microfinance

Les faillites des institutions mutualistes ou coopératives d’épargne et de crédit au Niger

Cet article a pour point de départ le constat inquiétant de la réduction drastique du paysage de la microfinance au Niger au cours de la décennie écoulée. Sur plus de 300 institutions de microfinance (IMF)  créées depuis 1993, 39 seulement étaient encore en activité en 2020. L’engouement suscité par les IMF à partir de la décennie 2000 a fait place aux crises et aux faillites. Les auteurs tentent d’apporter des  explications à cette situation en explorant trois pistes de réflexion : l’existence de risques importants (défaut de paiement, détournement des fonds, incapacité d’autofinancement), une défaillance de la  gouvernance et des problèmes d’agence, un jeu d’acteurs défavorable à l’épanouissement de la microfinance. L’accent est mis sur les institutions mutualistes ou coopératives d’épargne et de crédit  (Imcec), qui sont les plus nombreuses et les plus touchées par les faillites.

 

Numéro de revue: 
362
Année de publication: 
2021
Auteur(s): 
Ahamadou Maichanou, Youssoufou Hamadou Daouda

Création de valeur au sein des institutions de microfinance de l’UEMOA : l’impact des parties prenantes

Les institutions de microfinance (IMF) ont pour objet de prêter de l’argent aux populations qui ne disposent pas de moyens suffisants pour accéder au système bancaire formel. Ces IMF regroupent plusieurs acteurs susceptibles de poursuivre des objectifs et des intérêts différents, voire conflictuels, ce qui peut être source d’inefficience. Cet article s’intéresse à l’impact des parties prenantes des IMF sur la richesse créée en leur sein dans les huit pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). L’auteur montre que, si le volume des crédits accordés aux clients et la qualité de l’indice de macro-gouvernance de chaque pays ont une influence positive sur la richesse créée par les IMF, les résultats sont plus mitigés en ce qui concerne l’impact des apports des propriétaires ou des sociétaires, ainsi que des subventions publiques. Dans tous les cas, les épargnants, les prêteurs et la clientèle féminine n’ont aucune influence significative sur la création de valeur de ces IMF.

Numéro de revue: 
359
Année de publication: 
2021
Auteur(s): 
Mamadou Ndione

Les Dialogues de la Recma consacrés à la microfinance au Maroc

Le 23 janvier, c’est autour d’Asmae Diani, professeure à l’université Sidi Mohamed Ben Abdellas de Fès et auteure de l’article « Logique d’acteurs et régulation dans le champ de la microfinance au Maroc : vers une commercialisation croissante » paru dans le dossier L’ESS au Maghreb du numéro 354 de la revue, que se sont déroulés les Dialogues de la Recma. L’événement était organisé à Paris, à la Confédération nationale du Crédit mutuel, et a permis de mieux découvrir plusieurs aspects de la microfinance marocaine.

Logique d’acteurs et régulation dans le champ de la microfinance marocaine : vers une commercialisation croissante

En microfinance, deux logiques se confrontent et parfois se conjuguent. Une logique plaçant les équilibres financiers, voire la profitabilité, au centre des préoccupations des institutions de microfinance, et une logique de solidarité privilégiant la mission sociale de lutte contre la pauvreté. Cet article étudie les évolutions récentes de la microfinance marocaine, orchestrées par les grandes institutions du secteur et menées par les pouvoirs publics, pour montrer qu’elles consacrent une orientation de plus en plus commerciale. L’analyse de ces évolutions permet de révéler les enjeux et les logiques qui animent les acteurs formant le champ de la microfinance au Maroc.

Numéro de revue: 
354
Année de publication: 
2019
Auteur(s): 
Asmae Diani