Mutuelles

Quel impact aura l’élection présidentielle sur les mutuelles de santé ?

Le programme gouvernemental prévoit une modification du régime obligatoire par une augmentation et une extension de la contribution sociale généralisée (CSG) visant à compenser la baisse des cotisations sociales. Concernant l’équilibre financier des assurances complémentaires, mobilisées pour réduire les restes à charge sans augmenter les cotisations, le président de la République parie sur une intensification de la concurrence fondée sur une plus grande transparence des tarifs.

Les mutuelles de santé dans l’expectative

Le résultat de l’élection présidentielle était très attendu par la Fédération nationale de la Mutualité française (FNMF) qui, avant le second tour, avait appelé officiellement à faire barrage au Front national. Dès lors, à quoi les mutuelles de santé doivent-elles s’attendre au long de ce quinquennat ? Comme tous les autres candidats, Emmanuel Macron a promis de prendre des mesures propres à améliorer la couverture santé des Français.

En perspective : des mesures favorables à l’activité mutualiste

Le crédit d’impôt de taxe sur les salaires s’appliquera aux associations et aux mutuelles du Livre III à partir de janvier 2017, prenant le relais du CICE (crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi) qui ne concernait que les entreprises depuis sa création en 2013. Les organismes mutualistes pouvant bénéficier de ce dispositif sont les mutuelles et unions pratiquant la prévention, l’action sociale et la gestion de réalisations sanitaires et sociales.

Les 70 ans de la MGEN

Fondée en 1946 par un groupe d’instituteurs syndicalistes, la Mutuelle générale de ­l’Education nationale (MGEN) a fêté ses 70 ans en grande pompe à la Maison de la radio. Le groupe MGEN est l’une des trois entités de l’union mutualiste de groupe (UMG) MGEN-Istya-Harmonie, qui s’impose comme le premier groupe non lucratif de protection sociale. Le groupe MGEN protège ­aujourd’hui 3,8 millions de personnes.

Le bilan mutualiste des mesures prises sous le quinquennat

De plus en plus soumis à la double pression de la concurrence du marché et des contraintes règlementaires qui lui sont imposées par l’Etat ou par l’Union européenne, le monde mutualiste a vu ses marges de manœuvre se rétrécir considérablement depuis une vingtaine d’années. Si la dynamique concentrationnaire à l’œuvre depuis une quinzaine d’années se justifie par des arguments économiques (réserves prudentielles), elle n’en traduit pas moins une perte d’autonomie des mutuelles.

La résurrection des obsèques mutualistes ?

Dans un paysage mutualiste qui semble par trop unifié quant à la gestion de la complé­mentaire santé, c’est à la marge que se distinguent les initiatives originales proposant des services utiles aux adhérents, tel le lancement, par le groupe MGEN, Harmonie mutuelle et Mutac, d’un réseau funéraire mutualiste alternatif au réseau de pompes funèbres. Ces opérateurs mutualistes entendent ainsi garantir le prix des prestations et la qualité du service, dans des circonstances où l’état de deuil rend les familles particulièrement vulnérables.

MGEN et MGET ne font plus qu’une

Au chapitre des fusions figure celle intervenue en janvier 2016 entre la Mutuelle générale de l’Education nationale (MGEN) et la Mutuelle générale Environnement et territoires (MGET). La revue mensuelle de la MGEN, Valeurs mutualistes, insiste sur la communauté de valeurs partagée par les  eux mutuelles : « En fusionnant, les deux mutuelles ont décidé de mettre en commun leurs convictions et leurs cultures, qui

Solvabilité II et le gommage des spécificités mutualistes

Depuis le début des années 2000, le calendrier des organisations mutualistes semble corseté par les échéances réglementaires européennes ou nationales qui s’imposent à elles. Ainsi janvier 2016 a-t-il été marqué par l’entrée en vigueur de la directive Solvabilité II. Cette directive européenne de novembre 2009 devait initialement être appliquée dès janvier 2014, mais les assureurs en avaient demandé le report afin de pouvoir mieux se préparer au durcissement des règles prudentielles quant à la gestion du risque.