capitalisme

Mouvement coopératif - Les multinationales devront se confronter à un nouvel acteur politique majeur

Pour Louis Favreau, sociologue qui étudie les mouvements sociaux d'hier et d'aujourd'hui, l'effervescence internationale qui tonifie depuis peu les mouvements coopératifs, mutualistes et d'économie sociale lui rappelle celle dans les milieux syndicaux qui a mené à la fondation de la Confédération syndicale internationale (CSI). «Ça évolue à petits pas, mais, dans les années actuelles, il y a un décollage nettement plus rapide», considère M. Favreau. Comme le mouvement syndical international avant le congrès inaugural de la CSI à Vienne, en 2006, le mouvement coopératif semblait lui aussi «affaibli», «léthargique », «adapté au capitalisme» et n'était plus considéré comme un «facteur de changement». 

SIAE : entre capitalisme et économie sociale

Les relations entre grands groupes et structures d’insertion par l’activité économique – les SIAE- trouvent un nouveau souffle, en partie grâce à la clause d’insertion dans les marchés publics. A côté des fondations d’entreprise, qui soutiennent depuis longtemps les actions contre l’exclusion, de nouvelles formes de partenariats voient le jour pour permettre aux grands comptes de répondre à leurs obligations en matière de ressources humaines et de faire preuve de volontarisme : sous-traitance et co-traitance, joint-venture à vocation sociale… Mais certains professionnels craignent de voir les grands groupes faire de l’insertion un marché comme un autre, au détriment de sa vocation première. Un très bon article (très nombreux exemples, présentations des points de vues critiques de J.F. Draperi ou M. Defalvard...)  d'Andrea Parrachini pour le Nouvel économiste

DÉPASSER LE SALARIAT POUR PASSER À L’ÉCONOMIE SOLIDAIRE. L’opportunité du revenu d’existence

L’économie solidaire est porteuse d’une ambition forte : démocratiser l’économie. Cette ambition réclame une réforme d’ampleur du capitalisme, ce qui n’est possible qu’en s’affranchissant du salariat. Comment s’affranchir du salariat ? Les initiatives solidaires, d’un côté, le revenu d’existence, de l’autre, sont deux réponses. Mais, et c’est l’argument central de notre travail, ces deux réponses sont incomplètes l’une sans l’autre et trouvent une force nouvelle dans une société de la connaissance en émergence.

Numéro de revue: 
323
Année de publication: 
2012
Fichier attachéTaille
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Auteur(s): 
Eric Dacheux et Daniel Goujon

Entrevue - Le capitalisme en crise, un défi pour l'économie sociale 1/2

En octobre dernier, Jean-François Draperi publiait L’économie sociale et solidaire : une réponse à la crise ? Capitalisme, territoire et démocratie. Le rédacteur en chef de Recma, revue internationale de l'économie sociale souhaitait y « mesurer les limites de l’économie sociale et solidaire, présenter des pistes pour une critique du capitalisme, puis inviter à une mise en question radicale en proposant des voies de réflexion et d’action générale. » Rejoint par le Journal Ensemble, il a confié sa vision des enjeux sur lesquels porteront la tournée de forums régionaux de l'Année des coopératives au Québec. Voici la première des deux parties de cette entrevue.

La contribution de l’économie sociale et solidaire à l’heure de Rio + 20 : Une réponse aux challenges posés par la crise

Les  5e Rencontres du Mont-Blanc se sont tenues à Chamonix Mont-Blanc  du 9 au 12 novembre 2011. Elles ont réuni plus de 240 dirigeants et représentants de l'économie sociale venant de 40 pays. Ces rencontres ont été précédées d'un important travail de préparation. Le document d'orientation des RMB présente ainsi en une trentaine de pages une réflexion sur la crise, un tour d'horizon de l'ESS au Nord et au Sud et des pistes de sortie de crise, "vers un new deal social, écologique et démocratique planétaire". Une annexe, "cahiers d'initiatives", vise "à illustrer le potentiel actuel et à venir de l’économie sociale et solidaire dans le contexte des enjeux qui seront débattus à Rio en juin 2012" en 40 réalisations. 

"Économie politique de l'Asie", appel à contributions pour la Revue de la régulation, jusqu'au 25 mai 2012

« Économie politique de l'Asie ». Ce dossier offre une chambre d’écho, dans une revue d’économie généraliste, aux recherches, anciennes et récentes, en économie politique sur l’Asie. Les points 1 et 2 au moins intéressent potentiellement l'économie sociale. 

L’économie sociale et solidaire : une réponse à la crise ? Capitalisme, territoire, démocratie

Jean-François Draperi. Dunod, 2011, 256 p.

Dans son dernier ouvrage, J.-F. Draperi ouvre un chantier vaste et stimulant : celui de construire la théorie générale de l’économie sociale et solidaire, défi impossible à relever, selon lui, à partir des approches trop partielles. L’économie sociale est trop insérée dans l’économie capitaliste, même si certaines de ses règles permettent aux hommes d’être « plus vertueux » ; l’économie solidaire restreint le champ de la solidarité économique et l’entrepreneuriat social est trop soutenu par le capitalisme des grandes entreprises. Pour rendre compte des nouvelles pratiques et dépasser l’approche limitée à un ensemblier d’entreprises, l’auteur appelle de ses voeux la reconstruction d’une théorie, ou d’une doctrine, qui l’affirme comme mouvement social susceptible de constituer une alternative, sur la base d’un projet social "qui s’adresse à la société dans son ensemble". Il sait que cette démarche sera de longue haleine, mais il tente d’en poser quelques jalons.

Dossier « RSE, régulation et diversité du capitalisme » dans la dernière livraison de la Revue de la régulation

Nous avons le plaisir de vous informer de la parution du numéro 9 de la Revue de la régulation. Capitalisme, institutions, pouvoirs. Ce numéro offre l’occasion de poursuivre la réflexion sur les mutations du capitalisme contemporain en interrogeant la notion de Responsabilité sociale des entreprises et sa capacité à jouer un rôle dans la formation de nouveaux compromis.

Au sommaire de ce numéro :
 

"L’exercice démocratique en entreprise coopérative. Du sociétariat au néosociétariat, la coopérative d’entrepreneurs salariés ou l'émergence d'un modèle inédit de gouvernance. Un certain esprit du capitalisme". Olivier JOUAN

Olivier Jouan, 1er Prix 2010 de la recherche coopérative, organisé par le Crédit Mutuel et la Recma.

Comment devenir sociétaire d’une entreprise collective quand on est un entrepreneur ? Comment animer le sociétariat dans une coopérative aux nombreuses originalités ?

Cet ouvrage propose une réflexion sur l’état du sociétariat dans les Coopératives d’Activités et d’Emploi (CAE), et sur son évolution à venir. Le lecteur est invité à effectuer une plongée dans l’Histoire du mouvement coopératif qui éclaire d’une certaine façon sur les fondements du capitalisme. Coopération et capitalisme sont aussi auscultés du point de vue de la psychanalyse institutionnelle.

Cet ouvrage s’appuie sur une solide expérience professionnelle du pilotage d’une CAE par l’auteur en tant que gérant de Port Parallèle, sur une large bibliographie et le rapprochement de plusieurs disciplines pour une meilleure compréhension des enjeux de la coopération, nécessaire à l’animation du sociétariat.

Des enquêtes et des entretiens auprès d’entrepreneurs, de salariés des équipes d’appui et de gérants viennent étayer la réflexion. Ce recueil de données vivantes, complémentaire à l’approche théorique, permet de brosser le portrait du rapport qu’entretiennent ces entreprises particulières aux questions de l’argent, du pouvoir et de la démocratie.

La coopérative d’entrepreneurs pourrait donner sens à un nouvel interagir en entreprise et plus largement en société. Sa capacité à interroger le travail, la subordination, la relation commerciale, peut la conduire à impacter durablement l’économie politique par la réintroduction du bien commun dans des entreprises qui n’appartiendraient plus qu’à elles-mêmes.

L’entrepreneuriat social, l’innovation au service du progrès social ou cheval de Troie du secteur marchand ? Paris, 15 oct 2010

Alors qu'outre Atlantique, des chercheurs s'intéressant à l'entrepreneuriat social (bientôt dépassé par le concept d'"intrapreneur social") se demandent si "bien agir"  est rentable pour une entreprise (réponse:  non, mais ne pas le faire peut coûter cher), la Marie de Paris, dans le cadre de ses rencontres citoyennes, se pose la question "l’entrepreneuriat social, l’innovation au service du progrès social ou cheval de Troie du secteur marchand ?."