Les caféiculteurs burundais lancent une microbanque coopérative pour réduire la dépendance vis-à-vis des banques commerciales traditionnelles
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Les producteurs de café burundais envisagent de lancer une microbanque coopérative pour réduire leur dépendance vis-à-vis des banques commerciales traditionnelles qui rechignent à financier ce secteur clé de l’économie de ce petit pays d’Afrique de l’est.
«C’est la première fois que les caféiculteurs se réunissent et décident de lancer une banque», a affirmé le président de la Confédération des associations burundaise de producteurs de café (Cnac), par Joseph Ntirabampa, cité par Reuters. L’organisation paysanne qui compte 130 000 membres a déjà recueilli 600 millions de francs (389 000 dollars), soit le double du capital minimum requis par la Banque centrale du Burundi pour lancer une institution de microfinance. «L’idée de lancer notre propre banque est une réponse aux difficultés que nous rencontrons pour obtenir des prêts auprès des banques commerciales locales», a précisé M. Ntirabampa.
Selon les prévisions de la Confédération des associations burundaise de producteurs de café, la nouvelle banque devrait disposer d’un capital de 8 milliards de francs (environ 4 millions €) dans les trois prochaines années, avant d’atteindre 18 milliards de francs en 2020. La caféiculture emploie quelque 800 000 petits exploitants agricoles au Burundi, soit près de 10 % de la population. Le café représente, avec le thé, 61% des recettes d’exportation.
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