L’Économie comportementale en question
Jean-Michel Servet, éditions Charles Léopold Mayer, 2018, 208 pages
Jean-Michel Servet, éditions Charles Léopold Mayer, 2018, 208 pages
Farinet (dir.), Classiques Garnier, 2018, 382 pages
À l’occasion des réflexions sur l’objet social de l’entreprise et la loi Pacte (Plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises), le modèle de la fondation d’actionnaires connaît un regain d’intérêt. En mars, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, a annoncé l’ouverture d’un chantier de réflexion portant sur ce statut peu connu et peu répandu en France, sans toutefois l’inclure au projet de la loi Pacte, ce qui aurait pourtant pu être une option pertinente, car ce modèle allie intérêt général et projet entrepreneurial.
La définition de l’objet social de l’entreprise anime le débat public, et bientôt parlementaire, par le biais de la loi Pacte (Plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises), qui sera examinée au printemps.
Sous la direction de Claude Bekolo, Gilles Célestin Etoundi-Eloundou et Thierry Montalieu
Presses universitaires de Rouen et du Havre, 2017, 314 p.
Cet article propose une réflexion sur l’« ubérisation » des rapports de travail au moment où ce modèle se présente comme une réalité innovante de notre société. Les plateformes d’intermédiation qui répondent aux demandes non satisfaites de consommateurs tout en fournissant une solution alternative d’emploi à des personnes au chômage semblent réinventer les rapports de travail et proposer un nouveau modèle économique. Cependant, ces fonctionnements sont-ils si nouveaux ou inédits ? En prenant l’exemple des canuts au XIX e siècle, l’article apporte des éléments d’analyse et de réflexion. En même temps, il propose des pistes déjà éprouvées historiquement, telles que le mutualisme, pour encadrer ce nouveau modèle « d’économie numérique de la demande » qui remet en cause les systèmes sociaux et laisse de plus en plus de travailleurs sans protection juridique.
Novembre : Nombreuses manifestations à Paris et en régions pour la 10 e édition du Mois de l’ESS.
9 novembre : Ecole de manag ement de Normandie (Paris). Seconde journée d’études interdisciplinaires : « Les coopératives : produire, commercer, consommer autrement ». Equipe « Stratégies de marché et Cultures de consommation », CEREGE-MSHS.
Les pôles territoriaux de coopération économique culture se présentent en France comme des regroupements d’organisations à vocation coopérative, souvent de très petite taille, composées en premier lieu de producteurs et de distributeurs professionnels. Ceux-ci s’agrègent d’abord à partir d’une filière centrale d’activité artistique ou culturelle, même si une dimension de développement territorial entre aussi en jeu. Des valeurs communes de partage et de solidarité sont constamment présentes. Mais l’objectif premier porte sur une mutualisation de moyens et de compétences, de manière à ce que chaque organisation élémentaire puisse mieux faire face aux défis de survie et de développement. En cela, les PTCE culture exemplifient des questions qui n’apparaissent pas nécessairement de manière aussi exacerbée dans les regroupements de même type qui se développent dans d’autres secteurs d’activité.
L’étude de deux pôles territoriaux de coopération économique (PTCE) à vocation industrielle, inscrits dans des projets d’écologie industrielle et territoriale (Ardaines et Fe2i), nous permet de questionner l’inscription de l’ESS à la fois dans les secteurs industriels et dans le champ du développement durable. Ancré dans une approche en termes de patrimoines productifs collectifs, ce travail vise à montrer que la forme PTCE est une forme d’organisation de la construction des apprentissages adaptée à l’émergence des projets de création d’activités économiques et de développement territorial par la constitution de ressources collectives.
Regroupement multiacteurs autour de projet territoriaux de développement durable, le pôle territorial de coopération économique (PTCE), reconnu par la loi de 2014 relative à l’ESS, est souvent appréhendé par sa dynamique bottom-up et la dimension collective de la démarche. Nous inspirant des travaux en cours, nous commençons par caractériser d’un point de vue statique la morphologie des pôles et leur forme organisationnelle. Puis nous montrons l’intérêt d’une analyse processuelle en privilégiant la trajectoire de la structure mère des PTCE. Nous appuyons notre analyse sur deux études de cas en région Paca.