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83 députés au groupe d’étude parlementaire sur l’ESS

De 40 parlementaires sous la précédente législature, le groupe d'étude ESS de l'Assemblée nationale compte désormais 83 membres. "Les socialistes restent nettement majoritaires, puisqu’ils sont 52, soit 18 % de l’effectif du groupe. Les écologistes sont trois (18 % du groupe), les communistes deux (13% du groupe), les radicaux quatre (25 % du groupe), les centristes cinq (17 % du groupe) et il y a un non inscrit, Jean Lassalle, du MODEM.

Au Honduras, l'ESS en BD :"Economia Social Solidaria y Solidaria - Una nueva forma de vivir y convivir"

Cette publication issue d'un focus group sur le commerce équitable au Honduras propose sous forme de bandes dessinées une définition des principaux éléments de l'ESS avant d'étudier comment ses principes et valeurs s'appliquent concrètement dans les organisations. Une troisième partie illustre les grandes lignes d'action de l'ESS, la dernière présentant les expériences d'apprentissage collectif menées dans les organisations ayant participé au travail (RedCOMALCOMUCAP ,  PECOSOL...). Simple, efficace : une belle expérience pédagogique  à l'adresse de monsieur et madame tout le monde. 

Québec : vers une future loi cadre ESS

Le 30 janvier dernier, plus de cent personnes ont assisté par webdiffusion simultanée au 5@7 Conférence sous le thème de la future loi-cadre sur l'économie sociale au Québec. Les invités étaient Jean-Louis Laville, professeur, sociologue, économiste et chercheur au CNRS en France, Patrick Duguay, directeur général de la Coopérative de développement régional Outaouais-Laurentides, Edith Cyr, présidente du Comité d’économie sociale de l’île de Montréal (CÉSIM) et Jacques Fiset, directeur général du Centre local de développement (CLD) de Québec.

"Dotcoop Global Award", candidatures jusqu'au 31 juillet 2013

Les inscriptions sont ouvertes pour le Dotcoop Global Award for Cooperative Excellence, Prix Dotcoop qui récompense au niveau mondial l’excellence coopérative. Le prix, créé pour reconnaître l'application des valeurs et des principes coopératifs dans la réussite coopérative et dans la réussite en affaires, encourage les coopératives de tous secteurs à examiner leurs processus et à aider les autres à comprendre comment le mouvement peut utiliser au mieux ses différences pour avoir un impact sur les entreprises et la communauté.

Hommage à Aliette Levecque (1942-2012), militante de l’économie sociale

Aliette Levecque est décédée le 16 octobre 2012. Fidèle membre du comité de rédaction de la Recma depuis 2002, elle a effectué toute sa carrière, de 1968 à 2003, à la Mutualité française, où ses talents d’organisatrice et ses qualités relationnelles ont été à l’origine de réalisations marquantes. Dès 1968, elle a mis en place et géré la bibliothèque, la photothèque et le service de documentation. Entre 1978 et 1990, elle était chargée des relations avec la presse, assurait le conseil en communication auprès des groupements mutualistes et organisait les événements (colloques, expositions, congrès). C’est durant cette période qu’elle a rédigé, avec Jean Benhamou, un « Que-sais-je ? » sur la mutualité (1). La bibliographie sur la mutualité étant inexistante au début des années 80, la lecture de ce petit ouvrage constituait alors, pour les apprentis-historiens, un préalable à toute incursion dans les archives mutualistes.

En 1990, Aliette a rejoint le secteur international de la Fédération nationale de la Mutualité française (FNMF), avec pour mission de promouvoir la mutualité à l’étranger et d’assurer le transfert du savoir-faire en matière d’assurance maladie et de protection sociale. Elle a effectué plusieurs missions dans les pays de l’Est et en Afrique, notamment au Sénégal pour la construction du centre de santé à Rufisque, une incontestable réussite. Chargée du secteur de l’économie sociale et solidaire à la FNMF avec Paul Picard, elle a participé à la création du Conseil des entreprises, employeurs et groupements de l’économie sociale (Ceges) (2).

Aliette était également une militante du Parti socialiste, à Pantin et à Paris, une syndicaliste, fondatrice de la section CFDT à la FNMF, et une responsable mutualiste, siégeant au conseil d’administration de la Mutuelle d’entraide de la Mutualité française.

Depuis qu’elle avait fait valoir ses droits à la retraite, en 2004, elle n’avait pas pour autant déserté le terrain de l’économie sociale. Elle était tout d’abord l’auteure du très apprécié et précurseur Agenda de l’économie sociale, qui, à l’entête du Ceges et largement diffusé par courrier électronique, permettait chaque mois de lister toutes les manifestations en cours et à venir. Aliette s’inquiétait de savoir qui après elle reprendrait le flambeau de cette initiative, qu’elle savait utile à tous, salariés et militants, et dont la Recma avait doublé la publication depuis 2003 sous le juste titre de « l’Agenda d’Aliette Levecque ». La succession est assurée avec La Lettre de la Recma, diffusée chaque semaine auprès de tous ceux qui en font la demande. Aliette participait, par ailleurs, au groupe Femmes du Mouvement européen de France, association militant en faveur de la construction européenne  dans une perspective fédérale. Membre actif d’une association d’aide au développement et aux échanges Nord-Sud pour l’envoi de médicaments, la prévention du sida, la création d’un centre de santé et l’envoi de bourses pour les jeunes, elle avait été élue « Reine de tous les Européens » par les habitants du village de Mempassem, au Togo. Aliette était l’unique représentante de la branche des mutuelles santé au comité de rédaction de la Recma, traditionnellement composé de chercheurs et d’acteurs des mouvements de l’économie sociale. La disparition de cette militante aussi chaleureuse qu’efficace laisse un grand vide auprès de tous ceux qui l’ont côtoyée.

La rédaction

(1) Benhamou J., Levecque A., La mutualité, Paris, PUF, Que-sais-je ?, 1983

(2) Lire « Une grande belle dame nous a quittés » de Paul Picard, sur www.ceges.or

Aliette Levecque est décédée le 16 octobre 2012. Fidèle membre du comité de rédaction de la Recma depuis 2002, elle a effectué toute sa carrière, de 1968 à 2003, à la Mutualité française, où ses talents d’organisatrice et ses qualités relationnelles ont été à l’origine de réalisations marquantes. Dès 1968, elle a mis en place et géré la bibliothèque, la photothèque et le service de documentation. Entre 1978 et 1990, elle était chargée des relations avec la presse, assurait le conseil en communication auprès des groupements mutualistes et organisait les événements (colloques, expositions, congrès). C’est durant cette période qu’elle a rédigé, avec Jean Benhamou, un « Que-sais-je ? » sur la mutualité (1). La bibliographie sur la mutualité étant inexistante au début des années 80, la lecture de ce petit ouvrage constituait alors, pour les apprentis-historiens, un préalable à toute incursion dans les archives mutualistes.

"Qualité de vie au travail dans l'Economie sociale et solidaire", 28 mars 2013, Paris

Dans l’Economie sociale, les évolutions sont nombreuses (métiers, caractéristiques des personnes accueillies, mutations institutionnelles, etc.). Ces bouleversements ont un double impact, aussi bien pour les structures que pour les professionnels. Pour les structures, ils se traduisent par des contraintes réglementaires et budgétaires qui affectent le bon fonctionnement des établissements, et pour les salariés, par une forte présence de contrats à temps partiel et de contrats aidés, mais aussi par de profondes évolutions des métiers. Comment comprendre et anticiper l’impact de ces évolutions ? Comment organiser le dialogue et se saisir de leviers d’action ? Quels sont les outils disponibles ? Une conférence organisée par Cides-Chorum, le 28 mars à l'Espace du Centenaire (Paris, gare de Lyon). Inscription avant le 19 mars 2013.

L’université populaire Quart Monde: la construction du savoir émancipatoire

Geneviève Defraigne Tardieu. Presses universitaires de Paris Ouest, 2012.

Le titre de l’ouvrage (publication issue d’une thèse de doctorat soutenue sous la direction de René Barbier, prix de thèse René Rémond, 2011) met d’emblée en question l’affirmation, généralement considérée comme évidente, selon laquelle le savoir serait par nature émancipatoire. Les personnes connaissant la grande pauvreté tiennent la place centrale de l’Université populaire Quart Monde. «Tant que le pauvre n’est pas écouté, que les responsables de l’organisation de la cité ne s’instruisent pas de lui et de son monde, les mesures prises pour lui ne seront que des gestes par à-coups, répondant à des exigences superficielles et d’opportunité» (Wresinski J., cité p. 20). La réflexion et les apports théoriques de Wresinski émergent de la vie partagée et de la réflexion avec des personnes très démunies et des actions conduites avec elles au sein du Mouvement international ATD Quart Monde. Fondée en 1972, l’Université populaire Quart Monde est l’une de ces actions. Elle est actuellement active dans neuf régions françaises, en Belgique, en Suisse, aux Pays-Bas, en Espagne et au Canada, ainsi que sous des formes différentes, mais proches, en Grande-Bretagne, en Allemagne, au Guatemala, au Pérou, en Mexique, en Bolivie, aux Philippines, au Burkina Faso et au Sénégal, et elle le sera bientôt au Luxembourg et en Pologne.

Economie fraternelle et finance éthique: l’expérience de La Nef

Nathalie Calmé. Ed. Yves Michel, 2012, 304 pages.

Peu d’ouvrages se sont penchés jusqu’à présent sur l’expérience de La Nef, et c’est un des premiers mérites de l’ouvrage de Nathalie Calmé que de proposer une sorte de monographie de cette initiative atypique, lancée en 1978 par Jean-Pierre Bideau et Henri Nouyrit. A partir du modèle et sous l’impulsion de la banque alternative allemande GLS, l’objectif des deux hommes est de mettre en relation des porteurs de projet ayant des besoins financiers auxquels ne répond pas le secteur bancaire avec des personnes qui disposent de liquidités et souhaitent les utiliser pour soutenir des projets respectueux de certaines valeurs fondamentales et orientés dans certains domaines. Il s’agit en quelque sorte de créer « la banque de la dernière chance » pour soutenir ou permettre la concrétisation de projets que le système ignore.