La récupération d’entreprise en Argentine et en Uruguay : syndicats et coopératives face à de nouveaux défis
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Cet article s’intéresse au processus de récupération d’une entreprise par ses salariés sous la forme d’une coopérative de travail. Confrontés à la faillite de nombreuses entreprises dans un contexte de crise économique et sociale, l’Argentine et l’Uruguay ont vu se développer le phénomène, particulièrement à la fin des années 90. Si les travailleurs cherchent à sauver leur emploi, la nouvelle organisation implique pour eux de nouvelles responsabilités. Quant au mouvement syndical, sa position peut se révéler très différente d’un pays à l’autre. Basés sur une étude de cas et le recueil de témoignages, les résultats présentés ici montrent des situations contrastées entre l’Argentine et l’Uruguay. Entre défiance et soutien actif, dans le processus de récupération lui-même, puis dans la gestion de la coopérative, le rôle des syndicats fait l’objet d’une analyse approfondie. Si le succès de la récupération d’entreprise reste une gageure, il repose en partie sur une évolution des représentations individuelles et collectives des relations sociales.
<p>This article looks at the process of employees taking over a failing business and converting it to a worker cooperative. With many businesses going under in the context of the economic and social crises in Argentina and Uruguay, this phenomenon increased, particularly in the late 1990s. While the workers are trying to save their jobs, the new organization involves them taking on new responsibilities. As for the trade union movement, its position may turn out very differently from one country to the next. Based on a case study and interviews, the findings presented here show a contrast between the situations in Argentina and Uruguay. Between opposition and active support during the takeover process itself and then in managing the cooperative, the role of the unions is examined in detail. While the success of an employee buyout is always hard, it partly depends on changing both individual and collective understanding of industrial relations.</p>
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