éducation populaire

Un prix de thèse sur les associations

L’INJEP (Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire) lance cette année un prix de thèse orienté vers les trois thématiques qui sont au cœur de sa mission : jeunesse, vie associative et éducation populaire, pratiques sportives. Ouvert à toutes les disciplines, le prix s’adresse aux candidats ayant soutenu leur thèse entre le 1 er janvier et le 31 mars 2022.

Le mouvement d’éducation populaire entre innovation sociale et innovation financière : l’exemple des fédérations de centres sociaux

La mise en place de normes et de procédures européennes au sein du secteur social et l’arrivée de nouveaux acteurs associatifs en France – fonctionnant sur un modèle de start-up pour intervenir dans le domaine du social – soulèvent plusieurs questions relatives à l’avenir de plus de deux mille centres sociaux français. Ces derniers sont des structures de proximité, reconnues d’utilité publique, proposant des activités sociales, éducatives, culturelles, familiales, répondant aux besoins des habitants, dans une démarche d’éducation populaire et d’animation du territoire.
Mais, depuis l’adoption en 1986 de l’Acte unique européen et la libéralisation de la partie économique des services sociaux des pays membres, la conception de l’intervention sociale est transformée via des notions de productivité, de rentabilité et de modernisation. Nous appellerons ce processus l’« européanisation », qui remet en cause l’organisation traditionnelle des services publics tout en  transformant progressivement une mission d’intérêt général en « problème à résoudre » (Vezinat, 2019). Ainsi, les minima sociaux coûteraient « un “pognon de dingue” et seraient inefficaces » pour lutter contre la pauvreté, le chômage, le déficit budgétaire et la dette publique. Ce paradigme emprunte en partie un langage et des comportements pratiques issus de l’entreprise et du New Public Management (Bezes, 2012)

 

Numéro de revue: 
360
Année de publication: 
2021
Auteur(s): 
André Decamp

Éduquer à la solidarité : les rapports entre l’ESS et l’éducation en France du XIX e siècle à nos jours

Cet article étudie les liens entre l’Éducation nationale, l’éducation populaire et l’économie sociale et solidaire (ESS) en France du XIX e siècle à nos jours, et montre la transition d’une démarche de solidarité en faveur de l’éducation à la volonté de promouvoir une éducation à la solidarité. De 1820 à 1870, les précurseurs de l’ESS et de l’éducation populaire se sont révélés être des militants de l’éducation (I). De 1880 à 1930, à partir du moment où l’instruction publique est devenue accessible à tous et où les structures de l’ESS ont été autorisées, ces dernières ont cherché à influencer l’éducation selon leurs conceptions de la solidarité (II). Après la Seconde Guerre mondiale, l’ESS et l’éducation populaire semblent s’être développées de manière distincte de l’Éducation nationale, bien que des partenariats demeurent en vue d’éduquer à la solidarité (III).

 

Numéro de revue: 
348
Année de publication: 
2018
Auteur(s): 
Olivier Chaïbi

De l’héritage d’Henri Desroche au savoir-faire des Collèges coopératifs

En prenant appui sur l’expérience et le savoir-faire des Collèges coopératifs (organisme de formation continue ou d’éducation permanente), et plus particulièrement sur celui d’Aix-en-Provence, l’auteur illustre ce qui a pu être fait à partir du modèle coopératif et éducatif hérité d’Henri Desroche dans les pratiques professionnelles des formateurs, dans les secteurs du développement social, du développement local, de l’éducation populaire et de l’économie sociale et solidaire. Une attention particulière est portée par l’auteur à la stratégie formative qui en découle, nécessaire pour faire face au défi d’un développement durable inclusif souvent occulté dans le débat public par la seule question économique ou la gestion de l’environnement et des biens communs naturels
(air, eau, terre, sol, biodiversité, etc.).

 

Numéro de revue: 
348
Année de publication: 
2018
Auteur(s): 
Maurice Parodi

Education populaire : « Non, l’engagement n’a pas régressé, mais il a changé de formes »

La réflexion sur l’engagement (citoyen, économique, social) et le renouvellement des responsables dans l’économie sociale concerne particulièrement les associations (notamment les mouvements de jeunesse et d’éducation populaire, les ONG) et les coopératives de différentes familles. En revanche, cela ne recouvre pas globalement l’engagement politique, qui ne correspond pas en tout aux mêmes ressorts. Cela ne s’applique pas non plus à l’engagement intellectuel ou culturel, qui possède de fortes spécificités. Cette question n’en interpelle pas moins, plus largement, l’évolution de la société civile et l’organisation des citoyens. La réflexion doit lier engagement, bénévolat, militantisme et volontariat sans pour autant confondre ces quatre thèmes. Peut-on, comme cela est si souvent affirmé, souscrire à l’idée que l’engagement aurait reculé ? Faut-il croire que l’esprit collectif et volontaire aurait régressé devant un développement de l’« individualisme » ?

Méthodologie de l'étude
Pour répondre à ces interrogations relatives notamment à l’éducation populaire et qui, pour grande partie, peuvent aussi aisément être transposées aux syndicalismes dans leurs différentes composantes et orientations, ainsi qu’à d’autres formes de solidarité ou d’action collectives (sociales, territoriales, environnementales, humanitaires, internationales...), nous nous appuyons sur nos enquêtes-études et nos observations (pour beaucoup participantes) en divers milieux (1) , ainsi que sur certains autres travaux, notamment sociologiques. A cela se sont ajoutées de nombreuses formations (ou interventions à l’occasion d’assemblées générales ou de congrès) pour des mouvements de jeunesse et d’éducation populaire, des associations de solidarité internationales (ONG), ainsi que des syndicats départementaux, régionaux ou nationaux de diverses natures et obédiences.

Numéro de revue: 
342
Année de publication: 
2016
Auteur(s): 
Serge Cordellier

Alter-Conso : quand une coopérative esquisse l’économie et les emplois de demain

C’est une coopérative née dans la banlieue lyonnaise : Alter-Conso fournit une alimentation de qualité à plus de 700 familles tout en ayant créé huit emplois et en permettant aux agriculteurs locaux de vivre de leur travail. Un véritable laboratoire de l’entreprise et de l’économie de demain, basé sur les circuits courts, et compatible avec les défis écologiques et sociaux. Qui se développe sans le soutien et dans l’indifférence des pouvoirs publics… Un reportage de Sophie Chapelle pour Basta mag (7 mars 2013).