Article Recma

La gestion de la relation adhérent : un défi mutualiste

La mutualité, comme l’industrie de l’assurance et plus largement la quasitotalité des activités tertiaires, vit aujourd’hui une véritable révolution dans la manière de gérer son activité. Les contextes politique, économique et technologique favorisent l’émergence d’un nouveau modèle mutualiste où la gestion de la « relation adhérent » tend à être profondément transformée. Ambivalente, cette nouvelle relation peut être le cheval de Troie du néolibéralisme en mutualité, comme elle peut être le levier d’un renouveau de l’idéal mutualiste

Numéro de revue: 
281
Année de publication: 
2001
Fichier attachéTaille
PDF icon 281_162169.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Giraud F.

L’éducation populaire : entre commandes publiques et besoins sociaux, le projet associatif est en crise de sens

Les associations éducatives apparaissent au début du siècle ou après-guerre, fondées sur les principes de l’éducation populaire. L’urbanisation, le chômage, la montée du temps libre tendent à réduire le temps passé au sein des grandes institutions que sont la famille, l’école, le travail, et remettent en cause l’intégration de normes sociales. Guidées par des valeurs collectives supérieures, les associations éducatives visent à remédier à ces manques sous une forme ludique et cherchent à promouvoir un véritable citoyen. La reconnaissance des pouvoirs publics, souhaitée pour l’obtention de financements, s’est accompagnée de dispositifs réglementaires encadrant les actions. Soumises au risque d’instrumentalisation, non protégées des lois du marché, ces associations s’interrogent aujourd’hui sur le sens de leur action. L’auteur livre quelques réflexions utiles pour redonner la première place au projet éducatif.

Numéro de revue: 
279
Année de publication: 
2001
Fichier attachéTaille
PDF icon 279_011025.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Rousseau F.

L’économie sociale : souffrance et charbons ardent, le cas de la Tower Colliery

Les entreprises d’économie sociale présentent-elles des spécificités, un mode d’organisation et des pratiques à même de réduire la souffrance au travail ? C’est à cette question que les auteurs tentent de répondre, à la lumière des apports de la psychodynamique du travail, discipline qui étudie les mécanismes de la souffrance dans l’entreprise. Ils s’appuient sur l’exemple anglais de la Tower Colliery, la plus ancienne mine de charbon en activité, rachetée en 1994 par ses salariés et gérée de façon coopérative. L’analyse met aussi en évidence la hiérarchie particulière des logiques d’action qui animent l’entreprise d’économie sociale. S’il apparaît que la reconnaissance du travail accompli et la confiance envers l’organisation sont essentielles, les limites d’une entreprise fusionnelle ne sont pas ignorées. Il s’agit bien de construire un véritable espace social porteur de sens qui laisse place au contre-pouvoir.

Numéro de revue: 
279
Année de publication: 
2001
Fichier attachéTaille
PDF icon 279_044059.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Chrétien C. Renard J.

Les influences du socialisme belge sur le socialisme français : la coopération (1885-1914)

Si l’influence française sur le socialisme belge s’est exercée durant une bonne partie du XIXe siècle, l’auteur s’interroge sur l’existence d’une influence du socialisme belge sur celui de France, en considérant la période qui sépare la création du Parti ouvrier belge (POB) de la Première Guerre mondiale. Le champ précis de la coopération, dont le poids au sein du POB constituait l’un des traits caractéristiques du mouvement socialiste belge, offre un éclairage intéressant à cette question. L’émigration temporaire ou définitive de travailleurs belges en France, le voyage en Belgique des socialistes français, la collaboration commune à des revues représentent trois modalités de contacts directs entre socialistes des deux pays. Le modèle de la coopération belge attire alors l’attention de socialistes français qui, bien souvent, s’en inspirent. Ainsi, de 1885 à 1914, leur opinion sur la coopération évolue sensiblement sous l’influence du modèle belge et de ses deux plus beaux fleurons: le Vooruit de Gand et la maison du peuple de Bruxelles.

Numéro de revue: 
280
Année de publication: 
2001
Fichier attachéTaille
PDF icon 280_080091.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Ourman D.

Les mutations de l’organisation coopérative à travers l’évolution de ses règle, la rémunération de la vendange dans les caves coopératives du Midi

Le système de rémunération de la matière première dans une coopérative agricole est révélateur de sa stratégie, tout en constituant un indicateur de performance économique. Ainsi, au travers de l’analyse du système de rémunération des apports de raisin dans les caves coopératives du Midi, cet article retrace les grandes lignes de l’histoire de ces organisations au sein d’un secteur en mutation. A la production de masse initiale est associé un système fondateur de rémunération du raisin « au kilo-degré », simple et en phase avec les principes coopératifs. Dans les années 80, face à la crise du vin de table et à la reconversion qualitative qui s’impose, le système de bonification des cépages améliorateurs va constituer un élément incitatif à l’innovation. Enfin, l’évolution actuelle vers des systèmes de rémunération différenciés traduit la diversité des trajectoires et des stratégies suivies par les caves coopératives. Les exigences de l’économie de qualité en univers concurrentiel tendent aujourd’hui à accroître la complexité des règles, qui doivent aussi répondre aux attentes d’équité des membres de la coopérative.

Numéro de revue: 
280
Année de publication: 
2001
Fichier attachéTaille
PDF icon 280_036048.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Jarrige F. Touzard J.-M.

Identité de l’économie sociale et de l’économie solidaire

Les auteurs apportent ici une contribution importante à la définition de l’économie sociale. Leur approche a ceci de particulier qu’elle ne sert pas uniquement un objectif théorique, mais vise aussi et surtout une mesure de l’économie sociale (en région Languedoc-Roussillon, dont nous publierons les résultats dans notre livraison de juillet). Le concept d’économie sociale est approché à partir de la notion d’« utilité sociétale », dont les critères sont la libre adhésion, l’égalité des membres, la production de valeur économique, la non-lucrativité, l’indépendance et la solidarité. Chaque critère fait l’objet d’une analyse théorique et empirique qui permet à la fois de réaliser un large examen de la littérature scientifique sur l’économie sociale et l’économie solidaire, et de poser les principaux problèmes actuels des familles de l’économie sociale. Distinguant une forme de solidarité horizontale (ou de régulation interne) et une forme verticale (s’ouvrant à des bénéficiaires qui ne sont pas des « adhérents explicites »), les auteurs concluent en replaçant les débats actuels dans une perspective historique qui éclaire les conditions d’émergence et de développement de l’économie sociale au cours du XX e siècle.

Numéro de revue: 
280
Année de publication: 
2001
Fichier attachéTaille
PDF icon 280_012035.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Garrabé M., Bastide L., Fas C.

Le secteur bancaire mutualiste en Grande-Bretagne : enjeux et mutations

Les banques mutualistes en Grande-Bretagne, dont l’origine remonte au XVIII e siècle, sont spécialisées dans l’octroi de crédits en vue de la construction. Cet article fait le point sur les évolutions que connaissent ces structures depuis un demi-siècle. A partir de la décennie 70 et plus encore dans les années 80, soumises à la concurrence farouche des banques commerciales et encouragées par une réglementation plus souple, les sociétés immobilières tendent à modifier leur comportement et à diversifier leurs activités. La vague de démutualisation qui caractérise les années 1996 et 1997 est significative d’un malaise au sein de ce secteur et pourrait laisser croire à sa disparition progressive. L’auteur souligne les performances enregistrées, dans les années récentes, par les banques mutualistes subsistantes, ainsi que les stratégies adoptées pour conclure au maintien, voire au renforcement de leur attrait et de leur intérêt sur la scène financière britannique.

Numéro de revue: 
280
Année de publication: 
2001
Fichier attachéTaille
PDF icon 280_049061.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Lagoutte C.

Les banques coopératives en Grèce : un développement au service des membres

Cet article dresse un bilan de la situation des banques coopératives grecques, qui constituent la base actuelle du crédit coopératif dans leur pays. Leur développement est important depuis l’institution du crédit coopératif, au début des années 90. Quatorze banques coopératives fonctionnent déjà à la fin de l’année 1999 et certaines connaissent un fort rythme de croissance. En étudiant la structure de leurs activités et de leur sociétariat, en comparant des éléments de bilan consolidé à ceux des banques commerciales, l’auteur dégage quelques caractéristiques essentielles des banques coopératives grecques. Il montre ainsi que ces organisations restent fidèles à l’esprit coopératif, orientant principalement leur action au service de leurs membres et de l’économie locale.

Numéro de revue: 
280
Année de publication: 
2001
Fichier attachéTaille
PDF icon 280_062068.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Kontoyannatos C.

Entre la volonté et la nécessité : témoignage sur l’évolution du Crédit coopératif de 1974 à 1992

Pour avoir tenu les rênes du groupe Crédit coopératif de 1974 à 1992 avant d’accéder à la présidence d’honneur, l’auteur livre un témoignage passionnant et instructif sur une page d’histoire décisive pour cette structure fondée en 1938, acteur aujourd’hui essentiel du mouvement coopératif et de l’économie sociale sur la scène française et internationale. Si la crise que connaît le groupe en 1974 implique de nombreuses réformes organisationnelles, elle place aussi l’équipe dirigeante devant des choix stratégiques. Il pouvait alors être tentant de suivre « la plus forte pente », qui est souvent celle de la banalisation On voit comment l’identité du groupe a été affirmée dans ces années-là, en faisant du secteur de l’économie sociale sa cible prioritaire et par la mobilisation du sociétariat. Ce sont ainsi les bases d’un développement à long terme du Crédit coopératif qui sont alors posées, et une ligne directrice qui facilitera la conduite de nouveaux changements à la fin des années 80.

Numéro de revue: 
280
Année de publication: 
2001
Fichier attachéTaille
PDF icon 280_069079.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Moreau J.