La banque coopérative NewB cherche son financement
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Pour que le projet de banque coopérative voie le jour, 7,6 millions d’euros sont encore nécessaires. NewB lance un appel aux souscripteurs.
«La question qui se pose aux souscripteurs est très simple: l’avenir de NewB est entre vos mains. Avec 20€, on ne peut pas créer une banque. Si vous voulez que cette banque voie le jour l’an prochain, il faut maintenant souscrire davantage.»
Voici, résumés par Bernard Bayot, président et porte-parole de NewB, les termes de l’appel lancé hier à tous les citoyens qui, en mars 2013, ont largement appuyé le projet de création de cette banque qui se veut coopérative, locale et durable. Ils ont alors été 44 000, bien au-delà des espérances, à souscrire une part de 20€. Et les 24 organisations sociales à la base du projet ont été rejointes par nombre d’autres. Elles sont 110, aujourd’hui, à être impliquées dans l’opération.
Les chiffres sont sur la table. «Le plan d’affaires prévoyait 9 millions d’investissements avant de générer les premiers revenus», rappelle Bernard Bayot. «Grosso modo, 1,3 million de dépenses ont déjà été engagées» pour initier le projet. Il faut maintenant passer à la vitesse supérieure pour finaliser le dossier d’agrément de la banque, et commencer à le rendre opérationnel.
Récolter 2,5 millions
Le 18 janvier, l’assemblée générale a accepté, à 97%, un budget qui prévoit des dépenses pour 7,68 millions en 2014. NewB est actuellement en tractations pour attirer des investisseurs, institutionnels ou privés. Afin de récolter, dans un premier temps, 2,5 millions d’euros, un effort des premiers souscripteurs particuliers est néanmoins nécessaire. Chaque coopérateur peut ainsi augmenter son apport initial de 20€, pour un maximum de six parts, soit 120€. L’appel de NewB vise également à attirer de nouveaux souscripteurs, séduits par la philosophie de cette banque fondée sur 12 «valeurs», et centrée sur le «métier de base». «L’intérêt pour notre concept est encore très grand, on le sent», estime M. Bayot.
Coopératif, le projet se veut aussi local. Fonctionnant «full internet», New B n’aura pas d’agences mais disposera d’agents bancaires mobiles et de référents disponibles dans chacune des communes du pays. Avec l’épargne collectée, elle accordera des crédits aux particuliers et aux entreprises, «dans l’économie réelle», et essentiellement en Belgique.
«On s’interdira de faire des opérations sur les marchés , que nous trouvons trop risqués», rappelle Bernard Bayot.
Le modèle de NewB conserve, selon lui, toute sa pertinence, à l’heure où le monde bancaire se lance de plus belle dans les opérations spéculatives, laissant derrière lui le séisme de la crise financière qui vient de frapper.
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