Association

Les effets d’annonce de la 2e Conférence de la vie associative

La 2ème conférence de la vie associative s’est tenue le 18 décembre à Paris après deux mois de travaux préparatoires menés sous l’égide du Haut commissaire à la jeunesse, Martin Hirsch. Les enjeux fondamentaux de société que représente l’existence d’une vie associative en France font l’objet d’un constat partagé par les acteurs associatifs, les élus locaux et nationaux. Dans son message aux associations, le Président de la République a ainsi affirmé que « le temps est venu de leur faire toute la place qu’elles méritent dans notre pays ».

Associations et logiques de marché, la dernière publication de la CPCA

La Conférence permanente des coordinations associatives vient de publier son dernier Vie associative consacrée aux rapports complexes qu'entretiennent les associations avec les logiques de marché, marchés largement suscités et encadrés par la puissance publique (RGPP, Lolf...). De sorte que pour bon nombre d'associations, il est légitime de se demander s'il faut encore parler de financements publics, les subventions ayant cédé la place aux appels à projets qui, sur fonds publics, mettent les associations systématiquement en concurrence avec des entreprises.

Relation Etat-associations : mobilisation d’intérêt général

La Conférence permanente des coordinations associatives (CPCA) publie sous la signature d'Hélène Spoladore un tour d’horizon édifiant des différents aspects de la politique associative gouvernementale. « Si les premières coupes budgétaires affectant les associations des secteurs traditionnellement soutenus par l’Etat semblaient conjoncturelles, les derniers signaux envoyés par le gouvernement laissent craindre un désengagement plus structurel ».

Le bénévolat, un temps social au service de la solidarité

Le bénévolat doit aujourd’hui être considéré comme un temps social particulier, entre le temps libéré du travail (temps libre) et le temps de loisirs. L’article rappelle les étapes de la conquête du temps libre et la place tenue progressivement par les loisirs. Dans ce contexte, le temps de bénévolat occupe une position spécifique, dont la particularité provient principalement de sa constitution socio-historique, puisque le bénévolat se situe entre l’action individuelle et l’action collective, entre l’activité pour soi et l’activité tournée vers autrui. L’altruisme se substitue à la charité dans une nouvelle forme de don. L’auteur montre que le bénévolat s’inscrit dans un type de don et un type de solidarité qui lui sont propres : le don bénévole.

Numéro de revue: 
302
Année de publication: 
2006
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Auteur(s): 
Durand E.

Définition et mesure de la « valeur ajoutée sociale » dans les associations

Le mode d’évaluation et de présentation des résultats financiers des associations est actuellement identique à celui des firmes commerciales. Il reflète mal la spécificité associative et peut induire des représentations chez les acteurs, parties prenantes du projet associatif, en décalage ou en contradiction avec le fonctionnement réel de celui-ci. A l’aide d’une nouvelle mise en forme comptable, cet article propose une évaluation des flux de « valeur » économique que génère une association en fonction des trois polarités relationnelles qui structurent son organisation: transactions marchandes, redistribution des collectivités publiques, apports privés associatifs. Le bénévolat et les différents apports des partenaires à titre gratuit font ainsi l’objet d’une valorisation. Expérimentée sur un échantillon de douze associations du pays de Rennes, la démarche a permis de mettre en évidence l’importance relative des contributions nettes issues de chaque sphère relationnelle, dont la somme peut être définie comme la « valeur ajoutée sociale » d’une association.

Numéro de revue: 
301
Année de publication: 
2006
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Auteur(s): 
Perrot P.

Les associations françaises de tourisme social face aux politiques européennes

Depuis 1936, le tourisme social français s’est construit en combinant les soutiens publics et la créativité de militants souvent issus des milieux de l’éducation populaire et d’organisations syndicales ou religieuses. Cette coconstruction paraît aujourd’hui menacée par le projet européen de directive relative aux services. Dans ce contexte, les acteurs du tourisme social et associatif tentent de faire reconnaître le caractère d’intérêt général de leur activité afin de pouvoir conserver un système de réglementations et d’aides spécifiques. Mais l’article montre que la reconnaissance du tourisme social comme SIG, SIEG ou SSIG se heurte au niveau européen à deux difficultés majeures : l’absence d’un droit aux vacances et la prépondérance du tourisme commercial. Ainsi, au-delà des controverses actuelles sur la directive services, le débat de fond concerne l’opportunité d’une politique sociale du tourisme et des vacances, en partenariat avec des associations proposant « un autre tourisme », en termes de population partante, d’activités pratiquées, de répartition des gains, d’intégration territoriale, de préservation de l’environnement et de mode de gouvernance.

Numéro de revue: 
300
Année de publication: 
2006
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Auteur(s): 
Caire G.

Le statut de l’association européenne : pourquoi tant d’indifférence à l’égard d’un symbole d’une politique européenne des associations ?

Présentée à l’origine comme complémentaire aux statuts européens de la coopérative et de la mutuelle, la proposition de règlement d’un statut de l’association européenne (SAE) semble, après une brève reprise des négociations intergouvernementales, de nouveau enlisée. En revenant sur les différentes positions, favorables ou hostiles au SAE, et sur les arguments des principales parties prenantes de ce débat, au niveau européen comme dans plusieurs Etats-membres, l’article cherche à comprendre pourquoi ce projet n’a pas suscité davantage d’adhésion auprès des gouvernements comme des acteurs associatifs. Pour les auteurs, le relatif scepticisme vis-à-vis du SAE semble symptomatique tout à la fois des difficultés de construction d’une politique européenne de la vie associative et des résistances au rattachement symbolique des associations au champ de l’économie sociale.

Numéro de revue: 
300
Année de publication: 
2006
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Auteur(s): 
Fraisse L., Kendall J.

Révolution française et association : régénération plus que négation

Il est généralement admis que la Révolution française a donné un réel coup de frein au développement de l’association, la loi Le Chapelier du 14 juin 1791 venant sanctionner toute forme de corporations au nom des principes de liberté et d’égalité. L’association s’est-elle pour autant vu nier toute légitimité par la Révolution française ? L’article montre que les hommes de 1789, tout en critiquant vivement les organisations associatives, n’ont pas totalement exclu l’idée d’association. Apparaissant comme une entrave au libéralisme économique et à la volonté de faire de la nation un grand tout, l’association a certes été remise en cause tant d’un point de vue économique que politique, ne vivant plus que sous une forme clandestine durant un siècle. Mais l’association a aussi été mobilisée par les révolutionnaires au nom de sa capacité à produire et à renforcer le sentiment de fraternité, élément indispensable pour faire nation. Plus qu’une négation, l’oeuvre révolutionnaire a, pour l’auteur, conduit à la régénération de l’association, régénération qui marquera sa conceptualisation au XIXe siècle.

Numéro de revue: 
299
Année de publication: 
2006
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Auteur(s): 
Fretel A.

Groupes de producteurs et ONG dans l’Ouest-Cameroun, dynamiques associatives et appuis extérieurs

"Dans les campagnes de l’Ouest Cameroun, durement affectées par l’effondrement de la production caféière et du système d’encadrement étatique, on assiste actuellement à la multiplication de nouvelles organisations paysannes (groupes de producteurs et unions), qui mettent en place des formes de coopération souples et égalitaires, expérimentent de nouvelles cultures ou activités et cherchent à renforcer leur position sur le marché. Des ONG leur fournissent un appui multiforme, assumant en partie les fonctions d’encadrement abandonnées par l’Etat. L’article montre que les relations effectives de ces ONG avec les organisations paysannes revêtent un caractère souvent inégal, peu propice à une collaboration efficace ; toutefois, la concertation qu’elles suscitent peut contribuer à la dynamique du mouvement paysan."

Numéro de revue: 
298
Année de publication: 
2005
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Auteur(s): 
Guillermou Y.