Article Recma

Microfinance et réduction de la pauvreté, le cas du Crédit du Sahel au Cameroun

Cet article présente l’expérience d’une coopérative d’épargne et de crédit, le Crédit du Sahel, qui tente à travers quelques formules innovantes de réduire la pauvreté dans un pays, le Cameroun, où le taux de pauvreté est assez élevé. Cette structure de microfinance a mis sur pied une forme très attractive de petits crédits permettant aux bénéficiaires soit de financer une livraison ou le traitement d’une commande, soit de favoriser le renouvellement de petits matériels agricoles, soit de financer l’achat des intrants agricoles. Certaines actions s’inscrivent dans un partenariat avec l’Union européenne autour de projets de développement. Si les revenus qui en résultent permettent aux populations de rembourser le crédit contracté, ils leur offrent avant tout les moyens de se nourrir et de sortir peu à peu de la précarité et de la pauvreté ambiante.

Numéro de revue: 
288
Année de publication: 
2003
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PDF icon 288_080088.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Tchouassi G. Tekam Oumbe H.

L’entreprise sociale en France, entre économie sociale et action sociale

Une entreprise sociale type se dessine à travers cette étude : elle prend le statut d’une association de la loi de 1901 le plus souvent insérée dans un réseau ou une fédération. Cette innovation s’inscrit dans le secteur des services à des personnes, souvent en difficulté d’insertion, et n’est pas financièrement autonome. Elle contribue à définir un nouveau métier dans le champ de l’intervention sociale ou culturelle. Elle répond à un besoin d’intérêt général et a généralement pour cadre géographique l’espace local. Dans l’ensemble des entreprises d’économie sociale, l’entreprise sociale présente quelques spécificités qui questionnent certains principes « historiques » : elle est rarement autonome sur le plan financier et ne se situe pas aussi franchement sur des marchés privés. En revanche, elle réexamine des questions classiques parfois délaissées par de nombreuses entreprises d’économie sociale, comme la conception de métiers nouveaux, l’engagement bénévole ou l’organisation du travail.

Numéro de revue: 
288
Année de publication: 
2003
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PDF icon 288_048066.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Draperi J.-F.

Gouvernance et liens interpersonnels au sein des entreprises du tiers secteur, application au cas d’un atelier protégé

Le caractère ambivalent des entreprises de l’économie sociale et solidaire, issu de la cohabitation d’organisations et de groupes d’acteurs aux intérêts divergents, pose le problème de la coordination des actions au sein de ces entités. Dans cet article, les auteurs montrent que les entreprises du tiers secteur peuvent avoir recours à deux modes de coordination, l’engagement et le contrat (complet ou incomplet), si elles intègrent en amont la structuration des liens personnels au sein des différentes composantes de l’organisation et entre ses lignes de fracture. Une illustration au travers du cas particulier d’une entreprise d’insertion de personnes handicapées permet d’expliciter les actions envisageables pour faciliter l’action collective en respectant la nature des relations existantes entre les membres.

Numéro de revue: 
288
Année de publication: 
2003
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PDF icon 288_025036.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Bourgne P., Lambey C.

Sur l’économie sociale et solidaire

L’ouvrage de Danièle Demoustier « L’économie sociale et solidaire », dont la Recma s’est fait l’écho dans son dernier numéro, parce qu’il approche de façon rigoureuse un champ souvent difficile à cerner, fournit une importante matière à réflexion. Sa lecture a suscité de nombreuses interrogations chez l’auteur de cet article, qu’il livre à sa manière parfois provocante. Peut-on dessiner les contours d’une économie sociale et solidaire à partir d’un ensemble de statuts et d’un ensemble de projets ? Définir l’économie sociale à partir du statut juridique de ses organisations ne présente-t-il pas des limites ? L’économie sociale n’a-t-elle pas la reconnaissance institutionnelle qu’elle mérite ? Autant d’exemples de questions que soulève ce texte, autant de pistes de recherche à explorer.

Numéro de revue: 
286
Année de publication: 
2002
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PDF icon 286_013022.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Espagne F.

Caisse d’épargne et ADIE : une configuration partenariale innovatrice

Alors que les forces du marché poussent les organismes de crédit coopératif vers la banalisation, on observe aussi des forces de réciprocité qui font émerger des partenariats entre ces organismes et des associations dans le champ du micro-crédit solidaire. Une configuration partenariale est étudiée dans cet article : la Caisse d’épargne Ile-de-France-Paris (CE IDF-Paris) et l’Association pour le droit à l’initiative économique (ADIE) Ile-de-France, partenaires dans l’offre de prêts à des micro-entrepreneurs. L’approche socio-économique permet de dégager les caractéristiques institutionnelles et organisationnelles de ce partenariat, de même que les perspectives ouvertes. Ainsi, si ce partenariat permet de mieux répondre aux besoins de personnes exclues du marché financier, il contribue ce faisant à l’actualisation du projet fondateur de la caisse.

Numéro de revue: 
286
Année de publication: 
2002
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PDF icon 286_023037.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Malo M.-C. Lapoutte A.

Pourquoi la France a-t-elle si peu de fondations ?

Comme son titre l’indique, cette contribution analyse les raisons de la désaffection française vis-à-vis des fondations, la forme associative étant par ailleurs bien développée et presque toujours choisie pour promouvoir des causes d’intérêt général. Comparativement à quelques pays de niveau de richesse équivalent, l’écart en termes de nombre de fondations répertoriées est impressionnant. Si les racines de cette situation plongent dans l’histoire, il reste à comprendre pourquoi la France n’a pas participé au renouveau des fondations remarqué dans plusieurs pays, à partir des années 80 principalement. En distinguant les fondations reconnues d’utilité publique, les fondations d’entreprise et les fondations abritées par la Fondation de France en particulier, l’auteur analyse les freins d’origine juridique et sociologique. Créer une fondation est trop souvent une démarche contraignante et coûteuse. Par ailleurs, les impulsions données par l’Etat vont de pair avec un contrôle plutôt inhibant, et l’appropriation de cette forme juridique par les acteurs de terrain peine à se faire.

Numéro de revue: 
287
Année de publication: 
2003
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Auteur(s): 
Archambault E.

Stratégies d’alliances et configurations des groupes coopératifs agricoles : les apports d’une analyse en termes de portefeuilles d’alliances

A partir d’une analyse des portefeuilles d’alliances horizontales d’une vingtaine de coopératives du Grand Ouest français, cet article a pour objectif d’analyser le rôle de ces pratiques dans le développement des coopératives et d’envisager les conséquences et les enjeux de cette « croissance contractuelle » sur l’évolution de la configuration des structures coopératives. Après avoir identifié cinq types de portefeuilles et constaté le rôle structurant des alliances dans le développement des coopératives, les auteurs proposent d’identifier quatre modèles de configurations émergentes qui permettent d’introduire une vision dynamique et stratégique des formes d’expansion des groupes coopératifs, là où les analyses classiques ne retiennent principalement que les aspects juridiques et financiers.

Numéro de revue: 
285
Année de publication: 
2002
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Auteur(s): 
Guillouzo R. Perrot P. Ruffio P.

Principe démocratique et décision en coopérative

A partir d’entretiens semi-directifs réalisés auprès des présidents de dix-huit coopératives vinicoles de Gironde, auxquels il a été demandé de décrire et de juger le processus de décision en vigueur dans leur coopérative, cet article montre que le taux de participation des administrateurs (assimilé au fonctionnement démocratique de la coopérative) et l’existence d’un directeur salarié constituent les deux principaux facteurs déterminant l’organisation du processus de décision des coopératives. En dépit de statuts identiques, les coopératives usent du principe démocratique de manière très inégale. Si les administrateurs, conformément aux statuts de la coopération, prennent l’essentiel des décisions stratégiques (76 %), leur contribution à l’ensemble du processus de décision est nettement plus discrète et limitée à quelques membres du bureau. Cependant, une participation plus intense n’a que peu de répercussions sur les modalités de la prise de décision (délais, opposition, votes négatifs, circulation de l’information).

Numéro de revue: 
285
Année de publication: 
2002
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PDF icon 285_013026.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Couret F.

La coopération sociale en Italie, entre consolidation et transformation

"Ce texte présente les évolutions marquantes de la coopération sociale italienne à partir des données contenues dans le troisième rapport réalisé sur ce thème. Instituée juridiquement en Italie au début des années 90 (voir Recma, nos 258 et 266), acteur essentiel de l’aide sociale et de l’insertion, elle ne cesse de se développer aussi bien sur le plan quantitatif qu’en termes de visibilité dans l’ensemble du pays. A l’heure où la question de l’entreprise sociale vient sur le devant de la scène, l’article souligne comment l’expérience de la coopérative sociale a pu alimenter les réflexions. Les réseaux se multiplient également, et leur rôle de représentation de la coopération sociale au niveau local leur donne une dimension stratégique de plus en plus prégnante. Deux modèles de coopératives se dégagent; s’ils sont destinés à coexister, ils éclairent néanmoins un certain nombre de choix qui s’imposent aujourd’hui en matière de gouvernance, structure organisationnelle, appartenance à un réseau."

Numéro de revue: 
286
Année de publication: 
2002
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PDF icon 286_036046.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Zandonai F.

Comment dévoiler les pratiques discriminatoires au travail ? Le rôle d’une association

Le marché du travail semble marqué par un recours accru aux pratiques discriminatoires. Dans le cadre des procédures de recrutement, les discriminations étudiées vont prendre des formes extrêmes impliquant l’exclusion de l’emploi de certaines catégories de la population. La présente contribution cherche à comprendre les manifestations d’un tel phénomène et le rôle qui est conféré dans ce cadre à une association telle que SOS Racisme. En particulier, du recueil de témoignages à l’intervention des membres de l’association, l’objectif a été de saisir les motivations qui pouvaient être avancées par les employeurs mis en cause ainsi que les réponses apportées par les membres de l’association. Mais, que ce soit dans les argumentaires des individus ou dans la capacité du droit à condamner réellement ce type de comportement, l’existence et les manifestations de la discrimination demeurent difficiles à appréhender, l’intervention d’un tiers pouvant alors apparaître comme indispensable.

Numéro de revue: 
286
Année de publication: 
2002
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PDF icon 286_081091.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Ghirardello A.