capitalisme

L’ESS, alternative au capitalisme ou affirmation de l’associatisme ?

La crise sociale et climatique nous incite à revoir nos approches de l’économie sociale et solidaire (ESS). Celle-ci est généralement pensée comme une économie portant un projet d’alternative tout en assumant d’être également une forme de réparation de l’économie dominante. Cet article montre que l’ESS est plus fondamentalement la forme actuelle de solidarités à l’œuvre depuis des siècles, qui ont longtemps assuré le salut des hommes. L’anthropocène nous conduit à penser une nouvelle économie du salut. L’étude du fait associatif dans l’Occident médiéval s’avère inspirant pour élargir nos conceptions de l’ESS.

 

Numéro de revue: 
364
Année de publication: 
2022
Auteur(s): 
Jean-François Draperi

Le délibéralisme, une alternative écologique au capitalisme

L’ESS est un ensemble d’innovations sociales diverses, dont beaucoup reposent sur des principes d’action qui ne sont pas ceux du capitalisme. Étudier ces initiatives et chercher à assembler leurs principes de fonctionnement permet aux auteurs d’élaborer un paradigme alternatif qu’ils nomment « délibéralisme » - un terme qui marque la nécessité de se défaire du libéralisme pour entrer dans la délibération. Pour illustrer leur démarche, les auteurs décrivent dans un premier temps les réponses concrètes des initiatives d’ESS à un problème écologique clé : la marchandisation du temps. Dans un deuxième temps, ils élargissent de manière théorique ces exemples empiriques afin de proposer un paradigme alternatif plus radical et écologique, voie de sortie du capitalisme.

Numéro de revue: 
359
Année de publication: 
2021
Auteur(s): 
Éric Dacheux, Daniel Goujon

Mutualité et capitalisme entre 1789 et 1947 : de la subversion à l’intégration

Cet article propose une relecture de l’histoire économique de la mutualité entre 1789 et 1947 au prisme de son rapport au capitalisme. Alors que, de la Révolution française à la Commune de Paris, la mutualité est une institution ambiguë, entre subversion et intégration au capitalisme, à partir de 1871, elle s’insère largement dans le capitalisme. C’est à cette période que se séparent mutualisme et syndicalisme. Toute la finesse de la réglementation de l’État sous le Second Empire et la IIIe République est d’essayer d’intégrer la mutualité pour la vider de son contenu contestataire. Contrairement aux interprétations classiques, on peut alors dire que la Sécurité sociale de 1945 n’est pas la revanche des syndicalistes sur les mutualistes, mais celle d’une certaine forme de la mutualité sur une autre.

 

Numéro de revue: 
357
Année de publication: 
2020
Auteur(s): 
Nicolas Da Silva

L’économie sociale comme réponse à la crise ? Capitalisme, territoires et démocratie, Montréal (Québec), 24/02/2015

Le CRISES vous invite à son prochain séminaire présenté par Jean-François Draperi, directeur du Centre d'économie sociale du Conservatoire national des arts et métiers (CESTES-Cnam), sur le thème "L'économie sociale comme réponse à la crise ? Capitalisme, territoires et démocratie".

Loi cadre ESS: "Retrouver quelques fondamentaux pour avancer", par Marcel Caballero et Jean-Philippe Milésy

Un texte de Marcel Caballero et Jean-Philippe Milésy pour les Brèves de juin du Ciriec France.
Une loi sur l’Economie Sociale et Solidaire est en débat à l’Assemblée nationale. Présentée par Benoît Hamon, alors ministre délégué à l’ESS (ce ministère a été supprimé depuis), elle a été adoptée en novembre par le Sénat, ce qui représente un délai insolite de six mois entre les deux examens. C’est sans doute que, bien que présentée comme une des dix priorités du candidat Hollande, l’ESS, malgré la satisfaction affichée par certains de ses acteurs, prompts à s’ébaudir, n’est guère une préoccupation du gouvernement, à l’heure du Pacte de  responsabilité. Il est d’ailleurs un signe qui ne trompe pas. Lors de la conférence de presse du président de la République qui portait sur les entreprises et l’emploi et l’annonce du Pacte de responsabilité, l’Economie sociale ne fut pas même citée.  Or, l’ESS représente des dizaines de milliers d’entreprises de toutes tailles, contribuant pour pas moins de 10% au PIB et  employant plus de 2 millions de personnes. Mais surtout, alors  que les entreprises dites « classiques » licencient par milliers,  l’ESS embauche régulièrement. Est-ce une faute  d’appréciation du président ? Ou est-ce son acquiescement au  monopole de l’entreprise et de la création de richesse  revendiqué par le MEDEF et ses supplétifs de la CGPME et de  l’UPA ? En tout cas, cette absence pose à l’ESS un défi à la  mesure des enjeux de son développement dans la France  d’aujourd’hui, à l’instar de celui qu’elle connaît dans le monde.  En effet, l’Economie sociale, à travers ses valeurs et ses  principes, est une alternative utile au capitalisme financiarisé  et donc un enjeu économique, social, environnemental mais  aussi démocratique. Mais comment la mettre en œuvre ? 

Économie politique de l’Asie, nouvelle parution de la Revue de la Régulation

L’analyse hétérodoxe du développement asiatique n’est pas neuve, mais elle reste encore et toujours à approfondir. Ce travail est nécessaire en raison, d’une part de la taille de la région économique couverte, immense et très diverse, d’autre part de la méconnaissance dont elle pâtit en France, en particulier pour l’Asie du Sud-Est (mais aussi peut-être l’Asie du Sud), et enfin de la rapidité des changements qui s’y opèrent. .... Ce numéro est consultable librement à l'adresse suivante : http://regulation.revues.org/

Coopérative, contrôle ouvrier: retour sur l'expéricence de Sadefa à Fumel

Tout est à nous, organe du Nouveau Parti Anticapitaliste, publie dans sa livraison d'avril 2013 un article relatant l’expérience de la longue lutte menée dans l’usine Sadefa à Fumel (47). "C’est la Société aquitaine de fonderie automobile, longtemps entreprise phare et parmi les plus rentables du groupe Saint-Gobain-Pont-à-Mousson. L’usine est située dans une région où se côtoient les mines de fer et les barrages hydro-électriques à la base des fonderies et aciéries. En 1970, nous sommes près de 4 000, avec 3 500 CDI et 500 intérimaires et CDD et des sous-traitants. Nous fabriquons des tuyaux pour la voirie, l’adduction d’eau, des pièces pour l’automobile, la SNCF, des chemises pour pistons de poids lourds, bateaux, des tuyaux spéciaux pour la chimie, la papeterie et l’agro-alimentaire, la voirie, l’adduction d’eau, des plates-formes off-shore et... Beaubourg et La Villette.