Coopération

Les influences du socialisme belge sur le socialisme français : la coopération (1885-1914)

Si l’influence française sur le socialisme belge s’est exercée durant une bonne partie du XIXe siècle, l’auteur s’interroge sur l’existence d’une influence du socialisme belge sur celui de France, en considérant la période qui sépare la création du Parti ouvrier belge (POB) de la Première Guerre mondiale. Le champ précis de la coopération, dont le poids au sein du POB constituait l’un des traits caractéristiques du mouvement socialiste belge, offre un éclairage intéressant à cette question. L’émigration temporaire ou définitive de travailleurs belges en France, le voyage en Belgique des socialistes français, la collaboration commune à des revues représentent trois modalités de contacts directs entre socialistes des deux pays. Le modèle de la coopération belge attire alors l’attention de socialistes français qui, bien souvent, s’en inspirent. Ainsi, de 1885 à 1914, leur opinion sur la coopération évolue sensiblement sous l’influence du modèle belge et de ses deux plus beaux fleurons: le Vooruit de Gand et la maison du peuple de Bruxelles.

Numéro de revue: 
280
Année de publication: 
2001
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Auteur(s): 
Ourman D.

Les mutations de l’organisation coopérative à travers l’évolution de ses règle, la rémunération de la vendange dans les caves coopératives du Midi

Le système de rémunération de la matière première dans une coopérative agricole est révélateur de sa stratégie, tout en constituant un indicateur de performance économique. Ainsi, au travers de l’analyse du système de rémunération des apports de raisin dans les caves coopératives du Midi, cet article retrace les grandes lignes de l’histoire de ces organisations au sein d’un secteur en mutation. A la production de masse initiale est associé un système fondateur de rémunération du raisin « au kilo-degré », simple et en phase avec les principes coopératifs. Dans les années 80, face à la crise du vin de table et à la reconversion qualitative qui s’impose, le système de bonification des cépages améliorateurs va constituer un élément incitatif à l’innovation. Enfin, l’évolution actuelle vers des systèmes de rémunération différenciés traduit la diversité des trajectoires et des stratégies suivies par les caves coopératives. Les exigences de l’économie de qualité en univers concurrentiel tendent aujourd’hui à accroître la complexité des règles, qui doivent aussi répondre aux attentes d’équité des membres de la coopérative.

Numéro de revue: 
280
Année de publication: 
2001
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Auteur(s): 
Jarrige F. Touzard J.-M.

Le secteur bancaire mutualiste en Grande-Bretagne : enjeux et mutations

Les banques mutualistes en Grande-Bretagne, dont l’origine remonte au XVIII e siècle, sont spécialisées dans l’octroi de crédits en vue de la construction. Cet article fait le point sur les évolutions que connaissent ces structures depuis un demi-siècle. A partir de la décennie 70 et plus encore dans les années 80, soumises à la concurrence farouche des banques commerciales et encouragées par une réglementation plus souple, les sociétés immobilières tendent à modifier leur comportement et à diversifier leurs activités. La vague de démutualisation qui caractérise les années 1996 et 1997 est significative d’un malaise au sein de ce secteur et pourrait laisser croire à sa disparition progressive. L’auteur souligne les performances enregistrées, dans les années récentes, par les banques mutualistes subsistantes, ainsi que les stratégies adoptées pour conclure au maintien, voire au renforcement de leur attrait et de leur intérêt sur la scène financière britannique.

Numéro de revue: 
280
Année de publication: 
2001
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Auteur(s): 
Lagoutte C.

Les banques coopératives en Grèce : un développement au service des membres

Cet article dresse un bilan de la situation des banques coopératives grecques, qui constituent la base actuelle du crédit coopératif dans leur pays. Leur développement est important depuis l’institution du crédit coopératif, au début des années 90. Quatorze banques coopératives fonctionnent déjà à la fin de l’année 1999 et certaines connaissent un fort rythme de croissance. En étudiant la structure de leurs activités et de leur sociétariat, en comparant des éléments de bilan consolidé à ceux des banques commerciales, l’auteur dégage quelques caractéristiques essentielles des banques coopératives grecques. Il montre ainsi que ces organisations restent fidèles à l’esprit coopératif, orientant principalement leur action au service de leurs membres et de l’économie locale.

Numéro de revue: 
280
Année de publication: 
2001
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Auteur(s): 
Kontoyannatos C.

Entre la volonté et la nécessité : témoignage sur l’évolution du Crédit coopératif de 1974 à 1992

Pour avoir tenu les rênes du groupe Crédit coopératif de 1974 à 1992 avant d’accéder à la présidence d’honneur, l’auteur livre un témoignage passionnant et instructif sur une page d’histoire décisive pour cette structure fondée en 1938, acteur aujourd’hui essentiel du mouvement coopératif et de l’économie sociale sur la scène française et internationale. Si la crise que connaît le groupe en 1974 implique de nombreuses réformes organisationnelles, elle place aussi l’équipe dirigeante devant des choix stratégiques. Il pouvait alors être tentant de suivre « la plus forte pente », qui est souvent celle de la banalisation On voit comment l’identité du groupe a été affirmée dans ces années-là, en faisant du secteur de l’économie sociale sa cible prioritaire et par la mobilisation du sociétariat. Ce sont ainsi les bases d’un développement à long terme du Crédit coopératif qui sont alors posées, et une ligne directrice qui facilitera la conduite de nouveaux changements à la fin des années 80.

Numéro de revue: 
280
Année de publication: 
2001
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Auteur(s): 
Moreau J.

De la coopérative au groupe coopératif agro-alimentaire, IIe partie : Quelle gouvernance ?

Cet article constitue la deuxième partie d’une contribution présentée au colloque Addes du 7 mars 2000, qui s’intitulait : « De la coopérative au groupe coopératif agro-alimentaire, évolution ou dénaturation ? » La première partie a été publiée dans le numéro précédent de la Recma (n° 278, octobre 2000, pages 16 à 29). Elle analysait le glissement qui se manifeste dans les groupes complexes de la notion de valeur de la coopérative pour l’adhérent à celle de valeur du groupe pour l’« actionnaire ». Dans cette seconde partie sont examinées les évolutions qui se font jour dans la gouvernance de ces groupes, et les perspectives qu’elles peuvent ouvrir.

Numéro de revue: 
279
Année de publication: 
2001
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Auteur(s): 
Mauget R. Forestier M.

Le statut de l’associé-coopérateur

Structure originale d’organisation d’une forme particulière d’entreprise, la coopérative se caractérise aussi par l’existence d’une dualité dans le statut des membres qui la composent. L’associé-coopérateur répond à deux composantes qui se réalisent, en interdépendance effective, dans un engagement d’activité et dans une obligation d’apport. Des dysfonctionnements pourront remettre en cause la connexité des deux qualités chaque fois qu’interviendra un relâchement des liens du fait de la coopérative ou du fait de l’associé-coopérateur. Reste que ce statut remarquable continue de renforcer l’idéologie coopérative et conserve toute l’ampleur conférée aux coopératives qui, à l’aube du XXIe siècle, occupent une place non négligeable dans l’économie nationale. Ces réflexions sont au coeur d’une thèse dont l’auteur livre ici la substance.

Numéro de revue: 
278
Année de publication: 
2000
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Auteur(s): 
Papon-Vidal P.

Le lien coopératif au sein des sociétés coopératives

Dans cet article, l’auteur présente les réflexions qui structurent sa thèse, recherche très approfondie récompensée par le prix de droit coopératif créé par le Groupement national de la coopération. Les sociétés coopératives renvoient à un mode de fonctionnement spécifique, que sert le droit coopératif comme technique d’organisation. Communauté d’intérêts entre les membres, ou affectio cooperatis, et double qualité de l’associé coopérateur fondent ce droit. La dimension contractuelle des coopératives est donc essentielle, et le droit coopératif présente la particularité d’emprunter au droit des sociétés et au droit des contrats. Indépendamment de l’affirmation d’une finalité sociale, le droit coopératif réalise aussi un compromis entre esprit coopératif et exigence de rentabilité, qui s’appuie sur un aménagement calculé des grands principes coopératifs.

Numéro de revue: 
278
Année de publication: 
2000
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Auteur(s): 
Hérail M.

Les coopératives de crédit et les banques coopératives : le cas israélien

En s’appuyant sur l’exemple israélien, cet article aborde la problématique des coopératives d’épargne et de crédit. Si elles se sont développées en réponse à de réels besoins – fiabilité de l’épargne, accessibilité du crédit –, les évolutions les amènent souvent à négliger la finalité de service aux membres. Elles éprouvent par ailleurs des difficultés à faire face à la concurrence du marché financier. L’histoire des coopératives d’épargne et de crédit en Israël, telle que relatée ici, met en évidence un processus de transformation qui a conduit à leur disparition presque complète dans ce pays, sauf dans les mochavim et les kibboutzim, où elles ont été restructurées en fédérations coopératives ou en banques coopératives

Numéro de revue: 
278
Année de publication: 
2000
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Auteur(s): 
Galor Z.

De la coopérative au groupe coopératif agro-alimentaire, Ire partie : De la valeur pour l’usager à la valeur pour l’actionnaire ?

Cet article constitue la première partie d’une contribution, présentée au colloque Addes du 7 mars 2000, qui s’intitulait : « De la coopérative au groupe coopératif agro-alimentaire, évolution ou dénaturation ? » Les auteurs traitent notamment ici du glissement, dans les groupes coopératifs complexes, de la notion de valeur de la coopérative pour l’usager à la notion de valeur du groupe pour l’« actionnaire ». Y a-t-il dénaturation de l’entité coopérative ? Selon les critères retenus, la réponse à cette question pourra varier. La Recma publiera dans son prochain numéro la seconde partie de cette contribution, qui sera davantage centrée sur l’évolution de la gouvernance de ces groupes complexes.

Numéro de revue: 
278
Année de publication: 
2000
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PDF icon 278_016030.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Mauget R. Forestier M.