syndicats

Coopérative, contrôle ouvrier: retour sur l'expéricence de Sadefa à Fumel

Tout est à nous, organe du Nouveau Parti Anticapitaliste, publie dans sa livraison d'avril 2013 un article relatant l’expérience de la longue lutte menée dans l’usine Sadefa à Fumel (47). "C’est la Société aquitaine de fonderie automobile, longtemps entreprise phare et parmi les plus rentables du groupe Saint-Gobain-Pont-à-Mousson. L’usine est située dans une région où se côtoient les mines de fer et les barrages hydro-électriques à la base des fonderies et aciéries. En 1970, nous sommes près de 4 000, avec 3 500 CDI et 500 intérimaires et CDD et des sous-traitants. Nous fabriquons des tuyaux pour la voirie, l’adduction d’eau, des pièces pour l’automobile, la SNCF, des chemises pour pistons de poids lourds, bateaux, des tuyaux spéciaux pour la chimie, la papeterie et l’agro-alimentaire, la voirie, l’adduction d’eau, des plates-formes off-shore et... Beaubourg et La Villette.

Union avant l'été des organisations patronales de l'économie sociale

L'Usgeres et le Synéas, les deux grandes organisations d'employeurs de l'économie sociale et solidaire, ont annoncé mercredi leur union "avant l'été". En regroupant la grande majorité des syndicats d'employeurs associatifs, coopératifs et mutualistes, elles espèrent notamment peser dans les prochains débats sur la représentativité patronale. Aujourd'hui, trois organisations patronales seulement, le Medef, la CGPME et l'UPA sont habilitées à négocier au niveau national avec les syndicats.

Agora des CE, rencontre des élus des comités d'entreprises et de l'ESS, Poitiers, 28 mai

Ethique, sens, valeurs… des mots parfois difficiles à concrétiser pour les élus de comités d’entreprise, tiraillés entre leur mission sociale, une exigence toujours plus grande de leurs salariés et un contexte économique délicat. C’est pourquoi trois acteurs majeurs de l’économie sociale, le Groupe Chèque Déjeuner, le Crédit Coopératif et le Groupe Macif, ont décidé de donner aux élus des comités d’entreprise l’occasion de réfléchir à leurs missions et actions, renouant en cela un lien naturel et privilégié entre économie sociale et CE. Prochaine édition à Poitiers, le 28 mai. 

Le défi coopératiste du syndicat de la typographie lyonnaise (1864-1999)

Souvent perçue comme une alternative innovante aux dérives capitalistes, l’économie sociale et solidaire puise ses origines dans d’anciennes traditions d’entraide, renouvelées au XiXe siècle par l’émergence de groupements constitués en réaction au libéralisme post-révolutionnaire (associations, mutuelles, coopératives, syndicats). Face à l’attrait actuel du concept, il semble opportun de comprendre le contexte d’un développement qui s’inscrit dans un besoin d’organiser des solidarités. Né en mars 1864, l’exemple des ouvriers typographes lyonnais offre une approche intéressante du mouvement coopératif, en raison de son caractère précurseur et de sa longévité dans une corporation fortement structurée. Il est en outre révélateur des défis auxquels la coopération fut confrontée et de l’ambiguïté de ses rapports avec le mouvement syndical. Dans un environnement capitaliste concurrentiel, l’expérience témoigne d’un siècle de pratiques coopératives, durant lequel espoirs et idéaux initiaux de fonctionnement démocratique ont été confrontés à des difficultés de gouvernance et à la nécessité de trouver, sans cesse, un équilibre entre le respect de l’esprit militant et la maîtrise économique de la structure.

Numéro de revue: 
326
Année de publication: 
2012
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PDF icon recma326_090099.pdf581.94 Ko
Auteur(s): 
Claire Bonici

SYNDICALISME ET ESS : L’EXPÉRIENCE QUÉBÉCOISE

Les syndicats de travailleurs du Québec soutiennent l’économie sociale et solidaire (ESS). Ils ont créé des fonds d’investissement et des caisses d’épargne et de crédit. Une organisation syndicale en particulier, la Confédération des syndicats nationaux (CSN), a été à l’avant-garde de ces activités. L’auteur, militant à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) au niveau local, régional et national de 1968 à 1994, aborde ici la question du rôle des syndicats dans le renforcement de l’économie solidaire.

Numéro de revue: 
322
Année de publication: 
2011
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PDF icon recma322_016022.pdf371.21 Ko
Auteur(s): 
Yvon Poirier

La quête du droit: approche de l’instauration d’une représentation du personnel dans une coopérative d’activités et d’emploi

Formule coopérative méconnue, la coopérative d’activités et d’emploi (CAE) propose une alternative aux dispositifs d’auto-entrepreneuriat et de micro-entrepreneuriat, ou encore aux sociétés de portage salarial, dont l’essor résulte moins d’une appétence prétendument répandue pour la création d’entreprise que d’une atomisation du travail. Cet article est le fruit d’une recherche-action menée au sein de la CAE Coopaname par deux entrepreneurs-associés : il témoigne d’un processus de reconstruction d’un collectif face aux donneurs d’ordre et de lutte contre le moinsdisant social. S’interrogeant sur la pertinence d’une représentation du personnel dans une structure où les salariés sont économiquement autonomes, les auteurs soulignent l’intérêt de cette expérience, qui permet de recréer un droit du travail au sein même du travail indépendant. Les institutions représentatives du travail apparaissent alors comme un outil de résistance à la précarisation et à la tentation de l’entrepreneur de s’auto-exploiter.

Numéro de revue: 
319
Année de publication: 
2011
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PDF icon recma319_078096.pdf532 Ko
Auteur(s): 
Nathalie Delvolvé et Stéphane Veyer

Une association de tourisme social face à la professionnalisation du secteur : Tourisme et Travail

Association de tourisme social, Tourisme et Travail a été, entre militantisme et professionnalisation, à l’intersection du mouvement syndical et du marché du tourisme. Dès le départ, l’association a présenté une ambiguïté entre les caractéristiques d’un mouvement associatif et les éléments techniques d’une organisation de services. Les éléments de professionnalisation se renforcent pourtant au cours des années 70, allant de pair avec une évolution entrepreneuriale. Les années 80 marquent à la fois l’apogée de cette évolution et une crise profonde de Tourisme et Travail, qui doit être mise en perspective avec les problèmes plus larges des associations de tourisme social. Cette expérience et ces problèmes posent la question d’un modèle français du syndicat entrepreneur social.

Numéro de revue: 
318
Année de publication: 
2010
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PDF icon Recma318_090103.pdf413.35 Ko
Auteur(s): 
Sylvain Pattieu

L’âge héroïque de la Fédération des coopératives ouvrières de Bretagne 1902-1914

Cet article s’intéresse à la naissance du mouvement coopératif de consommation au XIXe siècle, étroitement liée aux organisations socialistes et syndicales. Ces organisations vont tenter d’instrumentaliser la coopération de consommation. Dans l’Ouest, elle s’organise dans le cadre de la Fédération des coopératives ouvrières de Bretagne, qui couvre un espace géographique important. Elle accueille aussi bien des sociétés adhérant à l’Union coopérative de Charles Gide, qui prône la neutralité de la coopération, que des sociétés adhérentes de la Bourse des coopératives socialistes. En avril 1905, la Fédération des coopératives ouvrières de Bretagne organise à Nantes le IVe congrès national de la Bourse des coopératives socialistes. L’aspect idéologique de la fédération régionale reste fort, mais rapidement les réalités économiques l’amènent à privilégier la réalisation de structures fédérales. Au lendemain du congrès d’unité de Tours, qui voit la naissance de la Fédération nationale des coopératives de consommation (FNCC), la Fédération de Bretagne est une des premières fédérations régionales à mettre en application le programme de modernisation de la coopération.

Numéro de revue: 
299
Année de publication: 
2006
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Auteur(s): 
Gautier R.

L’énigme de Mondragon, comprendre le sens de l’expérience

Cet article cherche à éclairer le contexte historique dans lequel s’est développé le district coopératif de Mondragon et à comprendre ce qu’est aujourd’hui Mondragon Corporacion Cooperativa (MCC), à la veille de son cinquantième anniversaire. D’une stratégie parfois contestée à la question sociale, de nombreuses facettes de cette expérience sont explorées. La dimension du territoire est ici centrale. L’auteur défend la thèse selon laquelle la coopération résulte du territoire et non l’inverse, ce qui confirme l’idée selon laquelle l’économie sociale se love dans une histoire et une géographie spécifiques. De l’expérience Mondragon peuvent être tirés un certain nombre d’enseignements, parfois inattendus.

Numéro de revue: 
296
Année de publication: 
2005
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PDF icon 296_100115.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Prades J.

Mutualité, assistance et prévoyance maritimes

L’industrie de la conserverie, développée sur le littoral atlantique depuis 1830 environ, a été particulièrement frappée par deux grandes crises, qui courent pour la première de 1880 à 1886 et pour la seconde de 1902 à 1914. La sardine se fait rare et tous les acteurs du système industriel sardinier, pêcheurs, ouvrières, usiniers et fournisseurs, connaissent d’importantes difficultés au cours de ces deux périodes, à des degrés divers selon les professions. Pour aider les marins à traverser ces périodes de pénurie, l’Etat, et plus particulièrement le ministère de la Marine, encourage vivement et subventionne les premières tentatives de coopération mises en place par les marins sardiniers après 1880. L’article retrace ainsi les débuts du Crédit mutuel maritime. Mais comme le montre l’auteur, l’adhésion des acteurs tarde à venir et la volonté gouvernementale ne peut, seule, porter la réussite de l’expérience.

Numéro de revue: 
293
Année de publication: 
2004
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PDF icon 293_093101.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Fichou J.-C.