Le groupe hospitalier mutualiste de Grenoble : saison 2
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L’affaire du groupe hospitalier mutualiste (GHM) de Grenoble ne manque pas de rebondissements. Rappelons tout d’abord que ce groupe est constitué de trois établissements, rassemblant 1 300 salariés : la clinique des Eaux-Claires, fondée en 1957 à l’initiative de l’Union départementale des sociétés mutualistes de l’Isère, la clinique d’Alembert, créée en 2006, et l’Institut Daniel-Hollard. À la suite de difficultés financières récurrentes, le GHM a été mis en vente par la mutuelle Adréa et la Mutualité française de l’Isère. À l’automne 2020, après avoir écarté successivement un projet de reprise sous statut Scic par les usagers et les salariés, puis un projet associatif, les vendeurs ont décidé de céder le GHM au plus offrant, soit le groupe Doctegestio. Né dans le secteur de l’immobilier, Doctegestio a ensuite développé ses activités dans les trois secteurs du tourisme, de l’hôtellerie et du médico-social. Il a ainsi repris des établissements mutualistes en difficulté, comme la clinique Bonneveine à Marseille et la clinique Malartic à Ollioules, dans le Var. Ce groupe, qui s’appelle Avec depuis janvier 2021, affiche ses trois valeurs cardinales : la bienveillance, l’innovation et... la gestion. Le vocable « valeur » est décidément très polysémique...
Les salariés n’ont pas tardé à dénoncer les pratiques managériales du nouvel employeur. Parallèlement s’est constitué un collectif d’usagers inquiets de voir le GHM perdre dans cette configuration son statut d’Espic (établissement de santé privé d’intérêt collectif). On note dans ce groupe d’usagers la présence de l’union de quartier Berriat-Saint-Bruno-Europole, une de ces associations d’habitants proprement grenobloises qui, depuis près d’un siècle, défendent avec efficacité les intérêts des habitants auprès des pouvoirs publics. Ce collectif a reçu l’appui de la métropole de Grenoble, qui a annoncé qu’elle activait son droit de préemption des murs du groupe hospitalier mutualiste. Aésio Mutuelle (anciennement Adréa Mutuelle) et la Mutualité française de l’Isère contestent en justice la légalité de la préemption. C’est donc sur le terrain juridique que se réglera ce conflit entre deux organismes mutualistes qui ont choisi de vendre leurs établissements au secteur lucratif et un collectif citoyen appuyé par une collectivité locale qui défend un modèle d’ESS.
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