emploi

Y a-t-il un modèle européen du secteur sans but lucratif ?

Revenant sur l’interprétation qu’elle avait donnée en 1996 de la réalité associative en Europe, Edith Archambault présente les résultats de la deuxième phase du programme Johns Hopkins. Elle vérifie la poursuite de l’essor de l’emploi associatif en Europe, en particulier dans les secteurs de l’éducation, de la santé et plus encore des services sociaux. Au-delà d’un bénévolat puissant, que l’on observe également aux Etats-Unis, le modèle européen se caractérise par l’importance du financement public, que l’on ne trouve ni aux Etats-Unis ni dans les pays d’Europe centrale et orientale (PECO). Au-delà de ces traits communs, les pays européens se différencient selon quatre modèles : rhénan ou corporatiste, anglo-saxon ou libéral, scandinave ou socio-démocrate et méditerranéen ou émergent.

Numéro de revue: 
282
Année de publication: 
2001
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Auteur(s): 
Archambault E.

Ressources, financements publics et logiques d’action des associations

Le secteur associatif échappe au système officiel de statistiques et peu de travaux proposent un cadrage de l’ensemble du secteur. Les résultats du programme de recherche que nous expose Viviane Tchernonog permettent de construire les informations relatives aux flux financiers, à l’emploi salarié et au travail bénévole dans les associations. Au terme d’une présentation très détaillée, l’auteur montre que le secteur associatif apparaît fortement structuré par trois variables : la taille de l’association mesurée, le degré d’ouverture, l’intégration dans des réseaux. L’analyse aboutit à la distinction de trois types associatifs offrant des différences majeures dans les logiques d’action et de fonctionnement : les associations orientées vers l’intérêt général partenaires des pouvoirs publics, les associations à forte implication citoyenne et à fort contenu militant, les petites associations de membres.

Numéro de revue: 
282
Année de publication: 
2001
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PDF icon 282_042063.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Tchernonog V.

Evaluation économique et sociale du secteur de l’économie sociale en Languedoc-Roussillon

L’évaluation de l’importance économique du secteur de l’économie sociale en Languedoc-Roussillon, objet de cet article, a nécessité deux démarches successives : la constitution d’une base de données incluant le fichier Sirène et l’élaboration d’un cadre méthodologique d’évaluation des productions marchandes et non marchandes des organisations. A partir du fichier constitué, un échantillon représentatif a permis de réaliser une enquête. Le traitement des résultats a conduit à proposer la mesure des valeurs ajoutées marchandes directes et indirectes, de l’emploi, du surplus de solidarité et des valeurs sociales hors marché. L’étude propose également une estimation du nombre des prestations du secteur et du nombre des bénévoles dans la région. Ces différents résultats sont discutés et confrontés aux données nationales obtenues dans d’autres études.

Numéro de revue: 
281
Année de publication: 
2001
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Auteur(s): 
Garrabé M., Bastide L., Fas C.

La gestion de la relation adhérent : un défi mutualiste

La mutualité, comme l’industrie de l’assurance et plus largement la quasitotalité des activités tertiaires, vit aujourd’hui une véritable révolution dans la manière de gérer son activité. Les contextes politique, économique et technologique favorisent l’émergence d’un nouveau modèle mutualiste où la gestion de la « relation adhérent » tend à être profondément transformée. Ambivalente, cette nouvelle relation peut être le cheval de Troie du néolibéralisme en mutualité, comme elle peut être le levier d’un renouveau de l’idéal mutualiste

Numéro de revue: 
281
Année de publication: 
2001
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Auteur(s): 
Giraud F.

L’économie sociale et les transformations de l’emploi

Cette contribution, présentée au XIV colloque de l’Addes, offre de nombreuses illustrations du rôle que joue aujourd'hui l'économie sociale face à la dérégulation du marché du travail. La première préoccupation a concerné l'insertion des personnes en difficulté et s'est traduite dans une grande diversité de structures. Au sein de celles-ci – à l'exception des régies de quartier –, l'emploi est transitoire. En dépit d'apports réels en termes d'apprentissage, elles se heurtent à un manque de débouchés sur le marché du travail (pour une autre approche de l'entreprise d'insertion, voir dans ce numéro le cas de la Wallonie). Sur un autre plan, grâce à sa fonction d'expérimentation notamment dans le champ associatifi en appui sur l'intercoopération et les partenariats financiers, l'économie sociale facilite l'émergence de nouvelles activités et de nouveaux emplois. Ces évolutions ne sont pas sans incidence sur les métiers eux-mêmes. De nouvelles compétences sont en effet sollicitées pour des actions plus transversales mobilisant, au-delà des traditionnels savoir-faire, davantage de savoir-être.

Enfin, les transformations des activités et des métiers amènent à rechercher des statuts plus appropriés, tant pour les personnes que pour les entreprises de l'économie sociale. 

Numéro de revue: 
274
Année de publication: 
1999
Auteur(s): 
Danièle Demoustier

Les nouvelles coopératives : des structures créatrices d’emplois

Les atouts de la coopération sont manifestes en Finlande, où l'on a enregistré, entre 1993 et 1998, la création de 700 nouvelles coopératives (dont 330 coopératives de salariés), qui ont donné naissance à 15 000 emplois. Margita Lukkarinen, responsable d'un institut coopératif en Finlande, montre, à côté des coopératives traditionnelles, pour certaines centenaires, le rôle des nouvelles coopératives pour relayer les municipalités qui se sont retirées du domaine social. Les coopératives naissent dans tous les secteurs, urbain ou rural, et dans des activités très diverses : tourisme, environnement, produits biologiques, production d'énergie, etc.

Numéro de revue: 
271
Année de publication: 
1999
Auteur(s): 
Margita Lukkarinen

Travailler dans un monde de bénévoles : contraintes et limites de la professionnalisation dans les clubs sportifs

Historiquement structurées autour des logiques de l’engagement, les associations sportives, à l’instar de l’ensemble du secteur associatif, sont traversées par un processus de professionnalisation. Au-delà des tendances effectives et des chiffres qui attestent un accroissement quantitatif de l’emploi dans les clubs sportifs, cet article propose une analyse des conditions d’exercice de l’activité des salariés et des stratégies qu’ils développent dans un contexte associatif sportif fortement marqué par l’éthos bénévole. En effet, bastion d’une tradition sportive qui perdure – malgré la forte diversification des structures et des logiques à l’oeuvre dans le monde associatif sportif – et conforté par un rapport de force qui, lui, est très favorable, le bénévolat sportif impose ses règles et sa doxa à l’espace du sport associatif et aux acteurs qui y travaillent, déterminant leurs conditions et leurs identités professionnelles.

Numéro de revue: 
306
Année de publication: 
2007
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Auteur(s): 
Falcoz M., Walter E.

Fondements d’un nouveau paradigme coopératif : quelles incitations pour les acteurs clés ?

L’auteur poursuit la présentation de ses travaux d’exploration d’un « nouveau paradigme coopératif ». De l’émergence de ce nouveau paradigme (Recma, n° 275-276) à son implantation (Recma, n° 295), il nous avait montré l’enjeu, pour la coopérative, de mettre en oeuvre des pratiques cohérentes qui soutiennent la loyauté des employés et des clients-membres. Dans cet article, il se place du côté des acteurs clés que sont les gestionnaires et les clients-membres pour identifier ce qui peut les inciter à investir le modèle coopératif, au-delà de la seule dimension idéologique. L’intérêt des gestionnaires pour un modèle centré sur la loyauté est approché à partir des éléments d’une base de données regroupant cinquante et une caisses Desjardins. C’est le lien entre loyauté et performance en contexte coopératif qui est ainsi illustré. L’analyse des motivations du client-membre s’appuie sur une enquête conduite en 2005 auprès de quatre coopératives participant à une recherche-action, deux caisses Desjardins et deux coopératives agricoles d’approvisionnement. En soulignant la place centrale des pratiques d’affaires, elle permet de mettre en perspective les incitations à coopérer et à participer générées par une gestion de la loyauté.

Numéro de revue: 
305
Année de publication: 
2007
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Auteur(s): 
Côté D.

La récupération d’entreprise en Argentine et en Uruguay : syndicats et coopératives face à de nouveaux défis

Cet article s’intéresse au processus de récupération d’une entreprise par ses salariés sous la forme d’une coopérative de travail. Confrontés à la faillite de nombreuses entreprises dans un contexte de crise économique et sociale, l’Argentine et l’Uruguay ont vu se développer le phénomène, particulièrement à la fin des années 90. Si les travailleurs cherchent à sauver leur emploi, la nouvelle organisation implique pour eux de nouvelles responsabilités. Quant au mouvement syndical, sa position peut se révéler très différente d’un pays à l’autre. Basés sur une étude de cas et le recueil de témoignages, les résultats présentés ici montrent des situations contrastées entre l’Argentine et l’Uruguay. Entre défiance et soutien actif, dans le processus de récupération lui-même, puis dans la gestion de la coopérative, le rôle des syndicats fait l’objet d’une analyse approfondie. Si le succès de la récupération d’entreprise reste une gageure, il repose en partie sur une évolution des représentations individuelles et collectives des relations sociales.

Numéro de revue: 
305
Année de publication: 
2007
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Auteur(s): 
Marti J. P.

La montée des femmes dirigeantes dans les associations : évolutions structurelles, évolutions sociétales

Cet article analyse l’évolution de la participation des femmes aux structures dirigeantes des associations. Les femmes apparaissent largement en retrait des fonctions de président d’association et leur accession aux postes de dirigeants s’effectue principalement à partir des associations créées récemment et dans des types d’associations orientées vers des populations fragiles ou vulnérables. L’article montre que l’on peut imputer leur plus forte présence essentiellement aux évolutions sociétales en cours depuis les années 70 : activité croissante des femmes, hausse de leur qualification, démocratisation de la société et de la vie associative, ouverture plus grande des associations récentes aux plus jeunes et à des catégories sociales plus variées.

Numéro de revue: 
303
Année de publication: 
2007
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PDF icon 303_010029.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Tabariès M., Tchernonog V.