Économie sociale

Première conférence mondiale de recherche en économie sociale du Ciriec, Victoria, oct 2007

D’une entrevue entre Ian Mac Pherson et Bernard Thiry, fin 2005, a émergé l’idée de co-organiser au Canada anglophone avec le Ciriec une conférence internationale sur l’économie sociale, la première du genre, l’internationalité plus ancienne de l’Alliance coopérative internationale (ACI) se limitant aux seules coopératives. Ian Mac Pherson est directeur du British Columbia Institute for co-operative studies et directeur du Centre canadien d’économie sociale, Bernard Thiry dirige le Ciriec international à Liège. 

Congrès international du Ciriec, Séville 22-24 septembre 2008

Le XXVIIe congrès international du Ciriec, colloque de référence sur l’économie publique, sociale et coopérative, s’est déroulé du 22 au 24 septembre à Séville, organisé par le Ciriec- Espagne en collaboration avec le Cepes- Andalousie et parrainé par plusieurs organismes publics et privés. Le congrès, placé sous la présidence d’honneur de SM le roi Juan Carlos, avait pour thème « L’innovation et le management: les réponses aux grands défis des entreprises d’économie publique, sociale et coopérative ».

Que fait l’économie sociale de sa mémoire ? Saint-Claude, nov 2008

Le 29 novembre 2008, une journée d’étude et d’échange autour de la « mémoire coopérative et mutualiste » s’est tenue dans les locaux de la Maison du peuple de Saint-Claude (Jura), à l’initiative d’Alain Melo, archiviste à La Fraternelle, et avec le soutien financier de la Macif Centre- Europe. Le débat s’est déroulé au café ouvrier de La Fraternelle en présence des représentants, locaux ou nationaux, de diverses organisations de l’économie sociale : la FNCC, les coopératives de consommation PTT, Habicoop, la Cigales de Besançon, le Collège du travail de Genève), les Archives contestataires (Suisse), la Cress de Franche-Comté, la Cress de Rhône- Alpes, la coopérative d’habitation de Mancasale (RE, Italie), le parc naturel régional du Haut- Jura et Amellis Mutuelles.

De la mise en réseau aux holdings coopératifs financiers : nouveau paradigme et gouvernance

Organisée par le Centre européen de recherche en microfinance (Cermi), faculté Warocqué d’économie et de gestion (UMH), une table ronde s’est tenue à Mons (Belgique), le 5 décembre 2008, autour de Daniel Côté. Professeur de l’Ecole des hautes études commerciales de Montréal, celui-ci est connu pour ses travaux sur le concept de « nouveau paradigme coopératif », notamment en lien avec les coopératives de services financiers au Québec(1). Cette réunion visait à approfondir la problématique de la croissance des coopératives d’épargne et de crédit dans les pays du Sud au travers d’un parallélisme avec les banques coopératives au Nord.

Le GNC revient sur les chiffres de la coopération

Le Groupement national de la coopération (GNC) salue la publication de l’étude réalisée en décembre 2008 par l’Observatoire national de l’ESS et présentée succinctement dans le numéro 311 de la Recma. Le GNC a rappelé que les données statistiques de l’Insee-Clap ne reflètent que partiellement le poids socioéconomique de la coopération en sous évaluant sensiblement le nombre des emplois.

L’économie sociale au Parlement européen

Le 19 février 2009, le Parlement européen (PE) a adopté par 580 voix (27 contre et 44 abstentions) une résolution visant à améliorer la reconnaissance de l’économie sociale. Elle fait suite au rapport d’initiative de la députée italienne Patrizia Toia, du groupe Alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe, adopté fin janvier 2009 par la commission Emploi et Affaires sociales du Parlement.

« Rencontres sociales » entre syndicalisme et économie sociale

La coopérative Rencontres sociales se veut « un vecteur de coopérations et de mobilisations intermouvements pour la définition et la mise en oeuvre d’un “marché social” et le développement de la démocratie sociale ». Il s’agit de approcher les syndicats de salariés et les organisations du mouvement social. Rappelant que ces secteurs sont issus du « tronc commun de l’associationnisme », Rencontres sociales entend aider à la mutualisation des forces,

Le poids de l’économie sociale dans le PIB : entre 6 et 7 %?

J’ai lu à différentes reprises, ces derniers temps, que la contribution de l’économie sociale au produit intérieur brut (PIB) se monte à 10 %, voire 12 %. Quelquefois, ces évaluations y deviennent des affirmations péremptoires : « On sait que… » Or justement, on ne sait pas. Tant que nous n’aurons pas ce compte satellite de l’économie sociale que l’Addes appelle de ses voeux depuis sa création, voici plus de vingt-cinq ans maintenant, nous en resterons réduits aux conjectures, aux supputations. Encore faut-il que celles-ci soient raisonnées, appuyées sur un minimum de cohérence. Et s’il fallait avancer une fourchette, je la situerais entre 6 et 7 %, c’est-à-dire 3 % pour les associations et les fondations, mais certainement pas beaucoup plus, et sans doute plus de 3 % pour les coopératives et les mutuelles.

Numéro de revue: 
312
Année de publication: 
2009
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Auteur(s): 
Philippe Kaminski

Aperçus de l’économie sociale en Ontario: une modalité spécifique d’affirmation de la minorité francophone

Cet article vise à présenter le bilan d’un ensemble de recherches sur l’économie sociale dans le contexte particulier de la minorité francophone de l’Ontario. Dans ce type de « petite société », la création de structures d’économie sociale peut être lue comme autant de manifestations des luttes solidaires de la minorité francophone pour sortir de la précarité et résister à la domination politique, matérielle et symbolique qui s’exerce sur elle. Les formes et les objectifs de cette économie communautaire ont évolué en plus d’un siècle. La défense linguistique et religieuse cède la priorité à des considérations plus matérielles, autour de l’emploi, et pancanadiennes. Des conditions nécessaires pour permettre aux chercheurs, aux militants et aux élus de produire une construction symbolique de l’économie sociale.

Numéro de revue: 
312
Année de publication: 
2009
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Auteur(s): 
Rachid Bagaoui

Place de l’économie sociale dans la construction de l’intérêt général à partir de l’initiative locale, les « pays » en France

Les « pays » du droit français récent (lois Pasqua et Voynet, 1995, 1999) participent d’une nouvelle architecture institutionnelle de la décentralisation. L’article montre qu’ils touchent directement l’univers des associations coopératives (Ascoop), dont l’émergence locale et l’implication de proximité sont indissolubles de leur nature même. Si la loi Voynet paraît faire une place privilégiée au secteur purement associatif, coopératives et mutuelles, autres composantes de l’économie sociale, se trouvent naturellement entraînées par ce modèle de gouvernance. En fait, c’est la construction de la loi, d’esprit participatif et fédératif, qui à travers les « conseils de développement des pays », ouvre la porte à la concertation. Le pays intervient dans la chaîne de construction de l’intérêt général et contribue, par les informations, opportunités, choix et actes qui le traversent, à modeler la société. L’auteur montre ainsi le pays comme maillon d’un modèle de « centralisme fédératif à initiative locale » plus ou moins autogestionnaire, dont historiquement les Ascoop se recommandent également.

Numéro de revue: 
302
Année de publication: 
2006
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Auteur(s): 
Koulytchizky S.