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32e Rencontre Nationale du Groupe Crédit Coopératif, 4 octobre, Paris

La 32e Rencontre Nationale du Groupe Crédit Coopératif aura lieu le jeudi 4 octobre 2012 au matin à Paris. Comme chaque année, le Crédit Coopératif réunit ses clients, ses sociétaires, ses partenaires, dirigeants et responsables de l’économie sociale. 2012 ayant été proclamé « Année internationale des coopératives » par l’ONU, la Rencontre Nationale portera sur le thème « Les coopératives, des entreprises pour une autre mondialisation ». Cette Rencontre prend cette année une dimension internationale, avec un panel d'intervenants internationaux représentatifs des différents continents et des différents secteurs de la coopération.

Le socialisme gourmand : le Bien-vivre, un nouveau projet politique

Paul Ariès. Paris, La Découverte, coll. "Les empêcheurs de penser en rond", 2012, 224 p.

"Ce livre est à la fois celui d’une défaite assumée et d’un immense espoir", ainsi s’ouvre le dernier livre, petit mais très riche, de Paul Ariès. Echecs des "socialismes réels", ceux de la "grisaille" de la "gauche sacrificielle" et des milieux de la décroissance, qui ne peut être "qu’anticapitaliste et antiétatiste" (p. 9) ; "espoir" de "recréer du collectif, de faire sécession d’avec le capitalisme […] afin de recréer un autre réel, multiplier les expérimentations sociales, réaliser ici et maintenant des petits bouts de socialisme" (p. 13) par le "syndicalisme à bases multiples, le socialisme municipal, le mouvement coopératif" et plus largement l’économie sociale et solidaire. Parmi les nombreux "gros mots de l’émancipation" qui se réinventent dans les mouvements altermondialistes, l’auteur a préféré le "mot-obus" de "socialisme gourmand" et du "bien-vivre", "pour en finir avec une "gauche" qui gère loyalement les affaires du capital tandis qu’une autre s’épuise à marcher dans les rues et à faire grève" (p. 27). La référence aux mouvements amérindiens (Equateur, Bolivie…), ce "socialisme populaire" ou "socialisme du commun", est largement explicitée, mais Paul Ariès consacre également de belles pages au mouvement coopératif, aussi bien renseignées que stimulantes.

Principes d’économie solidaire

Eric Dacheux et Daniel Goujon. Ellipses, septembre 2011.

Eric Dacheux, professeur en communication, et Daniel Goujon, maître de conférences en économie, ont donné un nouveau fruit de leur collaboration scientifique, déjà ancienne de plus de dix ans. Forts de leur attachement à l’économie solidaire, ils nous en ont proposé les Principes. Formellement, ce livre comporte 220 pages de texte, auxquels s’adjoignent un répertoire des initiatives solidaires citées, un glossaire et une bibliographie sélective. Le répertoire est utile pour quelques informations de base, quoiqu’il ne fournisse pas la chair des expériences, ce qui d’ailleurs n’est pas son rôle. Le glossaire a pour nous un statut ambigu : extrêmement utile pour un lecteur non averti, qui peut au fil de sa lecture trouver aisément des points de repère pour la compréhension des termes employés qui ne lui seraient pas familiers, il présente l’inconvénient d’osciller entre la définition didactique du dictionnaire et l’expression de l’analyse des auteurs. En ce sens, il risque toujours d’être une redite des développements du texte proprement dit. On sera beaucoup plus enthousiaste sur la bibliographie sélective, qui oriente vers quelques lectures complémentaires choisies.

Economie et société, pistes de sortie de crise

Louis Favreau et Ernesto Molina. Presses de l’université du Québec, 2011.

Ce petit livre, « fruit d’une collaboration autonome de deux chercheurs avec le Conseil québécois de la coopération et de la mutualité » (4e de couverture), s’inscrit dans le prolongement de la conférence internationale qui s’est tenue en septembre 2010 à Lévis (voir « Actualité », Recma, n° 318, octobre 2010). Le titre est en fait assez peu explicite sur le contenu de cet ouvrage, qui met surtout l’accent sur la capacité des coopératives, et plus spécialement des nouvelles formes coopératives, à « transformer à des degrés divers un modèle fondé uniquement sur les lois du marché et de la régulation publique » (p. 10). Il s’agit en d’autres termes de montrer qu’à côté du binôme régulation libérale-régulation publique, il existe une régulation citoyenne qui est nécessaire pour ré-encastrer l’économie dans la société, comme dirait Polanyi. La différence et les vertus de cette forme de régulation alternative tiennent au fait qu’au contraire des deux autres, qui relèvent d’un processus top-down – que celui-ci descende des hautes sphères de l’Etat ou de celles du marché (et du capitalisme financier) –, cette régulation citoyenne implique un processus bottom-up qui repose sur les communautés, sur le local, et qui fait des citoyens des coproducteurs et non plus des usagers ou des consommateurs (tableau p. 80).

Aide à domicile et services à la personne : les associations dans la tourmente

Petrella F. (dir.). Presses universitaires de Rennes, « Economie et société », 2012.

Cet ouvrage, dont la direction a été assurée par Francesca Petrella, de l’université d’Aix- Marseille, associe dix chercheurs, économistes, gestionnaires ou sociologues, appartenant à six laboratoires universitaires français. Il fait se croiser de façon intéressante des points de vue permettant de comprendre la situation actuellement critique des associations d’aide à domicile, directement affectées par les évolutions de la régulation publique depuis un quart de siècle. Cette actualité accroît l’intérêt de l’ouvrage non seulement pour les chercheurs qui étudient la question plus large des services à la personne, mais aussi pour les étudiants en travail social et en gérontologie, comme pour les acteurs privés ou publics engagés dans les activités d’aide à domicile en tant qu’entrepreneurs, salariés, clients ou responsables des politiques familiales et gérontologiques.