compte satellite

Le bénévolat dans le compte satellite de l’économie sociale

La construction d’un compte satellite de l’économie sociale promue par le manuel de l’ONU publié en 2018 constitue une occasion bienvenue de mettre en exergue le rôle que joue le bénévolat dans les organisations concernées, particulièrement dans les associations. Cet article examine, au besoin de manière critique, la méthodologie utilisée par le manuel à cette fin. Sont d’abord présentés la définition du travail bénévole, son périmètre et le statut qui lui est accordé dans le compte
satellite. Sont ensuite examinés les différents indicateurs non monétaires préconisés. Enfin, une attention particulière est accordée à l’imputation d’une valeur monétaire au bénévolat, prônée par le manuel. Cette monétarisation est jugée problématique dans sa méthode et contestable dans son principe.

 

Numéro de revue: 
366
Année de publication: 
2022
Auteur(s): 
Lionel Prouteau

Vers des comptes-satellites nationaux « tiers-secteur et économie sociale » construits selon le handbook 2018 de l’ONU ?

Après avoir rappelé l’intérêt d’un compte-satellite ancré dans la comptabilité nationale pour comparer dans le temps et l’espace les organisations de l’économie sociale, cet article retrace l’historique du handbook 2018 de l’ONU qui propose une méthodologie d’élaboration du compte satellite prenant en compte les critiques adressées au manuel de 2003 (qui ne concernait que les institutions sans but lucratif). Les auteures analysent les principaux concepts du handbook « tiers-secteur et économie sociale » de 2018 du point de vue de la France où un compte-satellite de l’ESS est en cours de construction à l’Insee, et soulignent la proximité entre le périmètre de l’ESS selon la loi de 2014 et selon ce handbook 2018. Enfin, elles présentent le compte-satellite modulaire du Portugal comme un exemple de bonne pratique, avant d’esquisser en conclusion les usages qui pourront être faits à l’avenir de la mise en place généralisée d’un tel outil.

 

Numéro de revue: 
362
Année de publication: 
2021
Auteur(s): 
Édith Archambault, Ana Cristina Ramos

La longue marche vers la création d’un compte satellite de l’ESS connait une avancée majeure

Un compte satellite constitue un cadre de présentation des données statistiques d’un domaine particulier de l’économie au sein de la comptabilité nationale. L’éducation, la protection sociale, la santé, l’environnement, le logement, les transports, etc. bénéficient d’un compte satellite en France.

Le compte satellite de l’économie sociale, priorité de l’OCDE et de la Commission européenne

La Commission européenne (CE) et l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) ont organisé le 16 octobre 2017 à Paris un séminaire de travail intitulé « Vers des comptes satellites pour le troisième secteur et l’économie sociale : défis et opportunités ».

Cadre conceptuel pour définir la population statistique de l’économie sociale au Québec (Chaire du Canada en économie sociale)

Marie J. Bouchard, Paulo Cruz Filho, Martin St-Denis (décembre 2011).

L’objectif du cadre conceptuel est de fournir des concepts et des définitions pour guider la collecte de données et la production de statistiques cohérentes et comparables sur l’économie sociale québécoise. L’objectif est aussi de contribuer au développement de la recherche analytique sur l’économie sociale en identifiant des indicateurs pertinents pour la décrire quantitativement. Le cadre conceptuel doit être à la fois assez général pour témoigner de l’appartenance de l’économie sociale à un mouvement international, et assez particulier pour bien refléter son originalité québécoise. Dans ce document, nous employons le terme économie sociale dans une définition large et inclusive, couvrant les domaines de l’économie sociale coopérative, mutualiste et sans but lucratif ainsi que l’action communautaire et l’action communautaire autonome, tels que généralement reconnus au Québec.

Connaissance des associations : recommandations au Conseil national de l’information statistique

Suite à la dernière Conférence nationale de la vie associative (décembre 2009, voir Recma n°315), le Conseil national de l’information statistique a chargé un groupe de travail mené par Jérôme Accardo (Insee), Edith Archambault (Paris I, Addes, Recma) et Brahim Laouisset (Direction de la jeunesse et de la vie associative) de faire des recommandations pour améliorer la connaissance statistique des associations. Le groupe vient de remettre son rapport.

Economie sociale : une recherche patiente (Paris, 11 juin 2009)

L’Addes, Association pour le développement de la documentation en économie sociale, s’est risquée le 11 juin, à l’auditorium de la Macif (Paris), à présenter un « rapport sur l’état d’avancement de la connaissance en économie sociale », tâche délicate s’il en est. Directeur général délégué du Crédit coopératif – soutien historique de l’Addes –, Hugues Sibille a ouvert la réunion en rappelant l’importance pour les professionnels du secteur, même si les rythmes de l’entreprise sont bien différents de ceux des universitaires, de ce lien fort avec la recherche. « A l’heure où l’on parle de la finance patiente », c’est bien le moins. Reste que le décalage est patent si l’on considère les « besoins politiques » de l’ES, dont les représentants aimeraient bien pouvoir, en ces heures de crise du modèle capitaliste, communiquer un état sûr de leurs forces. 

Le GNC revient sur les chiffres de la coopération

Le Groupement national de la coopération (GNC) salue la publication de l’étude réalisée en décembre 2008 par l’Observatoire national de l’ESS et présentée succinctement dans le numéro 311 de la Recma. Le GNC a rappelé que les données statistiques de l’Insee-Clap ne reflètent que partiellement le poids socioéconomique de la coopération en sous évaluant sensiblement le nombre des emplois.

Le poids de l’économie sociale dans le PIB : entre 6 et 7 %?

J’ai lu à différentes reprises, ces derniers temps, que la contribution de l’économie sociale au produit intérieur brut (PIB) se monte à 10 %, voire 12 %. Quelquefois, ces évaluations y deviennent des affirmations péremptoires : « On sait que… » Or justement, on ne sait pas. Tant que nous n’aurons pas ce compte satellite de l’économie sociale que l’Addes appelle de ses voeux depuis sa création, voici plus de vingt-cinq ans maintenant, nous en resterons réduits aux conjectures, aux supputations. Encore faut-il que celles-ci soient raisonnées, appuyées sur un minimum de cohérence. Et s’il fallait avancer une fourchette, je la situerais entre 6 et 7 %, c’est-à-dire 3 % pour les associations et les fondations, mais certainement pas beaucoup plus, et sans doute plus de 3 % pour les coopératives et les mutuelles.

Numéro de revue: 
312
Année de publication: 
2009
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Auteur(s): 
Philippe Kaminski