banque coopérative

Deux banques coopératives parmi les banques les plus puissantes du monde

Deux banques coopératives ont obtenu un très bon classement dans l’indice publié par Bloomberg des banques les plus puissantes au monde cette année. Le groupe Desjardins, un réseau de 376 coopératives de crédit au Canada a atteint la seconde place au classement avec un score global de 21,1, le même score obtenu par Norinchukin Bank, une banque coopérative au service de 3800 exploitations agricoles et coopératives de pêche et d’exploitation forestière au Japon.

Après la faillite de Co-op Bank, quelles perspectives pour la gouvernance des coopératives bancaires ?

Depuis la vague des démutualisations de l’époque thatchérienne (1997), la crise que traverse The Co-operative Bank est une des plus importantes que subisse le secteur européen des banques coopératives. The Co-operative Group, dont le siège est à Manchester (Royaume-Uni), comprend en son sein des activités diverses, que ce soit dans la pharmacie, l’agriculture, les pompes funèbres ou encore la banque au travers de The Co-operative Bank. Cette dernière, afin de changer de taille et d’acquérir un réseau de distribution plus dense, s’est engagée en 2009 dans le rachat du groupe immobilier Britannia. A l’audit qui aurait largement minimisé les risques, s’est ajouté un retournement du marché immobilier. La banque s’est ensuite engagée dans le rachat de 630 agences de Lloyds Banking Group, qu’elle ne parviendra pas à finaliser. Dans le même temps, la très forte augmentation des exigences totales de capital par le régulateur national, passant
de 1,9 milliard de livres à 3,4 milliards, ainsi que les errements de son président ont été autant de facteurs qui ont entraîné la banque dans une spirale infernale. Cette plongée a nécessité une recapitalisation de 1,5 milliard de livres, puis de 400 millions. La banque est alors passée aux mains de ses créanciers. Un risque de contagion a émergé : l’ensemble du mouvement coopératif peut ainsi être contesté et fragilisé.

Ce qui arrive à cette banque anglaise sonne comme un appel à poursuivre la construction d’une activité économique en accord avec les attentes des membres coopérateurs. Le chief executive de Phone Co-op rappelait que, de la période des démutualisations, les coopératives survivantes sont ressorties revigorées. L’enjeu aujourd’hui est de renouer les liens entre les membres coopérateurs et leurs dirigeants, réaffirmer en somme le modèle coopératif de gouvernance, une position qui souligne l’importance de la dimension humaine et culturelle de la démocratie en entreprise. Celle-ci fonctionne si elle peut s’exercer dans un cadre local, de manière directe entre la structure et le membre. Cela n’est pas antinomique de l’existence de grandes entités coopératives ou mutualistes, pour autant que les membres aient une réelle capacité d’influence. La notion de proximité doit alors être réaffirmée, pour amener les dirigeants coopératifs à rester au contact de la réalité économique et des enjeux. Les difficultés de Co-op Bank mettent en évidence une tendance à évincer du coeur du système les administrateurs des banques. Les coopérateurs doivent prendre conscience que l’héritage et l’avenir de la coopération sont en jeu.

Numéro de revue: 
333
Année de publication: 
2014
Auteur(s): 
Jean-Louis Bancel et Olivier Boned

Les caféiculteurs burundais lancent une microbanque coopérative pour réduire la dépendance vis-à-vis des banques commerciales traditionnelles

Les producteurs de café burundais envisagent de lancer une microbanque coopérative pour réduire leur dépendance vis-à-vis des banques commerciales traditionnelles qui rechignent à financier ce secteur clé de l’économie de ce petit  pays d’Afrique de l’est.

Les banques coopératives chypriotes seront restructurées

La Commission européenne valide la recapitalisation et la restructuration des banques coopératives chypriotes, handicapées par 1,5 mrd € de pertes occasionnées par un taux de prêts non remboursés de l’ordre de 40 %.Voté en septembre dernier par les députés du Parlement chypriote, le plan prévoit une diminution du nombre des établissements d’une centaine à dix-huit ainsi que leur contrôle par un organisme central, détenu à 99 % par l’État.

Les mouvements coopératifs et mutualistes en Poitou-Charentes

La région Poitou-Charentes a mis en ligne un site dédié à l'histoire (riche) et à l'actualité (débordante) du coopératisme et du mutualisme local. Illustré, érudit, didactique : une superbe initiative à laquelle ont notamment collaboré Patricia-Toucas Truyen et Gilles Caire, membres du comité de rédaction de la Recma. A télécharger ou commander, un bel illustré de 56 pages sur cette terre pionnière en matière de coopération et de mutualisme. La région Poitou-Charentes est aujourd’hui encore en tête des régions françaises en termes de proportion d’emplois dans ces deux secteurs. Les coopératives et les mutuelles y sont particulièrement puissantes en matière agricole (coopératives, CUMA) et financière (banques et assurances).