Article Recma

L’économie sociale et solidaire face aux nouvelles attentes de la société

L’économie sociale et solidaire – nous utilisons ici cette notion vague par facilité – est à la croisée des chemins : la révolution technologique et socioéconomique provoque des changements profonds concernant le rapport à l’espace et au temps, la redéfinition de la qualité des produits, les évolutions du travail salarié, le déplacement de l’action politique... Ces bouleversements rendent nécessaires l’anticipation sur les risques à venir et la construction de nouvelles formes de régulation. Face à ces risques, deux valeurs clés modèlent les nouvelles attentes : efficacité et solidarité, valeurs qui rejoignent celles de l’économie sociale et solidaire. Si celle-ci n’ignore pas ces attentes, elle ne paraît pourtant pas être aujourd’hui en mesure de les satisfaire. L’unité lui fait défaut. Il faut, sans crainte, acter les faux débats de légitimité qui la divisent, mais également faire l’effort nécessaire à leur dépassement.

Numéro de revue: 
281
Année de publication: 
2001
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PDF icon 281_004014.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Draperi J.-F.

Emile Bugnon (1880-1962), au service de la république coopérative

"Emile Bugnon (1880-1963), l’homme, son oeuvre, sont au centre d’une étude réalisée par Jean Lacroix; il nous en livre la substance dans un résumé introductif. Nous publions in extenso le dernier chapitre de ce cahier, intitulé « Vers “l’homo coopérativus” », qui montre le rôle essentiel que joua E. Bugnon pour promouvoir l’enseignement de la coopération entre les deux guerres. Cette « tranche de vie » éclaire aussi les relations entre coopératives de consommation et universitaires dans les débuts du mouvement. "

Numéro de revue: 
279
Année de publication: 
2001
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PDF icon 279_083088.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Lacroix J.

De la coopérative au groupe coopératif agro-alimentaire, IIe partie : Quelle gouvernance ?

Cet article constitue la deuxième partie d’une contribution présentée au colloque Addes du 7 mars 2000, qui s’intitulait : « De la coopérative au groupe coopératif agro-alimentaire, évolution ou dénaturation ? » La première partie a été publiée dans le numéro précédent de la Recma (n° 278, octobre 2000, pages 16 à 29). Elle analysait le glissement qui se manifeste dans les groupes complexes de la notion de valeur de la coopérative pour l’adhérent à celle de valeur du groupe pour l’« actionnaire ». Dans cette seconde partie sont examinées les évolutions qui se font jour dans la gouvernance de ces groupes, et les perspectives qu’elles peuvent ouvrir.

Numéro de revue: 
279
Année de publication: 
2001
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PDF icon 279_060070.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Mauget R. Forestier M.

Réciprocité et échange

Cette réflexion tente de systématiser la conception analytique que l’on se fait des termes d’échange et de réciprocité. De cette reconstruction se dégage notamment l’importance de distinguer deux éléments. D’une part, les niveaux de société auxquels se réfèrent les concepts de réciprocité et d’échange, à savoir le niveau microsociologique des relations entre les personnes ou celui de l’action et de l’interprétation collective. D’autre part, le type de rationalité qui induit l’échange ou l’acte réciproque. L’analyse met ainsi en évidence que c’est au niveau sociétal de production d’une solidarité impersonnelle qu’il conviendrait de mener davantage de recherches théoriques et empiriques.

Numéro de revue: 
279
Année de publication: 
2001
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PDF icon 279_071082.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Cattacin S.

De l’évergétisme antique aux Restos du cœur : Etat et associations dans l’histoire du secours alimentaire

L’aide alimentaire constitue un dernier recours dans la panoplie des soutiens aux populations démunies. Les politiques sociales contemporaines qui s’attaquent indirectement à la satisfaction des besoins alimentaires par le biais des revenus de transfert n’ont pas abouti à la disparition de ces pratiques fort anciennes. L’objet de cet article consiste à poser les premiers jalons d’une histoire institutionnelle du secours alimentaire en resituant le rôle alternatif des institutions publiques et des associations et en précisant le contenu de leurs interventions. En toile de fond, il apparaît que la pratique des secours alimentaires est indissociable de l’attitude prise par une société envers ses pauvres.

Numéro de revue: 
279
Année de publication: 
2001
Auteur(s): 
Clément A.

Le statut de l’associé-coopérateur

Structure originale d’organisation d’une forme particulière d’entreprise, la coopérative se caractérise aussi par l’existence d’une dualité dans le statut des membres qui la composent. L’associé-coopérateur répond à deux composantes qui se réalisent, en interdépendance effective, dans un engagement d’activité et dans une obligation d’apport. Des dysfonctionnements pourront remettre en cause la connexité des deux qualités chaque fois qu’interviendra un relâchement des liens du fait de la coopérative ou du fait de l’associé-coopérateur. Reste que ce statut remarquable continue de renforcer l’idéologie coopérative et conserve toute l’ampleur conférée aux coopératives qui, à l’aube du XXIe siècle, occupent une place non négligeable dans l’économie nationale. Ces réflexions sont au coeur d’une thèse dont l’auteur livre ici la substance.

Numéro de revue: 
278
Année de publication: 
2000
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PDF icon 278_058066.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Papon-Vidal P.

Le lien coopératif au sein des sociétés coopératives

Dans cet article, l’auteur présente les réflexions qui structurent sa thèse, recherche très approfondie récompensée par le prix de droit coopératif créé par le Groupement national de la coopération. Les sociétés coopératives renvoient à un mode de fonctionnement spécifique, que sert le droit coopératif comme technique d’organisation. Communauté d’intérêts entre les membres, ou affectio cooperatis, et double qualité de l’associé coopérateur fondent ce droit. La dimension contractuelle des coopératives est donc essentielle, et le droit coopératif présente la particularité d’emprunter au droit des sociétés et au droit des contrats. Indépendamment de l’affirmation d’une finalité sociale, le droit coopératif réalise aussi un compromis entre esprit coopératif et exigence de rentabilité, qui s’appuie sur un aménagement calculé des grands principes coopératifs.

Numéro de revue: 
278
Année de publication: 
2000
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Auteur(s): 
Hérail M.

De la solidarité au marché ? En France et en Allemagne, nouveaux défis pour les organismes d’assurance maladie à but non lucratif

Dans les deux pays étudiés, l’assurance maladie relève en partie du champ de l’économie sociale, qu’il s’agisse du système complémentaire en France ou du régime de base en Allemagne. Ces organismes à but non lucratif, qui disposent d’une relative autonomie vis-à-vis de l’Etat social, sont aujourd’hui confrontés aux mécanismes de marché tout en restant liés à une mission d’utilité sociale. Cet article montre comment ils font évoluer leurs pratiques dans ce contexte. Au niveau des activités, une dynamique de marchandisation va de pair avec des initiatives visant à préserver la vocation solidariste. Mais le degré d’institutionnalisation du système se révèle déterminant pour l’égalité d’accès aux soins. L’avenir de la mission solidariste dépend finalement des acteurs des caisses, car c’est à eux qu’il appartient aujourd’hui de trouver de nouvelles pistes pour mieux encadrer la compétition économique.

Numéro de revue: 
278
Année de publication: 
2000
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Auteur(s): 
Bode Ingo

Les coopératives de crédit et les banques coopératives : le cas israélien

En s’appuyant sur l’exemple israélien, cet article aborde la problématique des coopératives d’épargne et de crédit. Si elles se sont développées en réponse à de réels besoins – fiabilité de l’épargne, accessibilité du crédit –, les évolutions les amènent souvent à négliger la finalité de service aux membres. Elles éprouvent par ailleurs des difficultés à faire face à la concurrence du marché financier. L’histoire des coopératives d’épargne et de crédit en Israël, telle que relatée ici, met en évidence un processus de transformation qui a conduit à leur disparition presque complète dans ce pays, sauf dans les mochavim et les kibboutzim, où elles ont été restructurées en fédérations coopératives ou en banques coopératives

Numéro de revue: 
278
Année de publication: 
2000
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Auteur(s): 
Galor Z.

De la coopérative au groupe coopératif agro-alimentaire, Ire partie : De la valeur pour l’usager à la valeur pour l’actionnaire ?

Cet article constitue la première partie d’une contribution, présentée au colloque Addes du 7 mars 2000, qui s’intitulait : « De la coopérative au groupe coopératif agro-alimentaire, évolution ou dénaturation ? » Les auteurs traitent notamment ici du glissement, dans les groupes coopératifs complexes, de la notion de valeur de la coopérative pour l’usager à la notion de valeur du groupe pour l’« actionnaire ». Y a-t-il dénaturation de l’entité coopérative ? Selon les critères retenus, la réponse à cette question pourra varier. La Recma publiera dans son prochain numéro la seconde partie de cette contribution, qui sera davantage centrée sur l’évolution de la gouvernance de ces groupes complexes.

Numéro de revue: 
278
Année de publication: 
2000
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PDF icon 278_016030.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Mauget R. Forestier M.