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Les « Dialogues de la Recma » sur la gouvernance des circuits courts agroalimentaires

Pourquoi choisir de se constituer en collectif pour commercialiser des produits agroalimentaires en circuits courts ? Il y a, dans ce choix, une motivation économique – réunir toutes les compétences nécessaires à la commercialisation des produits – mais aussi politique : les circuits courts, comme les coopératives, sont une alternative critique aux circuits dominants de l’agroalimentaire.

Vers de nouvelles pratiques d’aide et de solidarité ?

Deux tendances sociologiques semblent se dessiner en matière de solidarité depuis la crise sanitaire du Covid-19, d’après les résultats de l’enquête CoCo (Coping with Covid-19/Faire face au Covid-19), menée tous les quinze jours depuis le 1 er avril par l’Observatoire sociologique du changement et le Centre de données socio-politiques de Sciences Po, auprès d’un échantillon représentatif de la population résidant en France métropolitaine.

Retrouver les valeurs de l’État-providence

De son côté, le Mouvement associatif, qui représente l’ensemble des associations loi 1901, rappelle dans une tribune publiée le 10 juin dans Libération que « les associations sont un bien commun, et [qu’]il est essentiel d’en prendre soin au regard de leur pouvoir de solidarité, de démocratie, d’économie, d’innovation sociétale, d’utilité et de cohésion sociale ».

À ce titre, trois enjeux sont soulignés :

Quel impact du confinement sur les coopératives ?

Les Scop et les Scic ont été particulièrement impactées par l’arrêt des activités durant la crise sanitaire, selon une enquête flash menée par la CGScop et à laquelle ont répondu près d’un quart des coopératives. 79 % d’entre elles ont fait appel aux aides d’urgence mises en place par le gouvernement et par des organisations, dont la CGScop. Cette évaluation était nécessaire pour définir les mesures d’accompagnement à la reprise d’activité de ces coopératives.

Le top 100 des coopératives

Comme chaque année, Coop FR a publié sur son site le classement des cent premières entreprises coopératives françaises en fonction de leur chiffre d’affaires. Les banques coopératives et les coopératives de commerçants occupent le haut de la sélection, avec le groupe E. Leclerc au premier rang, suivi du groupe Crédit agricole et du groupe BPCE (Caisse d’épargne, Banque populaire, Crédit coopératif). Système U et le groupe Crédit mutuel occupent la quatrième et la cinquième places.

Railcoop : prendre le train de la coopération

En novembre 2019, à Carjac, dans le Lot, a été créée Railcoop, première société coopérative d’intérêt collectif (Scic) ferroviaire, à l’initiative de quelques citoyens déjà engagés dans des démarches coopératives diverses. Il est remarquable de constater que le modèle coopératif s’étend ainsi depuis deux siècles  par capillarité d’un secteur à un autre dès lors qu’un ou plusieurs individus, convaincus de sa pertinence par rapport au modèle capitaliste, jouent le rôle de passeurs.

Les mutuelles d’assurance face à la crise : au-delà des garanties contractuelles

Le maintien des Français à leur domicile pendant la crise sanitaire a eu des effets contrastés sur l’activité assurantielle. Tandis que les assureurs des  entreprises devaient s’attendre à amortir les dommages subis par leurs adhérents en cessation d’activité, la sinistralité automobile ainsi que les vols et les  cambriolages diminuaient considérablement. Estimant que la régression des sinistres automobiles lui permettrait d’économiser 100 millions d’euros, la Maif a décidé de les redistribuer à ses sociétaires.