Coopération

Le grand saut des organisations de producteurs agricoles africaine de la protection sous tutelle à la mondialisation

Dans le contexte de développement étatique qu’a connu l’Afrique subsaharienne des indépendances aux années 80, l’émergence du mouvement coopératif s’est réalisée sous contrôle de l’administration et les fonctions économiques officiellement reconnues et « dévolues » aux organisations de producteurs étaient strictement limitées. Parallèlement, les organisations locales prenaient en charge des actions sociales en s’efforçant de pallier la défaillance des pouvoirs publics. Avec la libéralisation économique et politique et le désengagement des Etats, les organisations de producteurs ont été confrontées brutalement à un nouvel environnement beaucoup plus concurrentiel et instable. Elles doivent cependant relever le défi du transfert de nombreuses fonctions économiques et faire face, dans le même temps, à des demandes sociales croissantes liées à la dégradation de nombreuses situations nationales. Les formes d’organisation de la période actuelle ne font pas référence à un modèle prédéfini, mais dépendent essentiellement des interactions entre les dynamiques propres aux organisations et les changements à l’oeuvre dans leur environnement économique, institutionnel et politique.

Numéro de revue: 
285
Année de publication: 
2002
Fichier attachéTaille
PDF icon 285_047062.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Bosc P.-M. Berthomé J. Losch B. Mercoiret M.-R.

Les coopératives vinicoles sont-elles encore des entreprises locales ? Etude des comportements spatiaux de sept coopératives vinicoles aquitaines

"L’article se propose d’étudier, au travers du cas de sept coopératives vinicoles aquitaines, les comportements spatiaux déployés par ces entreprises dans le cadre de leur fonctionnement. De l’analyse d’un ensemble de comportements (recrutement, choix des fournisseurs, démarche de commercialisation…), il ressort que certains d’entre eux sont déterritorialisés alors même que le fonctionnement des coopératives concernées se base sur un ancrage territorial fort. Cette déterritorialisation peut alors apparaître comme un facteur de remise en cause du rapport des coopératives à leur territoire ; or, elle renvoie au besoin de satisfaire des exigences économiques et en cela apparaît en réalité comme un moyen de mieux assurer la pérennité de la coopérative et de ses membres. Elle participe ainsi au renforcement des liens coopératives-territoire local, tout en traduisant des spécificités du territoire. En effet, la localisation d’une coopérative n’est pas sans effet sur le type de comportements qu’elle développe. "

Numéro de revue: 
285
Année de publication: 
2002
Fichier attachéTaille
PDF icon 285_027048.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Corade N.

Qualité et solidarité dans les coopératives viticoles : des enjeux communs en Afrique du Sud et en Languedoc

A l’échelle du globe, le secteur viticole est en pleine mutation. La mondialisation des marchés, l’augmentation de la production et l’évolution de la demande vers des vins de qualité conduisent les vignobles qui s’étaient spécialisés en vin de table à modifier en profondeur leurs systèmes techniques et leurs formes d’organisation. Cet article analyse comment les coopératives du Cap-Occidental, en Afrique du Sud, et du Languedoc, en France, qui dominent la production viticole dans les deux régions, s’adaptent à ces évolutions. Les coopératives sont vues comme des organisations cherchant à coordonner leurs environnements à la fois internes et externes pour anticiper et gérer les évolutions en cours à travers des innovations pouvant concerner plusieurs domaines. La comparaison des stratégies développées par les coopératives du Cap-Occidental et du Languedoc montre de quelle façon la « solidarité » émerge comme un facteur clé dans la transition vers des productions agricoles de qualité. Le statut coopératif peut néanmoins limiter la capacité d’adaptation des entreprises, ce qui amène à proposer un projet d’organisation renouvelé, basé sur un principe d’équité.

Numéro de revue: 
285
Année de publication: 
2002
Fichier attachéTaille
PDF icon 285_063074.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Chiffoleau Y. Dreyfus F. Ewert J. Martin C. Touzard J.-M. Williams G.

Aide financière publique pour le développement des coopérative, le cas des coopératives de crédit en Grèce

L’article s’intéresse à l’aide financière publique apportée aux coopératives de crédit en Grèce, aide qui passe à la fois par l’Etat grec et par la Commission européenne. L’intervention publique visait principalement la transformation des coopératives de crédit en banques coopératives, lesquelles, seules, peuvent offrir tous les services bancaires à leurs membres. Au sein d’un programme plus général d’intervention en faveur des petites et moyennes entreprises, l’aide financière s’est notamment portée sur les activités liées à la diffusion de l’idée du crédit coopératif, l’infrastructure matérielle, l’informatique, la collaboration entre les institutions financières coopératives. Vingt-trois coopératives de crédit ont ainsi reçu une aide financière couvrant 50 % de leur budget. Il apparaît que les institutions les mieux préparées à développer les activités financées par le programme sont aussi celles qui en ont tiré les plus grands bénéfices.

Numéro de revue: 
284
Année de publication: 
2002
Fichier attachéTaille
PDF icon 284_045059.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Karafolas S.

Scic, société coopérative d’intérêt collectif

Les sociétés coopératives d’intérêt collectif (SCIC) ont pour objet « la production ou la fourniture de biens et de services d’intérêt collectif, qui présentent un caractère d’utilité sociale ». Les textes de loi et du décret du 21 février dernier sont ici présentés et commentés par l’un de leurs promoteurs les plus actifs. Décrivant les dispositions particulières de la SCIC, l’auteur analyse les atouts du nouveau statut : le développement territorial gagne un outil bâti sur mesure, ancré dans la société locale et tourné vers l’utilité sociale. Encore faut-il que la SCIC sache organiser le pouvoir en son sein : le multisociétariat l’oblige à une gestion démocratique dynamique, fondée sur l’acceptation de la remise en cause mutuelle et sur la confiance.

Numéro de revue: 
284
Année de publication: 
2002
Fichier attachéTaille
PDF icon 284_019030.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Margado A.

L’opportunité d’un nouveau type de société à vocation sociale : la société coopérative d’intérêt collectif

Une « démarche collective d’innovation » a été entreprise par la Confédération générale des Scop au printemps 2000 pour accompagner la gestation de la société coopérative d’intérêt collectif (SCIC). Cette démarche a permis d’alimenter de façon continue la réflexion sur la SCIC. La notion de « plus-value sociétale », au-delà de l’expression de l’intérêt collectif, ainsi que la définition d’un objet social lié aux exigences du développement local ont ainsi été mis en évidence, suscitant de nouvelles questions sur le management et la gestion de coopératives multisociétaires. Présentant cette démarche, Lucile Manoury précise également les implications de la gestion multipartenariale du pouvoir, en particulier la nécessité d’un balisage juridique, réglementaire et statutaire. Elle montre enfin que la question de l’utilité sociale, et de sa reconnaissance, dépasse largement la réflexion menée sur la SCIC.

Numéro de revue: 
281
Année de publication: 
2001
Fichier attachéTaille
PDF icon 281_108134.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Manoury L.

Coopérer pour entreprendre de l’expérience de Cap Services à la création d’un réseau de promotion de l’entrepreneuriat collectif

Née en novembre 1995, la Scop Cap Services s’est donné pour métier d’accompagner celles ou ceux qui face à la dégradation de l’emploi ont décidé de créer leur propre activité. Cap Services propose à ces nouveaux créateurs de tester en grandeur nature la faisabilité de leur activité, tout en apprenant au fur et à mesure à maîtriser les paramètres de la gestion et surtout de la pérennisation d’une activité avec un statut qui leur permet d’exercer leur activité dans un cadre juridique.

Numéro de revue: 
281
Année de publication: 
2001
Fichier attachéTaille
PDF icon 281_154161.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Giacometti D.

La Scop Ardelaine, un projet coopératif de développement local

Ardelaine est née d’un double défi : celui de relancer une dynamique économique autour de la revalorisation d’une ressource délaissée (la laine) en milieu rural désertifié ; et celui de faire la démonstration qu’un groupe humain déterminé et solidaire, sans moyens financiers et sans compétences dans le domaine concerné au départ, est capable de créer une entreprise.

Numéro de revue: 
281
Année de publication: 
2001
Fichier attachéTaille
PDF icon 281_151153.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Barras B.

Le bilan sociétal, un outil novateur d’évaluation de l’impact global des coopératives agricoles

Cet article présente la démarche d’expérimentation du bilan sociétal actuellement conduite par la Confédération française de la coopération agricole (CFCA). Ce sont aussi bien les finalités que les modalités de mise en oeuvre au sein des coopératives qui sont développées ici par le président de la CFCA. Outil pour évaluer l’opportunité des réponses coopératives aux demandes sociales, le bilan sociétal doit aussi constituer une aide à la décision stratégique et permettre une meilleure implication des adhérents.

Numéro de revue: 
281
Année de publication: 
2001
Fichier attachéTaille
PDF icon 281_101107.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Mangin P.

L’économie sociale : souffrance et charbons ardent, le cas de la Tower Colliery

Les entreprises d’économie sociale présentent-elles des spécificités, un mode d’organisation et des pratiques à même de réduire la souffrance au travail ? C’est à cette question que les auteurs tentent de répondre, à la lumière des apports de la psychodynamique du travail, discipline qui étudie les mécanismes de la souffrance dans l’entreprise. Ils s’appuient sur l’exemple anglais de la Tower Colliery, la plus ancienne mine de charbon en activité, rachetée en 1994 par ses salariés et gérée de façon coopérative. L’analyse met aussi en évidence la hiérarchie particulière des logiques d’action qui animent l’entreprise d’économie sociale. S’il apparaît que la reconnaissance du travail accompli et la confiance envers l’organisation sont essentielles, les limites d’une entreprise fusionnelle ne sont pas ignorées. Il s’agit bien de construire un véritable espace social porteur de sens qui laisse place au contre-pouvoir.

Numéro de revue: 
279
Année de publication: 
2001
Fichier attachéTaille
PDF icon 279_044059.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Chrétien C. Renard J.