Coopération

La coopérative Atol ouvre la voie du made in France à Optic 2000

C'est Atol qui avait dégainé le premier en annonçant, en 2005, la relocalisation dans le Jura de la fabrication d'une partie de ses montures. « L'argument du made in France nous touche tous », s'enthousiasme Philippe Peyrard, délégué général de la coopérative de distribution. « Mais, au-delà du patriotisme, il s'agissait pour nous davantage de la bataille de la valeur ajoutée et du produit. Les marques propres que nous avons fait fabriquer dans la vallée morézienne sont devenues des vraies marques plutôt haut de gamme, nous avons gagné notre pari. »

France Prune (coopérative) : bientôt la "paix des prix" ?

Maître Prunille, filiale de la coopérative France Prune et leader européen des fruits secs avec un chiffre d'affaires supérieur à 150 millions d'euros, a vu la semaine dernière plusieurs de ses sites bloqués par des dizaines de cultivateurs de prunes à pruneaux très remontés. Jugeant que les mauvaises récoltes enregistrées en Californie et au Chili leur étaient favorables, ils exigeaient une augmentation du prix d'achat de leur production. A l'issue d'une médiation de la préfecture, ils ont obtenu satisfaction avec en moyenne une augmentation rétroactive de 3 % sur les prix de 2012 et une hausse de 6,5 % sur ceux de l'actuelle campagne. L'accord envisage même une hausse supplémentaire de 1,5 % dans le cas où l'entreprise Maître Prunille serait bénéficiaire.

Reprise en Scop : la CFE-CGC et 76 parlementaires soutiennent le projet Hamon

Bien des choses ont été écrites sur le  projet de loi cadre ESS, mais son article 11 est de loin le plus médiatique (bien plus en tous les cas que ceux traitant de la gouvernance mutualiste  ou de la démocratie en général). Une partie du patronat est en effet très mobilisée contre ce "droit d'information des salariés" (en lieu et place d'un droit de préemption comme l'avait promis le candidat Hollande) pour se porter repreneurs de leurs entreprises . La CFE-CGC vient au secours du projet en proposant d'allonger de 2 à 4 mois la période d'information et 76 parlementaires signent une tribune ambigüe "halte aux guerres idéologiques".

Projet de loi d'avenir agricole : renforcement de la gouvernance coopérative

Le 17 septembre, Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, présentait son projet de loi d’avenir du secteur. Terre-net Média détaille l'ajout d'une sixième obligation pour prétendre à la qualité et à la dénomination de coopérative ou d'union. "Il s’agit « pour l'organe chargé de l'administration de la coopérative de mettre à la disposition de chaque associé coopérateur, selon des modalités déterminées dans les statuts, un document récapitulant les conditions de son engagement d'activité, en particulier les quantités et caractéristiques des produits à livrer et les modalités de détermination du prix."

Pourquoi la gouvernance coopérative réémerge-t-elle en période de crise comme une alternative crédible?

s’interroge Nacer Eddine Sadi, Professeur à l’Ecole de management de Grenoble, et Françoise Moulin dans les Echos du 4/10/13. "La coopérative s’est imposée dans le paysage économique mondial comme un acteur incontournable. Les 300 plus grandes coopératives du monde cumulaient à fin 2008 un chiffre d’affaires égal au PIB de la 9e puissance économique mondiale. L’ACI, qui existe depuis 1895, compte 271 organisations qui représentent un milliard de personnes, dont 236 millions en Inde et 180 millions en Chine. En Europe, le secteur coopératif comprenait, en 2010, 160 000 coopératives employant 5,4 millions de personnes.

Loi Hamon: pour une information des salariés sur la cession d'entreprise

Par Jean-Paul Raillard (directeur général de Syndex, Scop d'assistance aux CE et CHSCT), dans le Monde du 3/10/2013. Le projet de loi sur l'Économie sociale et solidaire (ESS) doit venir en discussion au Parlement au début du mois de novembre. Si beaucoup s'accordent sur l'objectif de renforcer la place de l'ESS, les articles 11 et 12 de ce texte de loi, en créant un nouveau droit d'information préalable des salariés en cas de transmission d'une entreprise saine, ont fait réagir vivement le patronat. Les salariés doivent-ils avoir un droit de regard sur les conditions de rachat de leur entreprise? Est-il légitime de leur donner la possibilité de la reprendre s'ils le souhaitent? Les réponses à ces questions dépendent étroitement de la conception que l'on a de l'entreprise et de la place occupée par les salariés.

Mirambeau (Poitou-Charentes): une coopérative ouvrière sauve Metalit et l’emploi

La tôlerie industrielle Metalit, à Mirambeau, revient de loin. Elle avait été placée en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce de Saintes le 14 mars dernier, mais avec poursuite d’activité. Car les juges ont fait confiance aux 14 des 23 salariés qui avaient décidé de former une Société coopérative ouvrière (Scop) et de mettre la main à la poche, sur leurs propres deniers et en empruntant à titre personnel, pour reconstituer la moitié d’un capital à 158000 euros. Le reste a été apporté par la Bourse régionale coopérative émanant du Conseil régional de Poitou-Charentes.  Un article de Marie-Laure Gobin pour Sud-Ouest du 4/10/2013

Une banque coopérative en Israël?

Israël a une forte tradition coopérative (actualité des Kibboutz Recma n°320 et 321, sur les coop. de transport ) , mais ne compte plus de banques coopératives depuis 1957. La contestation sociale de l’été 2011 aura peut-être comme conséquence en la matière la création d'une banque coopérative. Ofek doit trouver les 30 000 premiers clients (particuliers et PME) qui en détiendront la propriété collective. Chaque client devra effectuer un dépôt minimal de 3 000 shekels (625 euros), ce qui permettra à la banque de se constituer un capital propre d’environ 100 millions de shekels (21 millions d’euros).