sites symboliques d’appartenance, qui accorde un rôle essentiel aux croyances, aux conventions et aux pratiques des acteurs, ouvre au pluralisme économique qui est l’une des voies à emprunter pour mieux comprendre les économies dissidentes.

Numéro de revue: 
284
Année de publication: 
2002
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PDF icon 284-076092.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Zaoual H.

Pour une étude des rapports entre l’Etat et l’économie sociale : spontanéité et instrumentalisation

C’est à partir de la connaissance qu’il a acquise comme président du Groupement national de la coopération et du Cnlamca que Jacques Moreau interpelle ici les chercheurs. Cette interpellation est double : l’auteur pose des questions importantes concernant les rapports entre l’économie sociale et l’Etat, que peu de travaux ont abordés. On connaît mal, en effet, les conditions dans lesquelles sont nés les rapports d’instrumentalisation qui prévalent en France, ainsi que leurs effets sur les mouvements et sur l’identité de l’économie sociale. On connaît mal également la relation entre instrumentalisation et spontanéité. L’auteur liste de nombreuses questions et suggère des pistes de recherche et des études comparées. Mais en posant ces problèmes, Jacques Moreau avance des hypothèses explicatives, montrant en particulier que le degré de corrélation entre les objectifs gouvernementaux et ceux des coopératives, d’une part, et le poids politique de ces coopératives, d’autre part, déterminent largement les effets de l’instrumentalisation.

Numéro de revue: 
284
Année de publication: 
2002
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PDF icon 284_010018.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Moreau J.

Economie sociale au Québec, vers un clivage entre entreprise collective et action communautaire

Cet article analyse le processus d’institutionnalisation de l’économie sociale au Québec. En s’intéressant plus particulièrement à la période 1995-2001, l’auteur développe deux idées-clés. D’une part, la reconnaissance gouvernementale accrue s’est accompagnée d’un rétrécissement de la définition initiale impulsée par les mouvements sociaux. Au terme de ce processus, l’économie sociale se trouve limitée à sa dimension entrepreneuriale. D’autre part, les politiques étatiques tendent à opposer les composantes de l’économie sociale, réservant l’économique (l’emploi, le développement de nouveaux services et de nouveaux marchés) à l’entreprise collective et le politique (la transformation sociale, la citoyenneté) à l’action communautaire. Non seulement cette séparation est artificielle, mais elle risque d’appauvrir chacune des composantes. Elle témoigne en outre d’une vision qui réduit l’économie au couple Etat-marché et l’éloigne d’une perspective d’économie plurielle.

Numéro de revue: 
284
Année de publication: 
2002
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PDF icon 284_031044.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
D’Amours M.

Aide financière publique pour le développement des coopérative, le cas des coopératives de crédit en Grèce

L’article s’intéresse à l’aide financière publique apportée aux coopératives de crédit en Grèce, aide qui passe à la fois par l’Etat grec et par la Commission européenne. L’intervention publique visait principalement la transformation des coopératives de crédit en banques coopératives, lesquelles, seules, peuvent offrir tous les services bancaires à leurs membres. Au sein d’un programme plus général d’intervention en faveur des petites et moyennes entreprises, l’aide financière s’est notamment portée sur les activités liées à la diffusion de l’idée du crédit coopératif, l’infrastructure matérielle, l’informatique, la collaboration entre les institutions financières coopératives. Vingt-trois coopératives de crédit ont ainsi reçu une aide financière couvrant 50 % de leur budget. Il apparaît que les institutions les mieux préparées à développer les activités financées par le programme sont aussi celles qui en ont tiré les plus grands bénéfices.

Numéro de revue: 
284
Année de publication: 
2002
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PDF icon 284_045059.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Karafolas S.

De nouveaux outils pour comprendre l’économie solidaire

Les auteurs partent du constat que l’économie solidaire n’est pas un concept a priori, mais une notion, une généralisation non encore stabilisée de pratiques diverses. Pour que le terme d’économie solidaire devienne un concept heuristique, il convient de travailler les pratiques empiriques qu’il recouvre en sortant du champ étroit de la socio-économie. Dans le cadre d’un travail de plus grande ampleur visant à utiliser des approches théoriques d’horizons divers (sciences de la communication, théories de la justice, sciences politiques, etc.), l’objet de ce texte est de dresser une typologie de l’économie solidaire à partir d’un outil encore peu présent dans ce domaine: l’approche globale du circuit économique. Les auteurs se réfèrent au discours public pour construire leur corpus, les organisations analysées et classifiées étant identifiées « économie solidaire » dans la presse généraliste. Si la méthode retenue n’est pas sans présenter des limites – les organisations comparées sont parfois très différentes –, elle fournit une importante matière à réflexion et à débat à tous ceux, chercheurs et praticiens, qui s’intéressent à l’économie solidaire.

Numéro de revue: 
284
Année de publication: 
2002
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PDF icon 284_060075.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Dacheux E., Goujon D.

Scic, société coopérative d’intérêt collectif

Les sociétés coopératives d’intérêt collectif (SCIC) ont pour objet « la production ou la fourniture de biens et de services d’intérêt collectif, qui présentent un caractère d’utilité sociale ». Les textes de loi et du décret du 21 février dernier sont ici présentés et commentés par l’un de leurs promoteurs les plus actifs. Décrivant les dispositions particulières de la SCIC, l’auteur analyse les atouts du nouveau statut : le développement territorial gagne un outil bâti sur mesure, ancré dans la société locale et tourné vers l’utilité sociale. Encore faut-il que la SCIC sache organiser le pouvoir en son sein : le multisociétariat l’oblige à une gestion démocratique dynamique, fondée sur l’acceptation de la remise en cause mutuelle et sur la confiance.

Numéro de revue: 
284
Année de publication: 
2002
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PDF icon 284_019030.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Margado A.

Cent ans de pratique associative : un point de vue juridique (IIe partie)

Soulignant l’hétérogénéité du monde associatif, Colas Amblard s’interroge sur la pertinence du statut associatif pour accueillir des entreprises de l’économie sociale et sur l’opportunité de réformer la loi de 1901. L’auteur entreprend de spécifier ce qui réunit les associations : le droit associatif est une liberté publique, l’association est, juridiquement, un contrat et, enfin, l’évolution actuelle des pratiques associatives définit un véritable droit de l’entreprise associative. En s’appuyant sur la jurisprudence, l’administration a en effet produit une « doctrine des oeuvres » (1977) qui définit les conditions de la non-lucrativité. Plus récemment, l’évolution de la fiscalité a permis l’établissement d’un traitement différencié, qui résout, au moins en partie, les problèmes que l’essor de l’entreprise associative pose à la loi de 1901. La prise en compte du « mieux disant » social reste pour l’instant problématique.

Numéro de revue: 
283
Année de publication: 
2002
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PDF icon 283_032045.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Amblard C.

Les associations, entre intérêt général et utilité sociale

En instituant la liberté associative, la loi de 1901 inscrit aussi l’action des associations dans l’espace public, où se pose la question de leur légitimité face à la notion d’intérêt général. Longtemps dévolu à l’Etat et aux institutions publiques, l’intérêt général est devenu moins perceptible. Le sens imprimé à l’action résulte davantage aujourd’hui d’une négociation entre différentes parties, et les repères traditionnels entre public et privé tendent à s’estomper. Comment, dans ce contexte, situer l’utilité sociale des associations ? Vient-elle en remplacement de l’intérêt général, n’en est-elle qu’une subdivision… ? L’auteur souligne l’actualité de ces interrogations, à l’heure où la reconnaissance d’utilité sociale définie par l’Etat emprunte la voie du marché.

Numéro de revue: 
283
Année de publication: 
2002
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PDF icon 283_046052.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Callé P.

Pauvreté et ordre économique dirigé, l’expérience du revenu minimum en Angleterre (fin xviiie-milieu XIXe siècle)

La mise en place en Angleterre, à la fin du XVIII e siècle, d’une loi sociale connue sous le nom de Speenhamland marque les débuts de l’histoire du revenu minimum. L’application de la mesure et les débats qu’elle a suscités ont malheureusement jeté un doute sur la volonté et la difficulté de garantir à tout individu un droit à la subsistance, un droit à la vie. Pourtant, cette expérience, au-delà de son objectif de justice sociale explicite, reste marquée par une réelle efficacité économique.

Numéro de revue: 
283
Année de publication: 
2002
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PDF icon 283_078092.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Clément A.

La solidarité face au marché, quelques réflexions sur l’histoire de la mutualité au Québec

Au XIXe siècle, les sociétés de secours mutuels québécoises visent principalement à fournir une assurance sociale bon marché à leurs membres, représentant la classe ouvrière pour la plupart. La mutualité était largement perçue – et l’est encore – comme une simple étape dans le développement de pratiques de gestion « scientifiques » caractérisant les compagnies d’assurances et l’Etat-providence. Vers 1890 au Québec, ce sont les responsables des sociétés de secours mutuels eux-mêmes qui tentent de rompre avec les pratiques traditionnelles – pratiques économiques solidement ancrées dans les réseaux sociaux communautaires – qui avaient été jusquelà au coeur du mouvement. Sur le modèle des compagnies d’assurances commerciales, avec le soutien de mesures réglementaires, la mutualité se transforme pour se centrer sur le seul secours financier au détriment des réseaux de solidarité. Ce processus altère profondément la logique mutualiste, le modèle du contrat d’assurance commerciale régissant désormais les relations sociales entre les membres

Numéro de revue: 
283
Année de publication: 
2002
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PDF icon 283_067077.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Petitclerc M.

Professionnalisme et bénévolat : alibi de l’amateurisme ou crise des discours ?

La problématique du professionnalisme pour améliorer la qualité de la contribution des acteurs bénévoles dans les associations est une impasse si elle reste ancrée sur une approche globale en sciences sociales. Le débat sur le développement du professionnalisme des acteurs dans les associations repose sur des hypothèses implicites concernant la place des hommes au sein des organisations. Plus de 80 % des associations françaises fonctionnent hors d’un système de management fondé sur une relation principalement salariale. L’étude des organisations à forte composante bénévole permet d’appliquer la notion de professionnalisme aux associations en s’appuyant sur une approche comportementale.

Numéro de revue: 
283
Année de publication: 
2002
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PDF icon 283_053066.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Delattre M.

Le bénévole associatif, en quête de son identité

Le bénévolat se définit à partir de trois critères : l’absence de rémunération, la liberté de faire ou de ne pas faire et le choix délibéré d’une absence de rémunération. Le bénévolat associatif est multiple. Lorsque le bénévole est membre de l’association, son activité doit, selon la loi de 1901, être « permanente ». La nature de cette activité est variable : participation à la gestion, de solidarité « interne » ou « externe »… Le bénévole peut également ne pas être membre de l’association et agir de diverses façons : soutien individuel sur le terrain, mise à disposition, volontariat (volontariat pour la solidarité internationale et volontariat civil) et jusqu’à des formes de « bénévolats de nécessité » semi-contraints, ces dernière formes appelant en contrepartie une indemnité ou une rémunération. Face à la complexité des situations, l’auteur propose deux clarifications qui concernent la frontière entre bénévolat et salariat, d’une part, et la question de la rémunération, d’autre part.

Numéro de revue: 
283
Année de publication: 
2002
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PDF icon 283_024031.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Alfandari E.