L’Autogestion à l’épreuve du travail. Quelle émancipation ?
Isabelle Chambost, Olivier Cléach, Simon Le Roulley, Frédéric Moatty et Guillaume Tiffon (dir.), Presses universitaires du Septentrion, 2020, 317 pages
Isabelle Chambost, Olivier Cléach, Simon Le Roulley, Frédéric Moatty et Guillaume Tiffon (dir.), Presses universitaires du Septentrion, 2020, 317 pages
Frank Georgi, Arbre bleu éditions, coll. « Gauches d’ici et d’ailleurs », 2018, 524 pages.
30 août-2 septembre : Buenos Aires (Argentine). 6 e Rencontre internationale de « La Economía de los/as Trabajadores/as » (l’économie des travailleurs et des travailleuses), sur le thème de l’autogestion
La révolution des Œillets, en avril 1974, a constitué une rupture dans l’histoire contemporaine portugaise. La chute du régime autoritaire de Salazar a permis une transformation en profondeur du pays. Des expériences d’autogestion sont alors apparues dans la sphère économique afin de préserver les emplois. Portés par ce contexte favorable, les travailleurs ont organisé la reprise de la production. Avec la fin du processus révolutionnaire, en 1976, les entreprises autogérées se sont trouvées isolées, malgré la protection constitutionnelle qui les caractérise. L’élaboration récente de l’économie sociale au Portugal a néanmoins conduit à une reprise de la notion d’autogestion.
Dans le contexte algérien actuel, la main visible de l’Etat régulateur n’atteint pas les villages de montagne et le marché tend à accentuer la précarité des populations. Dans cette situation, l’idée que la régulation solidaire apparaisse en réaction à un cadre désespérant et par le biais de mécanismes internes opérants prend tout son sens. Suivant la méthode des fondateurs du solidarisme, cet article montre qu’en Kabylie, la régulation solidaire peut constituer une alternative réalisée dans la culture de la fraternité face à la défaillance irrémédiable des mécanismes classiques de régulation.
Cet article a pour objet l’étude de l’agriculture cubaine depuis la révolution de 1959, et notamment son émergence au cours des années 90. L’agriculture urbaine a contribué autant à assurer la sécurité alimentaire du pays qu’à construire une économie moins centralisée et plus autonome par rapport au pouvoir politique à Cuba, grâce au développement d’unités économiques démocratiques et autogérées, fondées sur les principes de solidarité, d’attention au bien-être de la communauté et de respect de la nature. Cette nouvelle forme d’économie sociale se différencie des entreprises capitalistes, dont l’objectif est la concentration de pouvoirs et l’accumulation de richesses et de capital à travers l’exploitation du travail et de la nature. Elle se distingue également des traditionnelles entreprises étatiques cubaines, au sein desquelles les initiatives individuelles et la créativité des travailleurs sont limitées.
Des supermarchés, un hôpital, des productions agricoles, des services d’épargne… La coopérative vénézuelienne Cecosesola propose ses services à des dizaines de milliers de personnes et des prix très abordables. L’entreprise fonctionne sans hiérarchie ni patron. Son secret : l’autogestion intégrale et un fonctionnement horizontal permanent. Une initiative présentée dans un webdocumentaire, « Poder sin poder, l’autogestion au quotidien », qui nous emmène la rencontre de douze projets radicalement démocratiques, en Espagne, en Argentine et au Venezuela.
C’est l’une des rares coopératives de transports collectifs : en Uruguay, des chauffeurs de bus ont récupéré leur société d’autocars urbains, abandonnée par leurs patrons. Et ça fonctionne ! Des profits sont générés, des emplois sont créés, et les salaires augmentés. De nouvelles lignes de bus sont même ouvertes, malgré l’acharnement des grands patrons des sociétés privées et d’élus hostiles à la coopérative. Les usagers, eux, ont gagné la préservation de « tarifs populaires » accessibles, l’ouverture d’un centre culturel et d’une radio de quartier.
Pour la troisième année consécutive, des structures associatives, coopératives, politiques et syndicales organisent les 28 et 29 juin 2014 la Foire à l’autogestion à Montreuil. Des stands, des débats, des projections, des livres, des ateliers. Le communiqué de la Foire.
L'observatoire des multinationales publie un riche entretien avec David Bollier à l'occasion de la sortie de son livre La Renaissance des communs. Pour une société de coopération et de partage aux éditions Charles Léopold Mayer, où il est question d'auto-organisation entre pairs, de coopération, de la différence entre les biens publics et les biens communs, de privatisation, d'enclosure, de la différence entre l'ESS et les communs ... Extraits.