Dialogues de la RECMA "Coopératives Jeunesse de Services : une initiation au pouvoir d’agir"
ANNONCE RECMA / COOP FR
8 NOVEMBRE 2022 DE 17H À 19H
À COOP FR
76 RUE SAINT LAZARE
75009 PARIS
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Lors de la 110 e Conférence de l’Organisation internationale du Travail, l’adoption d’une définition universelle de l’ESS (Économie Sociale et Solidaire) marque un tournant majeur pour la reconnaissance de ce modèle économique particulier. Suivi par l’OCDE, et bientôt sans doute par l’ONU, l’ESS sort des marges du modèle capitaliste pour s’affirmer comme une alternative pertinente afin de relever les défis des transitions.
L’objectif de cette étude est de comprendre comment les Coopératives Jeunesse de Services (CJS) favorisent le pouvoir d’agir des jeunes, en observant trois cas. Les résultats montrent que la participation et les compétences sont bien développées. L’estime de soi, la conscience critique et l’autonomie financière le sont dans une moindre mesure. Les CJS semblent une forme d’initiation au pouvoir d’agir .
Josiane Stoessel-Ritz et Maurice Blanc (dir.), Presses universitaires de Rennes, coll. « Économie, gestion et société », 2020, 354 pages.
La 38 e Rencontre nationale du Crédit coopératif s’est tenue le 22 novembre 2018 sur le thème de la transmission intergénérationnelle, énoncé sur un mode sémillant : « Demain, l’avenir, c’est nous ! ».
À l’approche des vacances d’été, diverses initiatives tendent à promouvoir l’esprit coopératif auprès des jeunes. Ainsi, avec une thématique « Coopérer pour l’avenir », la 4e Semaine de la coopération agricole, qui s’est tenue début juin, visait plus particulièrement à sensibiliser les jeunes agriculteurs à ces pratiques traditionnelles dans leur profession. Le mois de juin a vu également le lancement estival des Coopératives jeunesse de services (CJS), qui éduquent leurs jeunes adhérents (16-18 ans) à l’entrepreneuriat coopératif.
Ce concept, venu du Québec il y a une vingtaine d’années, a le vent en poupe et la faveur de la presse régionale dans les dix régions où fonctionnent des CJS (Site : Cooperer.coop/les-cooperatives-jeunesse-de-services). Durant l’été 2017, quarante-sept CJS ont été créées (trente-deux en 2016) pour aider des jeunes âgés de 15 à 19 ans à organiser collectivement leurs jobs estivaux. Il s’agit généralement de proposer des services (bricolage, jardinage, animation, nettoyage, garde d’enfants...) à des particuliers ou à des structures comme des maisons de retraite.
Les coopératives jeunesse de services (CJS) se présentent comme un projet d’éducation des jeunes à l’entrepreneuriat coopératif. Importé du Québec, ce projet est expérimenté en Bretagne depuis 2013. Il rassemble dans un partenariat inhabituel des acteurs « économiques » de l’ESS (coopératives, pôle de développement de l’ESS, chambres régionales de l’ESS (Cress), etc.) et des acteurs « éducatifs » de l’ESS (structures d’éducation populaire/jeunesse) qui vont faciliter, le temps d’un été, la création et le développement d’une coopérative par des jeunes de 16 à 18 ans.
Cet article interroge les perceptions de ces deux familles d’acteurs sur les CJS et, ce faisant, les rapports qu’ils peuvent entretenir dans une participation commune à ce projet. Il apparaît que ce travail en partenariat leur permet de déconstruire leurs préjugés et d’inventer de nouvelles manières de travailler ensemble.