Base doc

La République coopérative

Jean-François Draperi. Larcier, 2012, 327 pages.

2012, décrétée par l’ONU Année internationale des coopératives, vient de se clore, laissant place à une décennie de croissance coopérative. Nous nous sommes réjouis qu’aujourd’hui un milliard d’hommes participent à une coopérative. Certes, on juge un arbre à ses fruits, mais au-delà de la quantité il importe d’analyser les racines de cet arbre aussi méconnu du grand public qu’il est prolifique par son extension géographique et par les branches de l’activité humaine concernées. Pour honorer cette année exceptionnelle dans l’histoire du mouvement coopératif, Jean- François Draperi nous a fait cadeau d’une somme. Connaissant l’importance que ce dernier accorde à la démarche de recherche-action et eu égard à son statut de rédacteur en chef de la Recma, il m’est apparu logique qu’un praticien de l’action coopérative (1) fasse l’analyse de cet ouvrage qui fera référence dans le secteur coopératif, mais aussi pour l’économie sociale.

Consommateurs engagés à la Belle Epoque : la Ligue sociale d’acheteurs

Marie-Emmanuelle Chessel. Presses de Sciences-Po, Paris, 2012, 344 pages.

Marie-Emmanuelle Chessel, chercheuse à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) et historienne de la consommation et de la publicité, sort de l’oubli une organisation du début du xxe siècle qui fait écho à des thématiques très actuelles, comme le commerce équitable, sans que l’on puisse pour autant y déceler une filiation directe. L’angle choisi est de souligner la place des personnalités, leurs parcours et leurs réseaux en utilisant des archives publiques et des archives de descendants.

Appel à projet Fondation de France "Territoires et emploi: pour des dynamiques innovantes et solidaires" (2 avril et 10 sept 2013)

L’accroissement des inégalités sociales et territoriales favorise le développement de besoins sociaux peu ou mal satisfaits. Au-delà des dispositifs mis en place par les politiques publiques, au-delà des services développés par les acteurs économiques privés, lucratifs ou non, de nouvelles réponses sont à inventer pour lutter contre ces phénomènes de relégation et favoriser la cohésion sociale sur les territoires.

Rapport du Contrôle de Gestion Economique et Financier (CGEFI) sur la loi-cadre ESS

Le CGEFI a été interpellé par le gouvernement sur le projet de loi cadre sur l’ESS. Il devait se prononcer sur les 3 points suivants : les modalités de reconnaissance de certaines des entités de l’ESS ; les évolutions juridiques et institutionnelles des CRES(S) ; l’identification des leviers portant sur les politiques contractuelles et d’achat public au regard des préoccupations des acteurs de l’ESS. Un article du RTES

Réincarner l'autogestion, Paris, 9 avril 2013

8e séance du séminaire sur les pensées et pratiques d'émancipation organisé par la fondation Copernic sur l'autogestion. Bien que le terme soit récent, l'autogestion désigne une pratique ancienne, pour peu que l'on y réfère les associations ouvrières, l'autonomie ouvrière, le mutuellisme (celui de Proudhon, par exemple) ou l'émancipation des travailleurs par les travailleurs - autant de phénomènes apparus à mesure que se déployait la Révolution industrielle au XIXe siècle. Qu'en est-il aujourd'hui ? Si tout un courant de la gauche (la "deuxième gauche") en avait fait un thème de prédilection (notamment autour de la CFDT dans les années 70), il semble que l'autogestion, loin de devenir le grand projet alternatif au fonctionnement hiérarchique de l'entreprise capitaliste, soit désormais cantonnée à quelques secteurs d'activité (milieux associatifs, syndicaux, quelques SCOP ou coopératives). L'autogestion pourrait ainsi sembler une utopie morte... Est-ce bien le cas ? C'est de cette histoire heurtée de l'autogestion et de sa "réactualité" que nous aimerions débattre dans cette séance.

L'impact du droit communautaire sur le régime juridique des associations

Incontestablement, l’influence grandissante du droit communautaire sur le régime juridique des associations aura été l’évènement majeur de l’année 2012. A plusieurs reprises déjà, nous avons eu l’occasion de souligner le rôle de la Commission européenne dans l’introduction de la notion d’activité économique au sein de notre ordre juridique interne et l’impact de cette notion sur la reconnaissance apportée à l’action des institutions sans but lucratif. Il semblerait que cette influence ne cesse de grandir au point de modifier considérablement le statut juridique, fiscal et financier des institutions sans but lucratif, tel que nous le connaissons actuellement en France. 

114 000 emplois d'avenir dans l'ESS? Etude du Crédoc sur les besoins en main d'oeuvre dans l'ESS, janvier 2013

Un rapport du Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Crédoc) remis le 29 janvier 2013 à Benoît Hamon rappelle que  600000 salariés du secteur partiront à la retraite d’ici à 2020. Une aubaine pour les jeunes ? Le "potentiel maximum d’embauches annuelles pour les jeunes peu qualifiés",  s’élèverait à 114000. Ce chiffre est très concentré sur un faible nombre d’activité, le seul secteur de l’action sociale pensant à lui seul près de 59000 embauches potentielles. Il est aussi très concentré sur un faible nombre de métiers, les 20 premiers pesant 88 % du total : aides à domicile, aides-soignants, agents d’entretiens, jardiniers paysagistes, employés de maison… Le rapport souligne aussi le niveau élevé de précarité des emplois de l’ESS (63 % de  temps complet seulement, 58 % pour les associations).

L'ESS vue par les économistes

Le Labo de l’ESS en partenariat avec l’Institut CDC pour la Recherche et avec l’appui d'Alternatives Economiques, a mené une enquête auprès de 14 économistes sur la manière dont ils perçoivent l'ESS.