Absences au travail dans l'ES : une étude exploratoire du Cides
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Y a-t-il beaucoup d’absences pour raisons de santé dans l’économie sociale ? Quelles sont leurs causes ? L’« absentéisme » est-il un problème même dans l’économie sociale ? Quels peuvent être les liens éventuels entre conditions de travail et maladie ordinaire ? Quels enjeux de l’arrêt de travail sont à souligner ?Telles sont les questions sur lesquelles CIDES s’est penché en réalisant une importante étude sur les absences au travail des salariés de l’économie sociale. Et ce, à partir de données sur les arrêts de travail des salariés assurés en prévoyance collective par Chorum : plus de 25 000 employeurs, plus de 550 000 salariés, et près de 47 000 arrêts de travail pour l’année 2008. Cette étude a été réalisée en partenariat avec le CENS, laboratoire de sociologie de l’Université de Nantes.
Des salariés très peu absents
En 2008, 5,5% des salariés assurés en prévoyance collective par Chorum ont été au moins une fois en arrêt maladie. C’est beaucoup moins que pour l’ensemble des actifs : environ 22% des actifs auraient eu recours au moins une fois à un arrêt maladie en 2007 (données CNAMTS).
Pour ce qui est des accidents de travail, le taux de fréquence était de 6,6 pour mille en 2008. Il s'agit donc d'un secteur nettement moins concerné par les accidents du travail que d'autres, le taux global d'accidents du travail étant de 38 accidents pour mille salariés en 2008 (données CNAMTS).
Un effet protecteur de la taille des structures
C’est dans les petites ou très petites structures que la fréquence des arrêts maladie et celle des accidents du travail sont les plus élevées.
L’impact de l’âge sur les absences au travail dans l’ESS
Plus l’âge augmente, plus le taux d’arrêts pour maladie est important et plus ceux-ci ont tendance à être longs. Bien qu’il y ait moins d’accidents du travail dans l’économie sociale que dans l’ensemble de la population active, l’accidentalité et leur gravité augmentent avec l’âge.
Davantage d’absences pour raisons de santé en milieu rural
La structure du salariat est assez proche en milieu rural et en milieu urbain. Cependant, la fréquence des accidents du travail, comme celle des arrêts maladie, est presque deux fois plus élevée en zone rurale qu’en zone urbaine. Il est difficile d’interpréter de façon plus approfondie ces éléments sans étude qualitative, car l’effet de l’environnement rural ou urbain peut se combiner avec l’effet de la taille des structures.
Quelles sont les branches professionnelles les plus concernées par les absences pour raison de santé ?
Les secteurs d’activité les plus concernés par les arrêts maladie et les accidents du travail sont le secteur sanitaire (CCN 51), l’aide à domicile, la petite enfance. Les secteurs d’activité les moins concernés par les arrêts maladie et les accidents du travail sont le sport, l’animation, la mutualité. Dans certaines branches, les arrêts maladie et les arrêts pour accidents de travail courts sont plus importants : l’aide à domicile, la petite enfance, les centres sociaux, le secteur sanitaire (CCN 51). Dans d’autres, les arrêts maladie et les arrêts pour accidents de travail sont plus longs que pour l’ensemble de l’économie sociale : le secteur médico-social (CCN 66) et la mutualité.
Ces résultats confirment qu’il existe bien des liens entre l’environnement du travail et les absences pour raisons de santé. En effet, les différences entre secteurs d’activité sont importantes. Il est en revanche plus délicat de démêler à travers une étude quantitative quelles dimensions précises du travail nourrissent ces liens. Ils peuvent notamment relever de la nature de l’activité, ainsi que des profils des travailleurs.
Des études qualitatives réalisées par CIDES dans le cadre de nombreux projets concernant les secteurs d’activités et les branches professionnelles de l’ESS (aide et soins à domicile, mutualité, secteur médico-social, centres sociaux et petite enfance, ateliers et chantiers d’insertion…) donnent un éclairage sur ces dimensions. Au-delà, les résultats de cette étude permettent d’amorcer, branche par branche, une réflexion sur les enjeux des absences au travail et les actions qui peuvent répondre aux questions soulevées.
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