financement

Revalorisation de la Cmuc : les mutuelles vont devoir payer

Pascale Vatel est secrétaire générale des Mutuelles de France. Elle répond aux questions de Viva. "Les plafonds pour avoir droit à la Couverture Médicale Universelle Complémentaire (CMUc) vont être revalorisés. 500 000 nouveaux bénéficiaires sont attendus. Quelles conséquences sur les mutuelles ? 

Face à la dégradation de l’accès aux soins en France, 500 000 personnes supplémentaires quivont pouvoir mieux se soigner, ce ne peut être qu’une bonne nouvelle. C’est pourquoi, nous sommes favorables à ce que le plafond de ressources pour bénéficier de la CMUc se rapproche du seuil de pauvreté. Cependant, la Ministre déléguée à la lutte contre l’exclusion Marie-Arlette Carlotti a annoncé que cette mesure qui coûterait 250 millions d’Euros serait financée par les complémentaires santé. Cela revient à dire qu’une nouvelle fois, un tel plan se ferait sur le dos des adhérents mutualistes. Il s’agirait d’un nouveau transfert de charge, ce qui est intolérable ! Pour rappel, c’est aujourd’hui une taxe de 6,27 % sur les cotisations des organismes complémentaires qui finance entièrement le fonds CMU. Cette taxe renchérit les cotisations et participe à l’augmentation croissante du nombre de nos concitoyens qui ne peuvent plus accéder à une mutuelle, ce qui engendre de nouvelles exclusions : c’est un vrai cercle vicieux."

L’aide à domicile demande une réforme globale de son financement

Fonds de restructuration renouvelé, avancées avec les pouvoirs publics et les départements, perspective de la loi pour l’autonomie en 2014, annoncée par la ministre déléguée chargée des Personnes âgées et de l’Autonomie, Michèle Delaunay, l’aide à domicile peut envisager aujourd’hui avec plus de vraisemblance une réforme réussie de son financement dans son ensemble. C’est ce que demande le collectif de l’aide à domicile. Et il y a urgence. Un article de Cides

L'ESS en Ecosse: le gouvernement investit des centaines de millions... pour réduire les déficits publics

L’Écosse est un cas à part dans le Royaume-Uni. Bien qu’utilisant le terme générique de tiers secteur, le gouvernement utilise aussi la terminologie économie sociale. Il s’en sert pour caractériser l’activité économique du tiers secteur écossais qui regroupe associations (charities et organisations locales ou communautaires et religieuses), mutuelles, coopératives et les entreprises sociales. Deuxième particularité : depuis 2009, le développement des partenariats entre organisations du tiers secteur et autorités locales est conçu comme une priorité par le gouvernement écossais dans une perspective de lutte contre les déficits publics. Un article de Philippe Chibani-Jacquot pour l'ESS en Région

"Le choc coopératif" de Benoit Hamon (35e congrès des Scop)

A Marseille, pour le 35e Congrès des Scop, le ministre Benoit Hamon a promis un véritable "choc coopératif" (ou "caresse coopérative"- sic- pour ceux que le "choc de compétitivité" a pu commotionner). En s’adressant à 1200 congressistes salariés-coopérateurs, le ministre a bien évidemment pris soin de cibler les Scop dans ce choc coopératif, mais bien chagrin sera le coopérateur des autres familles qui boudera son plaisir à l’évocation des sept grands « leviers » annoncés.

Co-investissement coop - 30 M$ à la disposition des coopératives québécoises

Soucieux de soutenir le milieu coopératif et d'enrichir l'offre de financement disponible pour la création et le développement de coopératives québécoises, le gouvernement du Québec, par l'entremise du ministère des Finances et de l'Économie, Capital régional et coopératif Desjardins (CRCD), le Conseil québécois de la coopération et de la mutualité (CQCM), Capital Réseau SADC et CAE ainsi que la Banque de développement du Canada (BDC) annoncent aujourd'hui la création de Co-investissement coop, doté d'une capitalisation de 30 M$. La mission principale de Co-investissement coop consiste à mettre du « capital patient » à la disposition des coopératives tout en leur offrant une expertise spécialisée. Ce nouveau levier vise à appuyer le démarrage de coopératives, à stimuler la croissance de coopératives existantes et à assurer leur pérennité, contribuant ainsi au développement économique du Québec et de toutes ses régions.

Fonds d'entrepreneuriat social européen: "l’objectif est de permettre au monde de la finance de faire évoluer son image"

"Les institutions européennes, notamment le parlement européen, doivent permettre à l’entrepreneuriat social d’aller vers un autre modèle économique, et soutenir les acteurs dans leur recherche de nouvelles sources de financements. C’est pourquoi nous avons proposé un label pour les fonds d’investissement. Ces derniers doivent être en mesure de répondre aux besoins de financement des activités sociales, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. L’objectif est de permettre au monde de la finance de faire évoluer son image et d’aller dans le sens de la solidarité. C’est très important. La recherche du profit ne doit plus être l’alpha et l’oméga du monde de la finance et ce dernier a un réel rôle à jouer dans le développement de l’économie sociale et solidaire." Interview de Sophie Auconie, Députée européenne, auteur du rapport relatif aux Fonds d’entrepreneuriat social européen, sur Avise.org

Premières orientations pour la BPI-ESS

Un article de Chorum-Cides  :"La Banque publique d’investissement devrait être portée sur les fonts baptismaux lors du Conseil des ministres le 17 octobre. Les régions « seront associées pleinement à sa gouvernance » a précisé très récemment le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, avec une capacité d’investissements de 30 milliards d’euros, on dit désormais 40 milliards, pour les PME et les TPE. L’économie sociale et solidaire sera dotée de 500 millions d’euros. Le point pour savoir comment l’ESS pourrait se voir prêtée de l’argent ou être investie de capitaux et comment les régions seront associées à la gouvernance.

Le livret de développement durable pour financer l'ESS?

[...] Actuellement, l'ESS ne profite pas des fonds de l'épargne réglementée (livret A et LDD), comme l'a montré le rapport de Pierre Duquesne remis au gouvernement le 20 septembre. [...] Parmi les options proposées, il y a la possibilité à partir du doublement du livret de développement durable (LDD) de consacrer 100 millions d'euros aux fonds propres de ces entreprises et encore 400 millions pour régler leur endettement"