Pourquoi la France a-t-elle si peu de fondations ?
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Comme son titre l’indique, cette contribution analyse les raisons de la désaffection française vis-à-vis des fondations, la forme associative étant par ailleurs bien développée et presque toujours choisie pour promouvoir des causes d’intérêt général. Comparativement à quelques pays de niveau de richesse équivalent, l’écart en termes de nombre de fondations répertoriées est impressionnant. Si les racines de cette situation plongent dans l’histoire, il reste à comprendre pourquoi la France n’a pas participé au renouveau des fondations remarqué dans plusieurs pays, à partir des années 80 principalement. En distinguant les fondations reconnues d’utilité publique, les fondations d’entreprise et les fondations abritées par la Fondation de France en particulier, l’auteur analyse les freins d’origine juridique et sociologique. Créer une fondation est trop souvent une démarche contraignante et coûteuse. Par ailleurs, les impulsions données par l’Etat vont de pair avec un contrôle plutôt inhibant, et l’appropriation de cette forme juridique par les acteurs de terrain peine à se faire.
As the title indicates, this article looks at the reasons for the French lack of interest in foundations, a form of association that is well developed elsewhere and nearly always chosen for promoting public-interest causes. Compared with some other countries that have an equivalent level of wealth, the difference in terms of the number of registered foundations is striking. Although the roots of this situation lie deep in history, it remains to be explained why France has not taken part in the revival of foundations observed in several countries mainly since the 1980s. Identifying in particular the foundations recognized as having a public utility, corporate foundations, and foundations that come under the wing of the Fondation de France, the author examines the legal and sociological obstacles. The procedure for setting up a foundation is too often restrictive and costly. Government incentives go hand in hand with strict monitoring, and the actors in the field have been slow to adopt this type of institution.
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