Association

Etre ou ne pas être une association gestionnaire d’établissements ? Le cas de la Croix-Rouge française

Cet article pose la question des outils de gestion « embarqués » dans les structures de l’ESS (et plus précisément au sein du secteur associatif) et de leur compatibilité ou non avec les principes de celles-ci. Il vise à combler un manque dans les études disponibles sur les entreprises de l’ESS, notamment les associations employeuses, en observant les usages qu’elles font de ces outils et les effets produits sur leurs membres tant bénévoles que salariés.
Au travers d’une étude de cas de la Croix-Rouge française (18 000 salariés, 56 000 bénévoles et 600 établissements sociaux et médico-sociaux en 2014), les auteures montrent que le recours à des outils de gestion de la performance économique ne pose pas simplement une question de légitimité, mais bien une question d’identité organisationnelle.

Numéro de revue: 
344
Année de publication: 
2017
Auteur(s): 
Monique Combes-Joret, Laëtitia Lethielleux

Les associations du secteur social et médico-social Entre créativité et normalisation

Les associations sont, en France, des institutions dynamiques et appréciées de la population (Archambault, 2012). Leur contribution – et notamment celle des associations sociales et médico-sociales – au bien-être des personnes, à la cohésion sociale, à la vie démocratique et à  l’animation des territoires est clairement reconnue aujourd’hui : « Les associations, c’est la quasi-totalité des structures d’accueil d’urgence aux personnes en détresse.

Elections : les associations véritables « corps intermédiaires »

Le 1 er  mars, le Mouvement associatif (qui regroupe 600 000 associations sur un total estimé de 1,3 million) adressait aux différents candidats à l’élection présidentielle douze questions autour de trois thèmes fédérateurs – renforcer le lien social, humaniser l’économie, réveiller la démocratie – afin que les candidats expliquent leurs projets sur ces enjeux. Puis, fin mars, après analyse des réponses, le Mouvement associatif faisait part de ses conclusions et de ses propositions dans le cadre d’une campagne virale.

Les « social impact bonds » font leur nid

Les obligations à impact social, les « social impact bonds », sont des contrats développés depuis 2010 dans plusieurs pays européens pour financer des projets sociaux innovants portés par des acteurs sociaux (associations, entreprises solidaires). L’argent est apporté par un investisseur privé (fondation, banque...). En cas de succès du projet, et selon des critères et objectifs fixés au départ, l’Etat s’engage à rembourser l’investisseur avec une prime de risque. Autrement dit, l’Etat paye cher, mais ne finance que ce qui marche.

L’émergence du marché des consultants associatifs : le dispositif local d'accompagnement, un « plan Marshall associatif » ?

Si le recours aux consultants n’est pas une pratique nouvelle dans le monde associatif, son développement dans le secteur est indiscutable ces dix dernières années. L’auteur montre dans cet article que l’émergence d’un marché du conseil associatif ne résulte pas d’un effet de mode, mais celui d’une impulsion publique, qui s’inscrit elle-même dans une histoire plus longue. L’auteur rappelle que l’action publique a indéniablement favorisé l’émergence du marché des consultants. Il explique ensuite que le dispositif local d’accompagnement (DLA), en tant que politique publique, a joué le rôle d’un petit « plan Marshall associatif » structurant un marché du consulting spécifique à ce secteur.

Numéro de revue: 
343
Année de publication: 
2017
Auteur(s): 
Simon Cottin-Marx

Education populaire : « Non, l’engagement n’a pas régressé, mais il a changé de formes »

La réflexion sur l’engagement (citoyen, économique, social) et le renouvellement des responsables dans l’économie sociale concerne particulièrement les associations (notamment les mouvements de jeunesse et d’éducation populaire, les ONG) et les coopératives de différentes familles. En revanche, cela ne recouvre pas globalement l’engagement politique, qui ne correspond pas en tout aux mêmes ressorts. Cela ne s’applique pas non plus à l’engagement intellectuel ou culturel, qui possède de fortes spécificités. Cette question n’en interpelle pas moins, plus largement, l’évolution de la société civile et l’organisation des citoyens. La réflexion doit lier engagement, bénévolat, militantisme et volontariat sans pour autant confondre ces quatre thèmes. Peut-on, comme cela est si souvent affirmé, souscrire à l’idée que l’engagement aurait reculé ? Faut-il croire que l’esprit collectif et volontaire aurait régressé devant un développement de l’« individualisme » ?

Méthodologie de l'étude
Pour répondre à ces interrogations relatives notamment à l’éducation populaire et qui, pour grande partie, peuvent aussi aisément être transposées aux syndicalismes dans leurs différentes composantes et orientations, ainsi qu’à d’autres formes de solidarité ou d’action collectives (sociales, territoriales, environnementales, humanitaires, internationales...), nous nous appuyons sur nos enquêtes-études et nos observations (pour beaucoup participantes) en divers milieux (1) , ainsi que sur certains autres travaux, notamment sociologiques. A cela se sont ajoutées de nombreuses formations (ou interventions à l’occasion d’assemblées générales ou de congrès) pour des mouvements de jeunesse et d’éducation populaire, des associations de solidarité internationales (ONG), ainsi que des syndicats départementaux, régionaux ou nationaux de diverses natures et obédiences.

Numéro de revue: 
342
Année de publication: 
2016
Auteur(s): 
Serge Cordellier

Evolution des référentiels politiques dans l’aide à domicile

Depuis les années 2000, les acteurs historiques du secteur de l’aide à domicile, les associations, doivent s’adapter aux différentes orientations politiques. En effet, l’introduction de la concurrence et l’évolution des modes de financement génèrent une régulation du secteur par le marché modifiant en profondeur l’environnement des acteurs. C’est à l’évolution des référentiels politiques de l’aide à domicile que cet article est consacré. La vision politique du secteur et de son évaluation, telle qu’elle apparaît dans les rapports précédant les lois et mesures accentuant la concurrence, percute les pratiques des acteurs, et plus particulièrement des associations.

Numéro de revue: 
342
Année de publication: 
2016
Auteur(s): 
Anne Le Roy et Emmanuelle Puissant

De la démocratie en centre social Enquête sur les relations professionnelles dans une association de quartier

Cet article examine les relations employés-employeur (conflits, négociations) au sein d’un centre social associatif parisien. Les salariés sont très attachés à la cause du centre social, « pour le quartier », une forme de domination qui se traduit notamment par du travail gratuit. Les salariés et les employeurs sont néanmoins divisés sur les principes de légitimité de l’action collective et sur les conceptions du capital d’autochtonie : le centre social doit-il être orienté par les délibérations de son conseil d’administration (bourgeois) ou bien doit-il représenter la population parisienne dans sa diversité (populaire) ?

Numéro de revue: 
340
Année de publication: 
2016
Auteur(s): 
Francis Lebon

De plus en plus de jeunes bénévoles

L’engagement bénévole de s jeunes enregistre une hausse de 9 % en un an, révèle le Baromètre DJEPVA sur la jeunesse 2016 commandité par la Direction de la jeunesse, de l’éducation populaire et de la vie associative (DJEPVA) : une enquête nationale, réalisée par le Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Crédoc), avec l’appui de l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (Injep), auprès de 4 000 jeunes début 2016, qui sera présentée en exclusivité au cours d’un petit déjeuner presse, mardi 18 octobre dans les l