Taxis paris solidaires, une histoire coopérative du taxi parisien et du groupement Gescop
Laurent Lasne. Editions Le Tiers Livre, 2007, 312 pages.
Laurent Lasne. Editions Le Tiers Livre, 2007, 312 pages.
Patrick Mortal. Lille, Presses universitairesdu Septentrion, 2007, 335 pages.
La coopérative Rencontres sociales se veut « un vecteur de coopérations et de mobilisations intermouvements pour la définition et la mise en oeuvre d’un “marché social” et le développement de la démocratie sociale ». Il s’agit de approcher les syndicats de salariés et les organisations du mouvement social. Rappelant que ces secteurs sont issus du « tronc commun de l’associationnisme », Rencontres sociales entend aider à la mutualisation des forces,
Nous reproduisons ici le discours de la présidente du jury du prix Addes 2009. Edith Archambault a en effet introduit la seconde partie du XXIIe colloque de l’Addes, tenu à la Maison de la chimie le 10 mars, par ce rapport qui présente un double intérêt: rappeler le projet de l’Association pour le développement de la documentation sur l’économie sociale et, conformément à l’esprit de l’association et de la Recma, qui en est le partenaire historique, tâcher de recenser les principaux travaux universitaires réalisés au cours de l’année sur le champ de l’économie sociale et reflétant les grandes orientations de la recherche en la matière. Nous invitons nos lecteurs à nous faire part des mémoires et des thèses produits sur l’économie sociale.
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Cet article vise à présenter le bilan d’un ensemble de recherches sur l’économie sociale dans le contexte particulier de la minorité francophone de l’Ontario. Dans ce type de « petite société », la création de structures d’économie sociale peut être lue comme autant de manifestations des luttes solidaires de la minorité francophone pour sortir de la précarité et résister à la domination politique, matérielle et symbolique qui s’exerce sur elle. Les formes et les objectifs de cette économie communautaire ont évolué en plus d’un siècle. La défense linguistique et religieuse cède la priorité à des considérations plus matérielles, autour de l’emploi, et pancanadiennes. Des conditions nécessaires pour permettre aux chercheurs, aux militants et aux élus de produire une construction symbolique de l’économie sociale.
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Il est généralement admis que la Révolution française a donné un réel coup de frein au développement de l’association, la loi Le Chapelier du 14 juin 1791 venant sanctionner toute forme de corporations au nom des principes de liberté et d’égalité. L’association s’est-elle pour autant vu nier toute légitimité par la Révolution française ? L’article montre que les hommes de 1789, tout en critiquant vivement les organisations associatives, n’ont pas totalement exclu l’idée d’association. Apparaissant comme une entrave au libéralisme économique et à la volonté de faire de la nation un grand tout, l’association a certes été remise en cause tant d’un point de vue économique que politique, ne vivant plus que sous une forme clandestine durant un siècle. Mais l’association a aussi été mobilisée par les révolutionnaires au nom de sa capacité à produire et à renforcer le sentiment de fraternité, élément indispensable pour faire nation. Plus qu’une négation, l’oeuvre révolutionnaire a, pour l’auteur, conduit à la régénération de l’association, régénération qui marquera sa conceptualisation au XIXe siècle.
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Soulignant l’hétérogénéité du monde associatif, Colas Amblard s’interroge sur la pertinence du statut associatif pour accueillir des entreprises de l’économie sociale et sur l’opportunité de réformer la loi de 1901. L’auteur entreprend de spécifier ce qui réunit les associations : le droit associatif est une liberté publique, l’association est, juridiquement, un contrat et, enfin, l’évolution actuelle des pratiques associatives définit un véritable droit de l’entreprise associative. En s’appuyant sur la jurisprudence, l’administration a en effet produit une “doctrine des oeuvres” (1977) qui définit les conditions de la non-lucrativité. Plus récemment, l’évolution de la fiscalité a permis l’établissement d’un traitement différencié, qui résout, au moins en partie, les problèmes que l’essor de l’entreprise associative pose à la loi de 1901. La prise en compte du “mieux disant” social reste pour l’instant problématique. Seule la première partie de la contribution de Colas Amblard est publiée dans ce numéro
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Ce sont les racines du mutualisme qui sont données à voir dans cet article, à travers une mise en lumière des pratiques de prévoyance et de solidarité qui se développent, au milieu du XIXe siècle, dans le département de Charente-Inférieure. L'approche monographique permet d'appréhender la diversité des pratiques, en lien avec les caractéristiques de l'environnement et de l'activité de subsistance. Si les agriculteurs de l'arrière-pays, prospères, se montrent peu sensibles à l'idée de solidarité, les populations du littoral, aux conditions de vie beaucoup plus rudes, se mobilisent autour de pratiques solidaires avant même le décret de 1852 qui encourage la mutualisation territoriale. Au sein de ces populations, les comportements sont également différenciés. Sur l'île de Ré, où le mouvement présente une grande vitalité, les marins pêcheurs se montrent peu enclins à la prévoyance sur le long terme, la menace de l'océan planant toujours sur les perspectives d'avenir. L'île d'Oléron, moins soumise à l'adversité, offre un autre visage du mutualisme, patronné et générant peu de participation. Quant à la mutualité ouvrière de l'arsenal de Rochefort, elle fournit un nouvel exemple des relations subtiles qui s'établissent avec le syndicalisme naissant. Ainsi, avant la charte de la mutualité et la création des unions départementales à la fin du XIXe siècle, lesquelles porteront rationalisation du fonctionnement et uniformisation progressive des pratiques, la mutualité s'épanouit sur des particularismes locaux qui traduisent toute sa vivacité.