banque coopérative

Banques coopératives et innovations sociales

Les pratiques industrielles et commerciales des banques coopératives coexistent avec des innovations sociales. A partir d’une enquête de terrain originale menée en France, l’article tente d’appréhender, en référence aux travaux de C. Vienney (1980, 1994), la capacité d’innovation sociale de ces banques relativement aux banques « SA ». Une différenciation utile est établie entre processus de banalisation et processus d’institutionnalisation. En s’intéressant à l’articulation entre règles, acteurs et organisation et à travers une analyse des services, des produits ou des dispositifs associés à ces différents types de banques, les auteurs soulignent la capacité des banques coopératives à répondre à des besoins non satisfaits par le marché, en privilégiant l’utilité du service sur la rentabilité. C’est aussi la capacité à mobiliser des acteurs collectifs dans le cadre de rapports de réciprocité entre les associés et l’organisation, en bref à faire vivre une démocratie économique, qui est mise en exergue.

Numéro de revue: 
301
Année de publication: 
2006
Fichier attachéTaille
PDF icon 301_025041.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Richez-Battesti N. Gianfaldoni P. Gloukoviezoff G. Alcaras J.-R.

Les enjeux des mutations récentes des groupes bancaires coopératifs français

"Les réseaux coopératifs bancaires français ont connu depuis les années 90 de profondes mutations ; résultant à la fois de contraintes et d’opportunités, elles se sont traduites tant par des restructurations internes que par des opérations de croissance externe. L’article montre une transformation en groupes tournés vers la banque universelle, mais hybrides, puisque l’on y trouve des structures coopératives et des structures à forme de sociétés par actions. Cette hybridation des groupes coopératifs n’est pas sans poser des problèmes à terme, relatifs à la détermination des objectifs du groupe et de ses entités, au conflit pour le partage de la valeur créée et du pouvoir, et à l’émergence potentielle d’une concurrence entre entités d’un même groupe. Plus généralement, cette mutation entraîne un déplacement des équilibres entre les différentes parties prenantes : managers, employés, administrateurs et sociétaires, et désormais aussi actionnaires. Défi auquel les groupes bancaires coopératifs français devront répondre pour conserver leur cohésion et leur capacité à se développer."

Numéro de revue: 
301
Année de publication: 
2006
Auteur(s): 
Ory J.-N. Gurtner E. Jaeger M.

Les coopératives face aux normes comptables internationale, le cas de l’IAS 32

Cet article retrace deux années de campagne et de mobilisation du mouvement coopératif face à une norme comptable internationale qui représentait une menace pour l’avenir des coopératives. Le projet d’amendement à la norme IAS 32 préconisait que tout instrument financier pouvant faire l’objet d’un remboursement à la demande du porteur soit considéré comme une dette, quelle que soit sa nature juridique. Les parts sociales des coopératives, remboursables sous certaines conditions en vertu du principe de libre adhésion et de retrait, se trouvaient donc concernées : dans les termes de la nouvelle norme, elles ne devaient plus apparaître dans le capital, mais dans les dettes. Les auteurs soulignent les effets pénalisants pour les coopératives, avant de développer l’argumentaire apporté pour faire évoluer le texte. Le processus d’élaboration des normes comptables internationales est complexe, impliquant de multiples instances. L’article éclaire particulièrement le rôle joué par le mouvement coopératif pour améliorer la connaissance de la réalité et de la spécificité coopératives auprès des acteurs concernés par le dossier.

Numéro de revue: 
295
Année de publication: 
2005
Auteur(s): 
Detilleux J.-C. Naett C.

Aide financière publique pour le développement des coopérative, le cas des coopératives de crédit en Grèce

L’article s’intéresse à l’aide financière publique apportée aux coopératives de crédit en Grèce, aide qui passe à la fois par l’Etat grec et par la Commission européenne. L’intervention publique visait principalement la transformation des coopératives de crédit en banques coopératives, lesquelles, seules, peuvent offrir tous les services bancaires à leurs membres. Au sein d’un programme plus général d’intervention en faveur des petites et moyennes entreprises, l’aide financière s’est notamment portée sur les activités liées à la diffusion de l’idée du crédit coopératif, l’infrastructure matérielle, l’informatique, la collaboration entre les institutions financières coopératives. Vingt-trois coopératives de crédit ont ainsi reçu une aide financière couvrant 50 % de leur budget. Il apparaît que les institutions les mieux préparées à développer les activités financées par le programme sont aussi celles qui en ont tiré les plus grands bénéfices.

Numéro de revue: 
284
Année de publication: 
2002
Fichier attachéTaille
PDF icon 284_045059.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Karafolas S.

Les banques coopératives en Grèce : un développement au service des membres

Cet article dresse un bilan de la situation des banques coopératives grecques, qui constituent la base actuelle du crédit coopératif dans leur pays. Leur développement est important depuis l’institution du crédit coopératif, au début des années 90. Quatorze banques coopératives fonctionnent déjà à la fin de l’année 1999 et certaines connaissent un fort rythme de croissance. En étudiant la structure de leurs activités et de leur sociétariat, en comparant des éléments de bilan consolidé à ceux des banques commerciales, l’auteur dégage quelques caractéristiques essentielles des banques coopératives grecques. Il montre ainsi que ces organisations restent fidèles à l’esprit coopératif, orientant principalement leur action au service de leurs membres et de l’économie locale.

Numéro de revue: 
280
Année de publication: 
2001
Fichier attachéTaille
PDF icon 280_062068.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Kontoyannatos C.

Le secteur bancaire mutualiste en Grande-Bretagne : enjeux et mutations

Les banques mutualistes en Grande-Bretagne, dont l’origine remonte au XVIII e siècle, sont spécialisées dans l’octroi de crédits en vue de la construction. Cet article fait le point sur les évolutions que connaissent ces structures depuis un demi-siècle. A partir de la décennie 70 et plus encore dans les années 80, soumises à la concurrence farouche des banques commerciales et encouragées par une réglementation plus souple, les sociétés immobilières tendent à modifier leur comportement et à diversifier leurs activités. La vague de démutualisation qui caractérise les années 1996 et 1997 est significative d’un malaise au sein de ce secteur et pourrait laisser croire à sa disparition progressive. L’auteur souligne les performances enregistrées, dans les années récentes, par les banques mutualistes subsistantes, ainsi que les stratégies adoptées pour conclure au maintien, voire au renforcement de leur attrait et de leur intérêt sur la scène financière britannique.

Numéro de revue: 
280
Année de publication: 
2001
Fichier attachéTaille
PDF icon 280_049061.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Lagoutte C.

Les coopératives de crédit et les banques coopératives : le cas israélien

En s’appuyant sur l’exemple israélien, cet article aborde la problématique des coopératives d’épargne et de crédit. Si elles se sont développées en réponse à de réels besoins – fiabilité de l’épargne, accessibilité du crédit –, les évolutions les amènent souvent à négliger la finalité de service aux membres. Elles éprouvent par ailleurs des difficultés à faire face à la concurrence du marché financier. L’histoire des coopératives d’épargne et de crédit en Israël, telle que relatée ici, met en évidence un processus de transformation qui a conduit à leur disparition presque complète dans ce pays, sauf dans les mochavim et les kibboutzim, où elles ont été restructurées en fédérations coopératives ou en banques coopératives

Numéro de revue: 
278
Année de publication: 
2000
Fichier attachéTaille
PDF icon 278_080087.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Galor Z.

Les Caisses d’épargne au rendez-vous de leur histoire : de la caisse mono-produit à la banque coopérative...

L'auteur, partie prenante de la vie des Caisses d'épargne, livre ici une lecture fouillée du parcours historique qui a conduit cette institution vers le statut de banque coopérative. Nées en France en 1818, les caisses s'affirment dans une finalité de service en matière de prévoyance et d'épargne. Si certains choix opérés les limitent dans leurs activités jusque dans les années 50, elles conquièrent ensuite progressivement le métier bancaire et connaissent un développement dont attestent la décroissance de la part du livret A dans la collecte et la diversification des services bancaires. La question de leur régime de propriété, jamais vraiment résolue, deviendra alors prégnante dans un contexte de plus en plus concurrentiel. Répondant à la vraie nature des Caisses d'épargne, la mutation coopérative semble alors s'imposer.

Numéro de revue: 
277
Année de publication: 
2000
Auteur(s): 
Daniel Duet

Quel avenir pour les banques de l’économie sociale ?

Cet article poursuit la réflexion sur la finance solidaire en France en interrogeant le rôle que peuvent jouer les banques de l'économie sociale face au besoin de crédit de ceux qui sont exclus par les banques commerciales faute de garanties. Elles se trouvent en effet confrontées au même risque de départ, aux mêmes coûts induits, alors que l'impératif de rentabilité est également présent. Quelles spécificités présentent les banques de l'économie sociale, qui favorisent une plus grande réussite des interventions ? 

Numéro de revue: 
277
Année de publication: 
2000
Auteur(s): 
David Vallat

Les relations entre les banques coopératives et les organisations de l’économie sociale et solidaire: proximités et partenariats

Cet article a pour objet d’étudier, de façon essentiellement empirique et exploratoire, la manière dont les dirigeants des organisations de l’économie sociale et solidaire (OESS) considèrent leurs relations avec les banques coopératives en France. Sont-elles à leurs yeux des banques « comme les autres » ou bien vont-ils jusqu’à les considérer comme de véritables partenaires ? La notion de proximité joue-t-elle un rôle dans l’existence d’un « sentiment de partenariat » ? Et si oui, de quels types et de quelles formes de proximité s’agit-il ? A partir de l’hypothèse que les banques coopératives sont a priori mieux outillées que les autres pour être considérées comme des partenaires par les OESS, nous nous intéresserons au point de vue subjectif formulé par les clients ou sociétaires particuliers que sont les OESS. En exploitant des retranscriptions d’entretiens réalisés sur le terrain, nous testerons une grille de lecture de la proximité construite à partir de travaux théoriques du courant économique néo-institutionnaliste s’étant attachés à traiter du territoire. Au terme de ce travail, il apparaît assez que les responsables d’OESS se sentent d’autant plus proches de leur banque qu’ils partagent avec elle un « capital culturel » et un « capital social ».

Numéro de revue: 
311
Année de publication: 
2009
Fichier attachéTaille
PDF icon 311_046058.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Jean-Robert Alcaras, Patrick Gianfaldoni et Nadine Richez-Battesti