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L’économie sociale et solidaire face aux nouvelles attentes de la société

L’économie sociale et solidaire – nous utilisons ici cette notion vague par facilité – est à la croisée des chemins : la révolution technologique et socioéconomique provoque des changements profonds concernant le rapport à l’espace et au temps, la redéfinition de la qualité des produits, les évolutions du travail salarié, le déplacement de l’action politique... Ces bouleversements rendent nécessaires l’anticipation sur les risques à venir et la construction de nouvelles formes de régulation. Face à ces risques, deux valeurs clés modèlent les nouvelles attentes : efficacité et solidarité, valeurs qui rejoignent celles de l’économie sociale et solidaire. Si celle-ci n’ignore pas ces attentes, elle ne paraît pourtant pas être aujourd’hui en mesure de les satisfaire. L’unité lui fait défaut. Il faut, sans crainte, acter les faux débats de légitimité qui la divisent, mais également faire l’effort nécessaire à leur dépassement.

Numéro de revue: 
281
Année de publication: 
2001
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Auteur(s): 
Draperi J.-F.

L’économie sociale : souffrance et charbons ardent, le cas de la Tower Colliery

Les entreprises d’économie sociale présentent-elles des spécificités, un mode d’organisation et des pratiques à même de réduire la souffrance au travail ? C’est à cette question que les auteurs tentent de répondre, à la lumière des apports de la psychodynamique du travail, discipline qui étudie les mécanismes de la souffrance dans l’entreprise. Ils s’appuient sur l’exemple anglais de la Tower Colliery, la plus ancienne mine de charbon en activité, rachetée en 1994 par ses salariés et gérée de façon coopérative. L’analyse met aussi en évidence la hiérarchie particulière des logiques d’action qui animent l’entreprise d’économie sociale. S’il apparaît que la reconnaissance du travail accompli et la confiance envers l’organisation sont essentielles, les limites d’une entreprise fusionnelle ne sont pas ignorées. Il s’agit bien de construire un véritable espace social porteur de sens qui laisse place au contre-pouvoir.

Numéro de revue: 
279
Année de publication: 
2001
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Auteur(s): 
Chrétien C. Renard J.

Le secteur bancaire mutualiste en Grande-Bretagne : enjeux et mutations

Les banques mutualistes en Grande-Bretagne, dont l’origine remonte au XVIII e siècle, sont spécialisées dans l’octroi de crédits en vue de la construction. Cet article fait le point sur les évolutions que connaissent ces structures depuis un demi-siècle. A partir de la décennie 70 et plus encore dans les années 80, soumises à la concurrence farouche des banques commerciales et encouragées par une réglementation plus souple, les sociétés immobilières tendent à modifier leur comportement et à diversifier leurs activités. La vague de démutualisation qui caractérise les années 1996 et 1997 est significative d’un malaise au sein de ce secteur et pourrait laisser croire à sa disparition progressive. L’auteur souligne les performances enregistrées, dans les années récentes, par les banques mutualistes subsistantes, ainsi que les stratégies adoptées pour conclure au maintien, voire au renforcement de leur attrait et de leur intérêt sur la scène financière britannique.

Numéro de revue: 
280
Année de publication: 
2001
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Auteur(s): 
Lagoutte C.

Les influences du socialisme belge sur le socialisme français : la coopération (1885-1914)

Si l’influence française sur le socialisme belge s’est exercée durant une bonne partie du XIXe siècle, l’auteur s’interroge sur l’existence d’une influence du socialisme belge sur celui de France, en considérant la période qui sépare la création du Parti ouvrier belge (POB) de la Première Guerre mondiale. Le champ précis de la coopération, dont le poids au sein du POB constituait l’un des traits caractéristiques du mouvement socialiste belge, offre un éclairage intéressant à cette question. L’émigration temporaire ou définitive de travailleurs belges en France, le voyage en Belgique des socialistes français, la collaboration commune à des revues représentent trois modalités de contacts directs entre socialistes des deux pays. Le modèle de la coopération belge attire alors l’attention de socialistes français qui, bien souvent, s’en inspirent. Ainsi, de 1885 à 1914, leur opinion sur la coopération évolue sensiblement sous l’influence du modèle belge et de ses deux plus beaux fleurons: le Vooruit de Gand et la maison du peuple de Bruxelles.

Numéro de revue: 
280
Année de publication: 
2001
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Auteur(s): 
Ourman D.

Les banques coopératives en Grèce : un développement au service des membres

Cet article dresse un bilan de la situation des banques coopératives grecques, qui constituent la base actuelle du crédit coopératif dans leur pays. Leur développement est important depuis l’institution du crédit coopératif, au début des années 90. Quatorze banques coopératives fonctionnent déjà à la fin de l’année 1999 et certaines connaissent un fort rythme de croissance. En étudiant la structure de leurs activités et de leur sociétariat, en comparant des éléments de bilan consolidé à ceux des banques commerciales, l’auteur dégage quelques caractéristiques essentielles des banques coopératives grecques. Il montre ainsi que ces organisations restent fidèles à l’esprit coopératif, orientant principalement leur action au service de leurs membres et de l’économie locale.

Numéro de revue: 
280
Année de publication: 
2001
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Auteur(s): 
Kontoyannatos C.

Les mutations de l’organisation coopérative à travers l’évolution de ses règle, la rémunération de la vendange dans les caves coopératives du Midi

Le système de rémunération de la matière première dans une coopérative agricole est révélateur de sa stratégie, tout en constituant un indicateur de performance économique. Ainsi, au travers de l’analyse du système de rémunération des apports de raisin dans les caves coopératives du Midi, cet article retrace les grandes lignes de l’histoire de ces organisations au sein d’un secteur en mutation. A la production de masse initiale est associé un système fondateur de rémunération du raisin « au kilo-degré », simple et en phase avec les principes coopératifs. Dans les années 80, face à la crise du vin de table et à la reconversion qualitative qui s’impose, le système de bonification des cépages améliorateurs va constituer un élément incitatif à l’innovation. Enfin, l’évolution actuelle vers des systèmes de rémunération différenciés traduit la diversité des trajectoires et des stratégies suivies par les caves coopératives. Les exigences de l’économie de qualité en univers concurrentiel tendent aujourd’hui à accroître la complexité des règles, qui doivent aussi répondre aux attentes d’équité des membres de la coopérative.

Numéro de revue: 
280
Année de publication: 
2001
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Auteur(s): 
Jarrige F. Touzard J.-M.

Entre la volonté et la nécessité : témoignage sur l’évolution du Crédit coopératif de 1974 à 1992

Pour avoir tenu les rênes du groupe Crédit coopératif de 1974 à 1992 avant d’accéder à la présidence d’honneur, l’auteur livre un témoignage passionnant et instructif sur une page d’histoire décisive pour cette structure fondée en 1938, acteur aujourd’hui essentiel du mouvement coopératif et de l’économie sociale sur la scène française et internationale. Si la crise que connaît le groupe en 1974 implique de nombreuses réformes organisationnelles, elle place aussi l’équipe dirigeante devant des choix stratégiques. Il pouvait alors être tentant de suivre « la plus forte pente », qui est souvent celle de la banalisation On voit comment l’identité du groupe a été affirmée dans ces années-là, en faisant du secteur de l’économie sociale sa cible prioritaire et par la mobilisation du sociétariat. Ce sont ainsi les bases d’un développement à long terme du Crédit coopératif qui sont alors posées, et une ligne directrice qui facilitera la conduite de nouveaux changements à la fin des années 80.

Numéro de revue: 
280
Année de publication: 
2001
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PDF icon 280_069079.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Moreau J.

L’éducation populaire : entre commandes publiques et besoins sociaux, le projet associatif est en crise de sens

Les associations éducatives apparaissent au début du siècle ou après-guerre, fondées sur les principes de l’éducation populaire. L’urbanisation, le chômage, la montée du temps libre tendent à réduire le temps passé au sein des grandes institutions que sont la famille, l’école, le travail, et remettent en cause l’intégration de normes sociales. Guidées par des valeurs collectives supérieures, les associations éducatives visent à remédier à ces manques sous une forme ludique et cherchent à promouvoir un véritable citoyen. La reconnaissance des pouvoirs publics, souhaitée pour l’obtention de financements, s’est accompagnée de dispositifs réglementaires encadrant les actions. Soumises au risque d’instrumentalisation, non protégées des lois du marché, ces associations s’interrogent aujourd’hui sur le sens de leur action. L’auteur livre quelques réflexions utiles pour redonner la première place au projet éducatif.

Numéro de revue: 
279
Année de publication: 
2001
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PDF icon 279_011025.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Rousseau F.

Emile Bugnon (1880-1962), au service de la république coopérative

"Emile Bugnon (1880-1963), l’homme, son oeuvre, sont au centre d’une étude réalisée par Jean Lacroix; il nous en livre la substance dans un résumé introductif. Nous publions in extenso le dernier chapitre de ce cahier, intitulé « Vers “l’homo coopérativus” », qui montre le rôle essentiel que joua E. Bugnon pour promouvoir l’enseignement de la coopération entre les deux guerres. Cette « tranche de vie » éclaire aussi les relations entre coopératives de consommation et universitaires dans les débuts du mouvement. "

Numéro de revue: 
279
Année de publication: 
2001
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PDF icon 279_083088.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Lacroix J.

De la coopérative au groupe coopératif agro-alimentaire, IIe partie : Quelle gouvernance ?

Cet article constitue la deuxième partie d’une contribution présentée au colloque Addes du 7 mars 2000, qui s’intitulait : « De la coopérative au groupe coopératif agro-alimentaire, évolution ou dénaturation ? » La première partie a été publiée dans le numéro précédent de la Recma (n° 278, octobre 2000, pages 16 à 29). Elle analysait le glissement qui se manifeste dans les groupes complexes de la notion de valeur de la coopérative pour l’adhérent à celle de valeur du groupe pour l’« actionnaire ». Dans cette seconde partie sont examinées les évolutions qui se font jour dans la gouvernance de ces groupes, et les perspectives qu’elles peuvent ouvrir.

Numéro de revue: 
279
Année de publication: 
2001
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Auteur(s): 
Mauget R. Forestier M.

Réciprocité et échange

Cette réflexion tente de systématiser la conception analytique que l’on se fait des termes d’échange et de réciprocité. De cette reconstruction se dégage notamment l’importance de distinguer deux éléments. D’une part, les niveaux de société auxquels se réfèrent les concepts de réciprocité et d’échange, à savoir le niveau microsociologique des relations entre les personnes ou celui de l’action et de l’interprétation collective. D’autre part, le type de rationalité qui induit l’échange ou l’acte réciproque. L’analyse met ainsi en évidence que c’est au niveau sociétal de production d’une solidarité impersonnelle qu’il conviendrait de mener davantage de recherches théoriques et empiriques.

Numéro de revue: 
279
Année de publication: 
2001
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Auteur(s): 
Cattacin S.

De l’évergétisme antique aux Restos du coeur: Etat et associations dans l’histoire du secours alimentaire

L’aide alimentaire constitue un dernier recours dans la panoplie des soutiens aux populations démunies. Les politiques sociales contemporaines qui s’attaquent indirectement à la satisfaction des besoins alimentaires par le biais des revenus de transfert n’ont pas abouti à la disparition de ces pratiques fort anciennes. L’objet de cet article consiste à poser les premiers jalons d’une histoire institutionnelle du secours alimentaire en resituant le rôle alternatif des institutions publiques et des associations et en précisant le contenu de leurs interventions. En toile de fond, il apparaît que la pratique des secours alimentaires est indissociable de l’attitude prise par une société envers ses pauvres.

Numéro de revue: 
279
Année de publication: 
2001
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PDF icon 279_026043.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Clément A.

De l’évergétisme antique aux Restos du cœur : Etat et associations dans l’histoire du secours alimentaire

L’aide alimentaire constitue un dernier recours dans la panoplie des soutiens aux populations démunies. Les politiques sociales contemporaines qui s’attaquent indirectement à la satisfaction des besoins alimentaires par le biais des revenus de transfert n’ont pas abouti à la disparition de ces pratiques fort anciennes. L’objet de cet article consiste à poser les premiers jalons d’une histoire institutionnelle du secours alimentaire en resituant le rôle alternatif des institutions publiques et des associations et en précisant le contenu de leurs interventions. En toile de fond, il apparaît que la pratique des secours alimentaires est indissociable de l’attitude prise par une société envers ses pauvres.

Numéro de revue: 
279
Année de publication: 
2001
Auteur(s): 
Clément A.

De la solidarité au marché ? En France et en Allemagne, nouveaux défis pour les organismes d’assurance maladie à but non lucratif

Dans les deux pays étudiés, l’assurance maladie relève en partie du champ de l’économie sociale, qu’il s’agisse du système complémentaire en France ou du régime de base en Allemagne. Ces organismes à but non lucratif, qui disposent d’une relative autonomie vis-à-vis de l’Etat social, sont aujourd’hui confrontés aux mécanismes de marché tout en restant liés à une mission d’utilité sociale. Cet article montre comment ils font évoluer leurs pratiques dans ce contexte. Au niveau des activités, une dynamique de marchandisation va de pair avec des initiatives visant à préserver la vocation solidariste. Mais le degré d’institutionnalisation du système se révèle déterminant pour l’égalité d’accès aux soins. L’avenir de la mission solidariste dépend finalement des acteurs des caisses, car c’est à eux qu’il appartient aujourd’hui de trouver de nouvelles pistes pour mieux encadrer la compétition économique.

Numéro de revue: 
278
Année de publication: 
2000
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PDF icon 278_067079.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Bode Ingo

La finance solidaire en France : coupler intermédiation financière et intermédiation sociale

L'offre répertoriée montre une diversité d'acteurs, se caractérisant par des différences de statut et des niveaux d'intervention variables. Outre la prise en charge de besoins de crédit qui ne sont couverts ni par l'Etat ni par le marché, ces organismes de finance solidaire jouent, vis-à-vis des populations bénéficiaires, un rôle spécifique d'accompagnement. Risquées si l'on considère le type de public concerné, ces expériences produisent néan- moins des effets qui dépassent la seule question financière : clarification du projet, développement des compétences, création d'un réseau relationnel, activation de soutiens. L'accès au crédit se double ainsi d'un véritable processus de resocialisation. 

Numéro de revue: 
277
Année de publication: 
2000
Auteur(s): 
Isabelle Guérin

Les Caisses d’épargne au rendez-vous de leur histoire : de la caisse mono-produit à la banque coopérative...

L'auteur, partie prenante de la vie des Caisses d'épargne, livre ici une lecture fouillée du parcours historique qui a conduit cette institution vers le statut de banque coopérative. Nées en France en 1818, les caisses s'affirment dans une finalité de service en matière de prévoyance et d'épargne. Si certains choix opérés les limitent dans leurs activités jusque dans les années 50, elles conquièrent ensuite progressivement le métier bancaire et connaissent un développement dont attestent la décroissance de la part du livret A dans la collecte et la diversification des services bancaires. La question de leur régime de propriété, jamais vraiment résolue, deviendra alors prégnante dans un contexte de plus en plus concurrentiel. Répondant à la vraie nature des Caisses d'épargne, la mutation coopérative semble alors s'imposer.

Numéro de revue: 
277
Année de publication: 
2000
Auteur(s): 
Daniel Duet

La coopération de crédit : entre Nord et Sud, la force d’un contraste (avant-propos)

Depuis la décrue de la coopération de consommateurs, la coopération d'épargne et de crédit est avec la coopération agricole l'un des « poids lourds » du mouvement coopératif. Dans un cas comme dans l'autre, l'importance de la part de marché de ces organisations et la profondeur des transformations qui les affectent dans les mutations en cours confèrent un grand intérêt à leur observation.

Numéro de revue: 
277
Année de publication: 
2000
Auteur(s): 
André Chomel

Réforme des Caisses d’épargne : un aménagement des principes coopératifs

Proposé par un expert des questions juridiques dans un groupe bancaire coopératif, cet article offre une analyse qui se veut sans concession du changement de statut des Caisses d'épargne, concrétisépar la loi bien spécifique du 25 juin 1999. Après un examen de la nouvelle structure du réseau des Caisses d'épargne et du mode de constitution du sociétariat, c'est un aménagement important des principes juridiques coopératifs qui est constaté, tant en ce qui concerne la finalité de la coopérative qu'en ce qui concerne le principe de la double qualité ou le principe démocratique. Restent les missions d'intérêt général affirmées par la loi, conformes dans l'esprit à la vocation première des Caisses d'épargne, qui impliquent le financement de projets d'économie locale et sociale. Le véritable défi semble aujourd'hui résider dans une mobilisation du sociétariat qui permette de réaliser ce but social ainsi consacré. 

Numéro de revue: 
277
Année de publication: 
2000
Auteur(s): 
Jean-Louis Sauffroy

Les banques coopératives dans le monde : panorama enjeux et défis

En s'appuyant sur un important travail de collecte d'informations, les auteurs dressent un tableau extrêmement précis et instructif de la situation des banques coopératives dans le monde. Trois cent cinquante institutions coopératives d'épargne et de crédit sont ainsi répertoriées dans cent vingt cinq pays sur tous les continents, et des données statistiques sont disponibles pour plus de la moitié d'entre elles. Etat des lieux général, palmarès mondial des principales institutions, caractéristiques principales par continent et par pays, les éléments de comparaison proposés sont multiples: actifs gérés, sociétariat, nombre d'unités de base, structure de gestion, proximité aux principes coopératif, enjeux actuels. Face aux évolutions constatées, la question de l'identité coopérative est également posée. 

Numéro de revue: 
277
Année de publication: 
2000
Auteur(s): 
Daniel Côté, Martine Vézina et Benoît Tremblay

François Bloch-Lainé, une œuvre pour les associations

Edith Archambault présente un texte de François Bloch-Lainé publié en 1994 dans la Recma, sur "Les spécificités méritoires des associations", dans lequel ce dernier identifie les fonctions particulières remplies par les associations. Edith Archambault rappelle le rôle joué par François Bloch-Lainé en faveur du monde associatif et souligne l'actualité de la démarche proposée ainsi que son caractère opératoire dans le contexte de resserrement fiscal que nous connaissons. 

Numéro de revue: 
275
Année de publication: 
2000
Auteur(s): 
Edith Archambault

Quel avenir pour les banques de l’économie sociale ?

Cet article poursuit la réflexion sur la finance solidaire en France en interrogeant le rôle que peuvent jouer les banques de l'économie sociale face au besoin de crédit de ceux qui sont exclus par les banques commerciales faute de garanties. Elles se trouvent en effet confrontées au même risque de départ, aux mêmes coûts induits, alors que l'impératif de rentabilité est également présent. Quelles spécificités présentent les banques de l'économie sociale, qui favorisent une plus grande réussite des interventions ? 

Numéro de revue: 
277
Année de publication: 
2000
Auteur(s): 
David Vallat

L’entrepreneuriat coopératif dans l’Europe de l’an 2000

Le texte de François Espagne s'adresse aux entrepreneurs coopératifs, qu'il commence par définir précisément. Et il leur dit ce qui constitue sans doute l’une des causes majeures de la faiblesse de la reconnaissance du mouvement coopératif par les autres mouvements sociaux: « Les salariés sont les grands oubliés des principes coopératifs. » Toutefois, ajoute-t-il, le problème actuel n'est plus celui de la participation des salariés, mais celui des modalités de participation des associés ou celui « de la nature de la relation de travail entre les membres des coopéraitves ouvrières de production, coopératives de travail, coopératives de travail associé, et leur coopérative ». Pour approcher cette question, F. Espagne dresse une analyse comparative européenne des modèles coopératifs. Cette comparaison met en évidence des différences juridiques majeures et quelques orientations communes, comme l'ouverture du capital et le développement des groupes coopératif.

Revenant sur sa question de départ, F. Espagne montre que « la sociologie, les besoins et la culture » des coopérateurs changent plus vite que les lois et les statuts, et il note qu'une « forme de laïcisation insidieuse dissout progressivement, chez les coopérateurs, l'adhésion à une finalité de la coopérative dépassant ses pratiques quotidiennes et échappant à la mise en concurrence, pour ne laisser subsister, comme objet résiduel du jugement porté sur ses pratiques, que le service immédiat rendu aux membres. » 

Numéro de revue: 
275
Année de publication: 
2000
Auteur(s): 
François Espagne

Les Caisses d’épargne à l’heure coopérative

Le président du directoire de la Caisse nationale des Caisses d'épargne fait le point sur les actions engagées par son groupe depuis son entrée dans la famille coopérative. Ce sont aussi le projet et les valeurs qui les sous-tendent qui sont rappelés ici. 

Numéro de revue: 
277
Année de publication: 
2000
Auteur(s): 
Charles Milhaud

Charles Gide, l’école de Saint-Claude et la Fraternelle

Michel Dreyfus invite à découvrir un article de Charles Gide paru dans Le Jura socialiste en 1902, après la venue de ce dernier à Saint-Claude, qui met en regard deux conceptions de la coopération. La Fraternelle de Saint-Claude, par ses pratiques, se démarque du courant dominant représenté par Charles Gide et l'école de Nîmes; elle réalise aussi, comme le montre Michel Dreyfus, une synthèse originale entre les différentes composantes du mouvement social. 

Numéro de revue: 
275
Année de publication: 
2000
Auteur(s): 
Michel Dreyfus

Resocialiser l’économie ?

Au tournant du millénaire, de plus en plus nombreux sont ceux qui soulignent la déshumanisation croissante des économies contemporaines et l'affaiblissement des contrôles qui peuvent être exercés sur celles-ci. Le titre de cet article suggère lui aussi que nos systèmes économiques ont connu en des temps révolus des orientations plus sociales, qui ont progressivement disparu ou qui se sont atténuées, et qu'un enjeu essentiel aujourd'hui serait de retrouver une vocation plus sociale pour l'économie.

Pour développer cette double idée, nous nous proposons d'abord d'adopter une perspective historique, avec une question centrale : l'économie a-t-elle vraiment été plus sociale qu'elle ne semble l'être aujourd'hui ? A la lumière de cet éclairage rétrospectif, nous examinerons ensuite différentes pistes qui semblent s'ouvrir aujourd'hui et permettent peut-être d'envisager une certaine resocialisation de l'économie. 

Numéro de revue: 
275
Année de publication: 
2000
Auteur(s): 
Jacques Defourny