Association

Un plan pour le développement de la vie associative

Dans le cadre du projet de loi de finances 2018, l’Assemblée nationale a voté la réaffectation au monde associatif d’une partie des réserves parlementaires – ces subventions du budget de l’État qui permettaient aux députés et aux sénateurs de financer des associations et des collectivités de leur circonscription, jusqu’à leur suppression en 2017. Le montant réaffecté s’élève à 25 millions d’euros et ira au Fonds de développement de la vie associative (FDVA).

L’essor des dons d’entreprise et de salariés

Fin 2017, le réseau Recherches et Solidarités a publié son 22 e baromètre de la générosité des particuliers. Premier constat : les donateurs français sont moins nombreux. Ainsi, l’étude révèle une baisse de 4 % du nombre de foyers ayant déclaré un don à une association en 2016. Un recul significatif après les hausses remarquées en 2014 (+ 7,2 %) et 2015 (+ 3,7 %). C’est le premier ralentissement aussi net depuis les grandes grèves de 1995.

Les contrats aidés : une remise à plat, mais laquelle ?

Contrats starter, emplois d’avenir, contrats uniques d’insertion... Les contrats aidés, destinés aux publics les plus éloignés du marché du travail (demandeurs d’emploi de longue durée, jeunes en grande difficulté...), correspondent à des emplois spécifiques pour lesquels l’embauche et l’accompagnement sont appuyés financièrement par l’Etat. En juin dernier, la Cour des comptes critiquait cette « jungle de dispositifs » qui coûtent entre 2 et 3 milliards d’euros par an et qui, selon elle, « sont loin d’avoir fait la preuve de leur efficacité ».

La dynamique des créations d’association

L’étude annuelle « La France associative en mouvement » de Recherches & Solidarités offre une image somme toute encourageante de la création d’associations en France. 73 320 nouvelles associations ont été créées en 2016-2017, essentiellement dans le domaine de la culture (22,2 %) et des sports (15,3 %). Ceci confirme le retour de l’embellie après les années 2010-2013 marquées par un tassement des créations d’association.

Bizh, une nouvelle monnaie locale associative

Bizh est de l’argent qui pourra s’utiliser dans les trente-quatre communes du territoire Golfe du Morbihan – Vannes ­agglomération. Mise en circulation par l’association MLK-Gwened, cette monnaie locale citoyenne (MLC) veut accompagner une relocalisation de l’économie, favoriser les liens entre acteurs locaux et construire démocratiquement une société solidaire. L’association, collégiale, regroupe des consommateurs, professionnels et partenaires.

Des subventions pour les ressourceries

L’association Envie, et son réseau de cinquante entreprises d’insertion, arrive à Paris afin d’aider les Parisiens à réparer leurs appareils électroménagers. Ce crédo double est le sien depuis trente ans : promouvoir l’insertion des publics loin de l’emploi, et promouvoir l’économie circulaire. Considérée comme la petite sœur d’Emmaüs, l’organisation cherchait un bâtiment depuis deux ans.

Le paysage associatif contemporain

Avec plus d’un million d’associations qui emploient 1,8 million de personnes (8 % de l’emploi salarié), et des ressources financières estimées à 94 milliards d’euros, le secteur associatif fait face à de nouveaux défis : baisse des subventions publiques ; concurrence du secteur privé lucratif ; évolution des besoins sociaux ; du profil des bénévoles... Le Mouvement associatif (qui réunit 600 000 associations) et l’union des employeurs de l’ESS (Udes) ont chargé le cabinet d’audit KPMG de mener une étude.

Manager les tensions paradoxales dans l’économie sociale et solidaire : le cas des MJC

Les maisons des jeunes et de la culture (MJC) sont exposées aux tensions paradoxales inhérentes aux organisations. Cet article examine les causes des tensions paradoxales au sein de dix MJC et les outils dont disposent les managers pour les gérer. L’auteur a effectué une analyse qualitative et exploratoire des pratiques de gestion de ces tensions. La fragmentation de l’esprit solidaire et coopératif ainsi que l’instrumentalisation des pratiques de gestion tendent à fragiliser les MJC. Afin
de réduire les tensions constatées, il semble nécessaire de refonder une réflexion sur la dynamique de la gouvernance dans le domaine de la culture et les modalités locales des pratiques culturelles.

Numéro de revue: 
344
Année de publication: 
2017
Auteur(s): 
Jean-Bernard Nativel

Risques et potentialités des restructurations interassociatives

Dans une perspective néo-institutionnaliste, cet article cherche à mettre à jour l’impact des restructurations actuelles sur le paysage associatif, en particulier sur les pratiques et les projets associatifs. Les auteures s’interrogent sur les conséquences du mouvement de concentration des associations sur leur dimension politique et sur le fonctionnement démocratique qui les caractérise. Alors que la réduction des marges de manœuvre associatives est souvent mise en avant par les acteurs et travaux universitaires, cet article montre que, paradoxalement, ces démarches de regroupement peuvent contribuer à redynamiser et réaffirmer la dimension sociopolitique des associations. Les auteures s’appuient sur des enquêtes de terrain menées en Paca et en Languedoc-Roussillon.

Numéro de revue: 
344
Année de publication: 
2017
Auteur(s): 
Nadine Richez-Battesti, Francesca Petrella, Céline Marival