transformations sociales

Entreprise, quand tu nous tiens

Ce numéro spécial sur l’entreprise de l’ESS a été conçu et réalisé par le comité de rédaction de la Recma. Nous avons voulu éclaircir ce concept central de la définition de l’ESS, en rappeler les origines, expliciter sa définition juridique, mesurer sa place à l’échelle internationale, souligner les débats qu’il suscite. Les articles qui composent ce numéro sont signés par des membres universitaires du comité, qui privilégient les mises en perspective théoriques et croisent des approches historiques, juridiques, économiques et sociologiques.

Danièle Demoustier : L’ESS est-elle une réponse à la crise ?



Depuis bientôt quarante ans, notre système socio-économique va de crise en crise. L’économie sociale et solidaire, qui s’affiche de mieux en mieux, est riche d’expériences. Il faut à présent en tirer des enseignements, non pas pour les reproduire par modélisation mais pour les diffuser par appropriation. Ce mouvement a commencé.

L’économie sociale et solidaire, pilier de la transformation sociale ? Les apports récents du Parti communiste français

Le PCF tient son congrès du 7 au 10 février à Auvervilliers. L'ESS y sera discutée. Voici le texte proposé par  Sylvie Mayer, Jean Luc Gibelin, Jean Paul Pla,Jean Paul Plassard,Gilles Rémignard. "Lors de son 23e congrès, en mai 1979, le Parti communiste affirmait dans la résolution finale : « La France a besoin d’une démocratie économique. Elle doit mettre en œuvre un nouveau type de développement conçu, orienté et contrôlé par et pour les travailleurs, les usagers, les citoyens. Cette maîtrise suppose que les grands moyens de production et d’échange deviennent la propriété de la société. Elle exige un ensemble suffisant de nationalisations démocratiques, à côté d’autres formes de propriété sociale et d’un secteur économique fondé sur la propriété privée. » Depuis lors, et jusque dans les années 2000, cette décision de congrès n’a pas été suivie de propositions, ni d’actions militantes ou parlementaires permettant sa mise en œuvre concrète. [...]

Femmes, économies et développement, de la résistance à la justice sociale

I. Guérin, M. Hersent et L. Fraisse (dir.). Editions Eres-IRD, Paris, 2011, 382 p.

Ce livre part d’un constat : qu’il s’agisse de cantines populaires, de microfinance, de coopératives de transformation de produits agricoles, d’emplois et de protection sociale ou de prise en charge des questions d’assainissement ou de déchets, se développent une multitude d’initiatives féminines mêlant actions économiques et solidarités, alors que, paradoxalement, les inégalités hommes-femmes font l’objet d’une remarquable permanence. L’ouvrage s’est donné pour objet d’étude ces initiatives, pour l’essentiel situées dans le champ de l’économie sociale et solidaire, et qui constituent une réponse pragmatique aux problèmes du quotidien des femmes, mais qui, par leur dimension collective, apportent aussi des innovations en matière d’organisation et de formes de revendication de changements structurels. La grille de lecture est double : elle analyse le rôle économique des initiatives des femmes, mais questionne également leurs enjeux du point de vue des rapports sociaux et politiques.