Divers

Propos d’actualité et d’inactualité, 1887-1931

« Les oeuvres de Charles Gide », vol. XII. Comité pour l’édition des œuvres de Charles Gide. Paris, L’Harmattan, 2008.
 
Avec ce douzième volume s’achève cette remarquable édition des oeuvres de Charles Gide. Il est présenté par Marc Pénin, auteur d’une biographie de l’économiste parue en 1998 en introduction de cette édition dont il fut le maître d’oeuvre soutenu par André Chomel, ancien dirigeant du Crédit coopératif et président de la fondation de cette banque.

La première partie de l’ouvrage comprend des « miettes d’actualité ». Ce sont des textes courts publiés entre 1887 et 1927 dans les revues auxquelles l’auteur avait coutume de participer : la Revue d’économie politique, qu’il avait fondée, des revues de son engagement de chrétien réformé, Le Huguenot et Foi et Vie, des publications d’intérêt général comme La Semaine littéraire et surtout L’Emancipation. L’actualité de l’époque y rejoint la nôtre : le racisme à l’encontre des travailleurs d’origine étrangère, la place du machinisme et de la technique, les rapports avec la Chine, le sens d’un nouveau siècle qui commence, la diversification des formes d’énergie, les relations avec l’Allemagne, les grèves et les problèmes sociaux, les problèmes monétaires.

Les armuriers de l’Etat, du Grand Siècle à la globalisation (1665-1989)

Patrick Mortal. Lille, Presses universitairesdu Septentrion, 2007, 335 pages.

L’ouvrage de Patrick Mortal, issu d’une thèse de doctorat soutenue à l’université de Lille en 2004, évoque l’histoire d’un monde professionnel méconnu, celui des arsenaux de terre. Au coeur du système industrialo-militaire encadré par l’Etat, le groupe des ouvriers apparaît comme l’acteur principal d’une épopée qui commença dans les années 1660 pour s’achever en 1989.
Evoluant de statut en statut, sous la double responsabilité des entrepreneurs détenteurs d’un monopole de fabrication et des inspecteurs soucieux de l’intérêt public, ces ouvriers qualifiés et revendicatifs expérimentent précocement la notion de protection sociale liée à l’exercice d’une profession.

La microfinance en Afrique de l’Ouest : histoires et innovations

 A. Ouédraogo et D. Gentil (coord.). CIF-Karthala, Paris, 2008, 307 p.

Ce livre, fruit d’un long processus jalonné par plusieurs ateliers d’écriture, répond à une double ambition: conserver la mémoire institutionnelle de six réseaux mutualistes d’épargne et de crédit ouest-africains et renforcer la visibilité nationale et internationale d’expériences originales dans le domaine de la microfinance. L’initiative n’est pas anodine. D’une part, ces organisations sont souvent antérieures à la mode du microcrédit et, dans un secteur largement dominé par les acteurs financiers de la coopération internationale et leurs normes (best practices), il est rare d’entendre les praticiens du Sud. D’autre part, le mouvement coopératif regroupé au sein de la Confédération des institutions financières (CIF) compte 1,8 million de membres, 111 milliards de FCFA de dépôts et plus de 99 milliards de prêts, soit respectivement 38% du public, 42% des dépôts et 32% du crédit de la microfinance en Afrique de l’Ouest, ce qui peut apparaître comme un paradoxe face au dénigrement dont les coopératives et l’économie sociale font l’objet dans le secteur. Encore dépendant des subventions dans les années 90, le mouvement dégage un résultat net consolidé positif depuis 2002, même si certains réseaux ont traversé de graves crises qui ne sont pas occultées dans l’ouvrage.

Qu’est-ce que l’Union nationale pour l’habitat des jeunes ?

Editions l’Archipel, novembre 2008.

La collection « Qu’est-ce que ? « des éditions L’Archipel s’est enrichie d’un numéro sur l’Union nationale pour l’habitat des jeunes (Unhaj, anciennement Union des foyers de jeunes travailleurs, UFJT). On y découvre l’histoire de ce mouvement né le 15 décembre 1954, « à la faveur du gouvernement de Pierre Mendès France »: « Un petit groupe d’hommes et de femmes va prendre l’initiative d’articuler les pratiques associatives hétérogènes et disséminées avec une politique publique du logement des jeunes travailleurs en créant l’UFJT, au moment même où vont se développer d’autres mouvements qui incarneront l’essor de l’éducation populaire […]. « Les différentes étapes de sa construction sont marquées par la volonté de garder l’équilibre entre « une logique gestionnaire et une logique militante d’éducation populaire ».

Régimes territoriaux et développement économique

 Régimes territoriaux et développement économique,  Sous la dir. de Xabier Itçaina, Jacques Palard et Sébastien Ségas. Presses universitaires de Rennes, 2007.

Cet ouvrage collectif n’est pas centré sur l’économie sociale et solidaire (ESS), bien qu’une série de papiers lui soient explicitement dédiés. Il vient avant tout proposer une grille de lecture de la gouvernance territoriale en croisant développement économique et régulation politique. Il offre ainsi un cadre pour situer les acteurs de l’ESS, leurs pratiques et leurs stratégies dans des dynamiques territoriales complexes. Dans le même temps, il donne des clés d’analyse des modes de régulation des secteurs et des territoires.

VIIIes rencontres du Riuess en Espagne, mai 2008

Economie sociale et solidaire, développement, mobilité et relocalisations : tel était le thème des VIIIes rencontres du Réseau inter-universitaire de l’économie sociale et solidaire (Riess), qui se sont tenues à Barcelone les 8 et 9 mai 2008. C’est avec ce thème que le travail entrepris depuis déjà huit ans a été poursuivi, dans la continuité et l’approfondissement.

A Nantes, une initiative originale des chercheurs de l’Ouest ... (29-30 septembre 2008)

Les 29 et 30 septembre 2008, un colloque s’est tenu à Nantes dans le cadre convivial de l’hôtel de la région des Pays de la Loire. Il a rassemblé 170 participants. Son thème : « L’économie sociale et solidaire : nouvelles pratiques et dynamiques territoriales ». Conçue sur le modèle traditionnel des colloques scientifiques, avec notamment des conférences invitées et des ateliers où des communications sont présentées, cette manifestation est néanmoins originale par plusieurs de ses aspects.

VIIIe conférence de l’International Society for Third-Sector Research (ISTR), Barcelone, juillet 2008

La VIIIe conférence de ISTR s’est tenue dans les locaux modernes de l’université de Barcelone du 9 au 12 juillet 2008, conjointement avec la IIe conférence du réseau de recherche européen Emes. Elle a réuni six cents participants venant de cinquante pays, y compris le Honduras ou le Bangladesh, l’Afrique subsaharienne étant la seule région du monde peu représentée. Par rapport à la date récente de création de l’association ISTR, 1993, on mesure la progression spectaculaire de la recherche sur le tiers secteur.

Le livre blanc de l’entrepreneuriat social

Le 4 février 2009, au Salon des entrepreneurs de Paris, le Collectif pour développer l’entrepreneuriat social (Codes) a lancé son livre blanc. Convaincus du rôle essentiel des entrepreneurs sociaux et de leurs entreprises pour le développement économique des territoires, la création d’emplois, la cohésion sociale et la protection de l’environnement, la centaine de membres du Codes souhaitent que d’autres acteurs se joignent à leur initiative pour en augmenter significativement l’impact. Pour en savoir plus :