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Le Ciriec lance un bulletin d’information sur l’économie sociale européenne

Social Economy News est le fruit d’une initiative du Ciriec-Espagne en collaboration avec le Ciriec International et diverses sections nationales. Il s’agit d’un bulletin électronique diffusant en ligne une sélection d’informations concernant l’économie sociale (ES) en Europe, dont les sources proviennent des organisations faîtières de l’ES, des centres de recherche et des institutions publiques. La première édition est parue en décembre 2020, la seconde en mars 2021.

Le rapport 2020 du World Cooperative Monitor

Ce 9 e rapport publié par l’Observatoire mondial des coopératives (World Cooperative Monitor) est fondé sur les résultats financiers de 2018 des 300 plus grandes coopératives et mutuelles à l’échelle internationale. Comme l’an dernier, il classe en tête le groupe français Crédit agricole. Le groupe BPCE prend la
troisième place du classement. Trois autres groupes coopératifs français font partie du top 20 : ACDELec-E. Leclerc (6 e ), groupe Crédit mutuel (8 e ) et Système U (20e ).

Le groupe hospitalier mutualiste de Grenoble : saison 2

L’affaire du groupe hospitalier mutualiste (GHM) de Grenoble ne manque pas de rebondissements. Rappelons tout d’abord que ce groupe est constitué de trois établissements, rassemblant 1 300 salariés : la clinique des Eaux-Claires, fondée en 1957 à l’initiative de l’Union départementale des sociétés mutualistes de l’Isère, la clinique d’Alembert, créée en 2006, et l’Institut Daniel-Hollard. À la suite de difficultés financières récurrentes, le GHM a été mis en vente par la mutuelle Adréa et la Mutualité française de l’Isère.

La nouvelle gouvernance de la MGEN répond à la diversification du sociétariat

Depuis sa fondation en 1946 par un groupe d’instituteurs syndicalistes, la MGEN a vu son sociétariat évoluer. Elle n’est plus la mutuelle exclusive des  personnels de l’Éducation nationale depuis qu’elle s’est ouverte « aux services ministériels qui en dépendent ou en sont issus », ainsi qu’à la Recherche, à  l’Enseignement supérieur, la Jeunesse et les Sports, et à l’Environnement.

Révision de Solvabilité 2 : la Mutualité française monte au créneau

Dans la perspective de la prochaine révision de Solvabilité 2, le régime prudentiel qui s’impose aux assureurs européens depuis 2012, la Mutualité française a exprimé diverses remarques à la Commission européenne. Elle a notamment souligné que les exigences de fonds propres des mutuelles étaient suffisamment élevées pour garantir l’épargne des adhérents et qu’il n’y avait pas lieu de les relever.

Un nouveau groupe mutualiste

Aéma Groupe a été fondé le 1 er janvier 2021 par Aésio Mutuelle et la Macif, qui ont travaillé pendant trois ans à l’élaboration de ce projet commun, tout en évitant de fusionner afin de préserver leurs réseaux respectifs. Le nouveau groupe est présenté comme « multimétiers et multimarques » et il devient le second groupe mutualiste en santé individuelle et collective, derrière VYV. Il annonce plus de 8 millions de personnes protégées, 8 milliards d’euros de chiffre d’affaires et 14 000 collaborateurs.

Le président de la Mutualité française candidat à la présidence du Cese

Thierry Beaudet, président de la Fédération nationale de la Mutualité française et du groupe VYV, est récemment revenu au Conseil économique, social et  environnemental (Cese), où il avait déjà siégé de novembre 2010 à septembre 2016 en tant que président du groupe Mutualité, vice-président de la section  des affaires sociales et de la santé et membre de la commission dépendance.

Le mouvement d’éducation populaire entre innovation sociale et innovation financière : l’exemple des fédérations de centres sociaux

La mise en place de normes et de procédures européennes au sein du secteur social et l’arrivée de nouveaux acteurs associatifs en France – fonctionnant sur un modèle de start-up pour intervenir dans le domaine du social – soulèvent plusieurs questions relatives à l’avenir de plus de deux mille centres sociaux français. Ces derniers sont des structures de proximité, reconnues d’utilité publique, proposant des activités sociales, éducatives, culturelles, familiales, répondant aux besoins des habitants, dans une démarche d’éducation populaire et d’animation du territoire.
Mais, depuis l’adoption en 1986 de l’Acte unique européen et la libéralisation de la partie économique des services sociaux des pays membres, la conception de l’intervention sociale est transformée via des notions de productivité, de rentabilité et de modernisation. Nous appellerons ce processus l’« européanisation », qui remet en cause l’organisation traditionnelle des services publics tout en  transformant progressivement une mission d’intérêt général en « problème à résoudre » (Vezinat, 2019). Ainsi, les minima sociaux coûteraient « un “pognon de dingue” et seraient inefficaces » pour lutter contre la pauvreté, le chômage, le déficit budgétaire et la dette publique. Ce paradigme emprunte en partie un langage et des comportements pratiques issus de l’entreprise et du New Public Management (Bezes, 2012)

 

Numéro de revue: 
360
Année de publication: 
2021
Auteur(s): 
André Decamp