L’éternelle question de la taille
La question de la taille ne cesse de préoccuper l’économie sociale et solidaire dans toutes ses composantes. La question est double selon qu’on l’aborde sous l’angle du rapport aux valeurs ou sous celui du rapport à l’activité. Sous l’angle des valeurs, l’accroissement de la taille est souvent perçu comme susceptible de menacer les pratiques coopératives, mutualistes et associatives. Il faut toutefois souligner qu’une taille insuffisante constitue également une menace. Combien de petites associations ou coopératives souffrent d’inanition démocratique ? Contrairement aux idées reçues, nombre de coopératives de consommateurs fondées au plus fort de l’effervescence créatrice de la fin du xixe siècle manquaient de ressources humaines pour animer, administrer, gérer leur organisation naissante. C’est toujours vrai aujourd’hui pour de nombreuses associations. Cependant, c’est plus fréquemment sous le second angle qu’est posée la question de la taille. Comme le souligne Henry Noguès dans sa mise en perspective du dossier présent, bâti à partir des contributions au colloque 2012 de l’Addes, la question est en réalité moins celle de la taille proprement dite que celle de la bonne taille