Actualités

La contribution mutualiste au débat sur la loi de bioéthique

Dans un communiqué de presse du 9 juillet, la Mutualité française a fait part de la position des mutuelles à propos de la loi de bioéthique en cours de révision. Fruit d’une réflexion collective menée en interne par le mouvement mutualiste (https://placedelasante.mutualite.fr/etats-generaux-de-la-bioethique-la-c...), cette contribution tend à placer l’humain et la solidarité, concepts phares de l’ESS, au cœur du débat législatif.

Les jeunes salariés des mutuelles s’épanouissent au travail

Une étude réalisée par l’Ifop pour l’Anem (Association nationale des employeurs de la Mutualité) (www.anem-mutualite.fr. L’Anem regroupe les organismes relevant du Code de la mutualité, ce qui exclut les mutuelles-assurances) et en collaboration avec le CJDES (Centre des jeunes dirigeants de l’économie sociale) auprès des salariés mutualistes de moins de 35 ans révèle que 83 % d’entre eux sont satisfaits de leur situation professionnelle.

La MGEN conquérante

Il est révolu le temps où chaque mutuelle de fonctionnaires se cantonnait à recruter des adhérents dans son vivier. La cohérence professionnelle était alors une marque identitaire forte de la mutuelle, qui était, de ce fait, facilement repérable dans le paysage de la protection sociale. Bien loin également le temps où un « pacte de non-agression » inscrit dans le code de la Mutualité pour empêcher la concurrence interne garantissait l’existence d’un front mutualiste uni et solidaire contre un monde assurantiel où le cannibalisme était de mise.

Diversité et potentialités de l’ESS au Maghreb dans un contexte de transition

Depuis les Printemps arabes, la Recma s’est fait l’écho du dynamisme de l’économie sociale et solidaire au Maroc, en Algérie et en Tunisie au travers de plusieurs articles (M. Jaad et E. Erraoui, « Tissu associatif et cohésion sociale au Maroc : le cas de la province de Taroudant », Recma n° 333, 2014 ; M.-A. Zoreli, « La régulation solidaire en Kabylie : l’exemple du village de Tifilkout », Recma n° 339, 2015 ; A.

La gestion intégrée de l’eau des retenues collinaires en Algérie : reflet d’une gouvernance territoriale en devenir ?

Cet article étudie le rôle des associations d’irrigants en tant qu’acteurs indispensables de la gestion intégrée de l’eau des retenues collinaires en Algérie, avec un focus sur la wilaya d’Aïn
Defla. Un projet de recherche-action mené avec l’Institut national de la vulgarisation agricole (INVA) a permis de déterminer les facteurs qui empêchent les agriculteurs de participer à la gestion intégrée de l’eau des retenues collinaires - pourtant outil de la politique de l’eau et de la stratégie de développement rural. L’article s’intéresse aux raisons des dysfonctionnements de ce type de gouvernance territoriale impulsée par les pouvoirs publics, qui promeut l’implication des agriculteurs dans des structures d’économie sociale, en lien avec les collectivités locales et des représentants des institutions publiques.

Numéro de revue: 
354
Année de publication: 
2019
Auteur(s): 
Karima Boudedja, Saliha Belgacem

Boom associatif en Algérie : réalité ou illusion démocratique ?

Cet article étudie les évolutions du mouvement associatif en Algérie. Après une présentation du cadre législatif existant et de ses évolutions récentes, les auteurs questionnent les initiatives mises en place par l’État à l’égard des associations ainsi que les difficultés économiques, sociales et sociétales qui peuvent les entraver. Sur la base d’un échantillon de 145 associations nationales, les auteurs ont mené une étude exploratoire pour analyser les résultats des actions de l’État sur la répartition, la croissance et la diversité de l’activité associative algérienne. Leur étude montre que la politique de démocratisation proposée par l’État algérien en faveur du secteur associatif est un voile d’illusion qui tente de masquer les mécanismes de contrôle et de restriction de la liberté associative.

Numéro de revue: 
354
Année de publication: 
2019
Auteur(s): 
Sonia Bendimerad, Amina Chibani, Kamel Boussafi

Le rôle des réseaux d’acteurs dans la structuration du champ de l’ESS en Tunisie entre 2011 et 2016

Cette recherche se veut une contribution à l’étude de la structuration de l’ESS dans un contexte de transition institutionnelle et politique en Tunisie. Elle s’appuie sur une méthode qualitative combinant deux niveaux d’analyse. Tout d’abord, la construction de ce champ est étudiée sous l’angle de ses indicateurs et de son processus de structuration. Ensuite, les auteures s’intéressent au rôle structurant des réseaux d’acteurs de l’ESS. Elles mettent en exergue le rôle de l’entrepreneur institutionnel dans la construction de nouvelles normes (projet de loi et conception des leviers du développement économique). L’article montre également que l’ensemble des liens entre les organisations de l’ESS, les ONG et l’Etat, peut être conceptualisé comme un capital social qui jouerait un rôle déterminant dans la structuration du champ de l’ESS.

Numéro de revue: 
354
Année de publication: 
2019
Auteur(s): 
Rabeb Ben Abdallah, Amina Béji-Bécheur, Olfa Zeribi

Stratégies de solidarité paysanne et valorisation récente du zgougou dans le Haut Tell tunisien

L’exploitation du zgougou (graines de pin d’Alep) fait l’objet d’une concurrence entre les paysans des territoires montagneux du Haut Tell tunisien. Les groupes de cueilleurs ont adopté plusieurs stratégies de compromis avec la population pour permettre à cette dernière d’y participer. La solidarité entre les exploitants leur permet de dépasser les contraintes juridiques et les difficultés de vie dans les campements provisoires, et d’assurer la bonne organisation du travail. Ils ont ainsi pu s’affranchir en partie de la dépendance à l’égard des commerçants qui leur accordaient des avances au titre de la récolte. Cependant, malgré leurs savoir-faire et leur solidarité, qui apparentent la filière à une forme d’économie sociale en émergence, ils se trouvent confrontés aux conséquences de la diminution des surfaces exploitables sur les relations d’exploitation et de commercialisation.

Numéro de revue: 
354
Année de publication: 
2019
Auteur(s): 
Hamza Ayari

L’entrepreneuriat social à Sidi Bouzid, un modèle de développement alternatif ? Le cas de Lingare Sidi Bouzid

En Tunisie, l’Économie Sociale et Solidaire (ESS) s’est imposée comme une variable incontournable du redressement économique post-révolutionnaire. A Sidi Bouzid, Lingare est une association qui promeut l’Entrepreneuriat Social, un secteur qui revêt une importance particulière pour les gouvernorats de l’intérieur de la Tunisie, dans un contexte socio-économique difficile. Ce travail met en perspective la multiplicité des paradoxes auxquels les acteurs font face. Il s’agit ici de déconstruire le sens qu’a la notion d’alternative de développement dans le contexte de Sidi Bouzid, pour mieux rendre compte de sa singularité : en rupture avec les modes de développement de l’ancien pouvoir, les acteurs revendiquent la diversité économique y compris par l’appropriation et l’arrangement d’outils orthodoxes.

Numéro de revue: 
354
Année de publication: 
2019
Auteur(s): 
Julien Dutour, Hassan Hajbi

Logique d’acteurs et régulation dans le champ de la microfinance marocaine : vers une commercialisation croissante

En microfinance, deux logiques se confrontent et parfois se conjuguent. Une logique plaçant les équilibres financiers, voire la profitabilité, au centre des préoccupations des institutions de microfinance, et une logique de solidarité privilégiant la mission sociale de lutte contre la pauvreté. Cet article étudie les évolutions récentes de la microfinance marocaine, orchestrées par les grandes institutions du secteur et menées par les pouvoirs publics, pour montrer qu’elles consacrent une orientation de plus en plus commerciale. L’analyse de ces évolutions permet de révéler les enjeux et les logiques qui animent les acteurs formant le champ de la microfinance au Maroc.

Numéro de revue: 
354
Année de publication: 
2019
Auteur(s): 
Asmae Diani