Le 21 mars, les Dialogues de la Recma \ les Dialogues de la recherche, sur le thème de la gouvernance
Les Journées annuelles de l’Association d’économie sociale (AES), créée en 1979, sont des moments de présentation et de discussion des travaux académiques de la communauté des chercheurs en économie sociale. Le champ couvert est en réalité plus large que celui de l’économie sociale et solidaire (ESS) telle qu’elle est aujourd’hui conçue. Il inclut en effet l’économie et la socioéconomie du travail, de la santé, de l’éducation et de la protection sociale.
Trois jours de séances plénières, de conférences et d’ateliers autour du thème « Valeurs et compétitivité pour un développement local inclusif et durable » : la quatrième édition du Forum mondial de l’ESS, organisée du 1 er au 3 octobre dans la ville espagnole de Bilbao, en Pays basque, a réuni plus de deux cents représentants de gouvernements locaux et réseaux ou acteurs de la société civile engagés dans l’économie sociale.
Pour clore la quatrième édition de ce forum, l’ensemble des représentants de l’ESS, des gouvernements locaux et régionaux, de réseaux et d’autres partenaires se sont engagés dans une résolution en plusieurs points :
• poursuivre la coconstruction et le co-développement de politiques publiques et affirmer le rôle central que joue chacun d’entre nous pour surmonter les principaux défis auxquels sont confrontées nos villes et communautés ;
L’Esper (Économie sociale partenaire de l’École de la République) et les 45 associations, mutuelles, coopératives et syndicats œuvrant dans le monde de l’éducation qui la composent ont des raisons de se réjouir. Tout d’abord, les deux actions mises en place à destination des élèves et des enseignants gagnent en visibilité.
En matière d’enseignement, le tableau est moins rose. Si la promotion de l’économie sociale et solidaire à l’école (sur la base du volontariat) est bien enclenchée, l’enseignement de l’ESS et de ses modèles parmi les matières obligatoires du lycée est à la peine.
Cette refonte des programmes de SES, quoiqu’elle mobilise depuis plusieurs années l’Udes (Union des employeurs de l’économie sociale et solidaire) et de nombreux enseignants-chercheurs, notamment de la chaire d’ESS de l’université Paris-Est Marne-la-Vallée, reste difficile à atteindre, car elle remet en cause l’enseignement de l’économie « orthodoxe », ce qui soulève en France de grandes résistances.
Les laboratoires communs – « labcom » – associent les acteurs de la recherche publique et des PME ou ETI (entreprises de taille intermédiaire). Ces partenariats structurés font l’objet d’un programme de soutien de l’Agence nationale de la recherche depuis 2013.
Dans plusieurs interviews accordées fin 2018, le haut-commissaire Christophe Itier a regretté que l’ESS soit encore un « nain politique » alors qu’elle est « le bras armé de la transformation sociale et environnementale de ce pays ».